(2001)
Adam, jeune étudiant et gardien dans un musée, rencontre Évelyne sur son lieu de travail alors que celle-ci se prépare à faire un graffiti sur une statue. La belle étudiante en arts visuels charme le jeune homme; ils commencent à se fréquenter. Lentement, sous l’emprise de cette jeune rebelle, Adam se métamorphose: perte de poids, nouvelle coupe de cheveux, nouveaux vêtements, chirurgie esthétique, changement d’habitudes. En peu de temps, ses meilleurs amis le trouvent méconnaissable. Les deux universitaires semblent vivre une idylle, mais Évelyne mélange amour et Art, matériaux et sentiments.
Les enjeux sont originaux, mais l’intrigue est facile à décoder. Ce texte questionne l’éthique d’une société cynique et matérialiste avide de transgression ainsi que la place de l’art dans celle-ci. Il est intéressant de constater que le thème de la subjectivité des apparences est présent dans la forme même du texte où Labute joue avec la pluralité des significations qu’on certains mots (“Art”, “real”, “truth”). Effectivement, les personnages semblent incapable de communiquer clairement ce qu’ils ressentent : ils parlent à demi-mots, leur langue est celle du non-dit.