Horacio : Fucked-up! C’est trop fuck top!
Hamlet: Dis-y bonjour, my friend! There are more things in heaven and earth, Horatio, then are dream’t of in your philosophie.
Ghost: Swear!
Horacio (Reculant pour s’éloingner du Walkie-Talkie) : Fuck…
Hamlet : Attends-Wait. OK là. Écoute my friend: si t’alleur j’ai l’air fucké, vraiment fucké là, c’passe que j’vas peut-être faire semblant d’être fou, ok? Mais quand ça va arriver, soit pas rough, ou mal, ou énervé my friend, pis fait pas de signe ou dit rien de douteux comme: «c’passe qu’on a vu quekchose…», ou «c’passe qu’on sait qu’y a…», ou «y’se pourrait ben que…», ou… des affaires de même qui pourraient faire penser l’monde que tu sais quekchose sur ça. Ok ? J’ai besoin toé my friend! J’ai besoin. Jure ! JURE !
Ghost : SWEARE !!!
Hamlet : (au fantôme) Chut ! C’est ok, correct c’est ok! (à Horacio, plus bas et confus) Hey, j’te dis un secret. J’te l’ dis tu-suite, tu… Si… Pauve Père. Pauv’ moé. Pauv’ moé, Hamlet. J’peux toute faire pour toé, ok? (Insistant) J’vas toute faire pour toé.
Horacio : (Faisant signe à Hamlet de le suivre) Come on, my lord. Come on on s’en va!
Hamlet : J’pourrai pu jamais r’venir icitte comme avant. Please dites rien. Rien, ok ? Y s’est rien passé. (à lui-même) Maudit, faut que je r’mette toute ça à l’endroit.
Horacio : Come on, my lord!
Ils sortent.
Changement de lieu, entrent Polonius et Montano.
Polonius : Montano, je voudrais que t’ailles porter ces lettres-là et cet argent-là à mon fils, avec ma bénédiction.
Montano : Très bien, monsieur !
Polonius : J’m’inquiète pas qu’tu vas bien faire ça. (Hésitant, cherchant le mot juste) Ensuite… je vourdais que…, je veux que tu… cherches. Je veux dire… je veux que tu enquêtes, que tu enquêtes sur sa vie…, ses amis, ses fréquentations. Mêle-toi à eux. Dis leur que tu as déjà vu mon fils saoul, drogué, gambler, flirter, ou … Tu peux aller aussi loin que ça.
Montano : Attaquer sa réputation ?!
Polonius : Bah!… semer le doute, c’est tout. Quand tu auras mis ses amis en confiance, y s’ront prêts à t’parler de lui… pis là… ce sera eux qu’y t’apprendront ses fautes. Tu comprends…?
Montano : Pis quand y seront prêts à parler de lui… ?
Polonius : … quand y s’ront en confiance pour te parler de lui, là…, je voudrais… je veux dire… je voudrais que tu m’dises… c’est-à-dire… Je veux savoir c’qu’y vont dire sur lui. Par exemple : « Mon Dieu, oui, je l’ai vu hier, ou l’autre jour, ou je sais plus quand… saoul, ou se battre, ou avec une pute, ou…» je sais pas quoi. Comme ça, en donnant des fausses indications, tu peux trouver la vraie nature de quelqu’un… et d’mon fils. Tu comprends?!
Montano : Capiche…
Polonius : Good, ’tension à toi.
Montano : Ok, ouais.
Plonius : Et… dis lui qui peut jouer sa musique.
Montano : Sa musique ?… (Fait semblant de comprendre) Ok ouais ! (Il sort)
Entre Off-Élia
Off : (À elle même, de rage) Never, never, never, never, never …
Polonius : Qu’est-ce qu’y a, mon Off-Élia ?
Off : Why?, Dad, Why?
Polonius : Qu’est-ce qui t’arrive ?
Off : I saw.
Polonius : Parle!
Off : Prince Hamlet.
Polonius : Comment !?
Off : I’m afraid.
Polonius : Pourquoi ?
Off : Why!!?
Polonius : PARLE!
Off : Dans ’galerie. Walking alone. Venu me voir. Air perdu, not there. Me fixait. Regardait mon visage, comme si… pour la dernière fois. Avait l’air tout p’tit. So small. So small. Then y’me prend… y’me prend … Y M’A PRIS…
Polonius : NON!!?
Off : … Y m’a pris le poignet. Y serre, pour sentir mon pouls. Y soupire. Pis s’en va. Silence. Milieu d’la nuit. Ses yeux sur moi. La fin du monde dans ses yeux. The end. Fou. Fou! Danemark’s Prince is mad, Dad! (à elle-même) My precious lord is mad.
Polonius : Oh. Y as-tu dit, y as-tu fait quelque chose?
Off : Non! Not at all. Comme you asked, Dad. Pas d’lettre, ni d’cadeau.
Polonius : Ça l’a rendu fou ? Saint-ciel. C’est ma faute ? C’est d’ma faute ! (à lui-même) Vieux chnoque ! (à sa fille) I’m sorry, Baby. Ooooh… On aurait du croire en sa bonne volonté…
(Durant le reste de la réplique, Off-Élia répète des bouts des répliques précédentes Ad lib: «why? …My precious Lord…is mad…the end…»)
Polonius: (à lui-même) C’est quoi la solution maintenant? Hamlet mad !? Pourquoi? My God… Faut tout de suite aller dire ça au Roi Claudius. Y faut en avoir le coeur net.