(1996 (version anglaise) 2007 (traduction française))
Londres, 1665. En plein cœur de la Grande Peste, un vieux couple londonien, les Snelgrave, s’enferment dans leur demeure et attendent la fin de la quarantaine. Dunce, un jeune matelot, et Morse, une fillette de douze ans, entrent par infraction dans la demeure des Snelgrave. Une fois entré, plus question de sortir : Kabe, le garde, veille à ce qu’aucune personne ne sorte. Dans ce huis clos où l’inégalité sociale règne, les histoires du passé surgissent. Ensemble et contre la maladie, ils font face au corps brûlé de Darcy, à la femme disparue de Dunce, à la fausse identité de Morse et la frustration sexuelle de William. Peu à peu, les classes sociales s’effacent et survient l’amour entre le jeune matelot et la vieille dame. Un désir sexuel s’installe entre ces deux êtres blessés laissant le vieux William attaché à un fauteuil. Et dans la mort comme dans le départ, ces êtres se quittent comme ils sont venus.
Une puce, épargnez-la met en scène des corps marqués par le théme de la mort: La présence de Morse lors de la mort de la petite Lissa. La mort de l’union de Dunce lorsqu’il revient de la guerre; sa femme a disparue. La mort de l’amour entre William et Darcy après que le corps de la femme ait été la proie des flammes. La mort de leur vie sexuelle. La mort de son rôle de mari. De son rôle de femme. Et au final, la mort des classes sociales. Tout doucement, la Grande Peste réunit et éloigne les humains.