(1991)
Dans le bureau de Bob, sénateur américain fictif, Dot, une jeune secrétaire, reçoit par coursier un paquet inattendu. En voyant son contenu, elle s’écroule, évanouie. Bruce, le conseiller juridique du sénateur, et Eileen, son assistante administrative, examinent à leur tour le contenu du paquet : sept clichés mystérieux de sept pipes apparemment immondes. Puis les questions fusent : d’où viennent les photos ? Qui est-ce ? Est-ce une tentative de diffamation ? Une alerte du bureau des Renseignements ? On tente d’y voir clair. Ni le curieux intérêt de Bruce pour ces photos, ni l’éducation conservatrice «Ivy League» d’Eileen, ni les valeurs chrétiennes restrictives du révérend Tom n’arrivent à percer le secret de ces fellations. Il n’y a que Dot, la secrétaire, qui comprend qu’il s’agit là de la voie royale pour la réélection du sénateur Bob: ces photos, offertes sur un plateau d’argent, sont un programme infaillible pour diffamer l’adversaire . Dot est alors promue conseillère juridique, et on trinque au bourbon.
Pièce à l’humour acerbe, tendant vers l’absurde vu ses nombreuses répétitions, où la critique est parfois très directe. Le peu de didascalies permet un éclatement des propositions.
Fait intéressant : la pièce critique par la bande le NEA (National Endowments of the Arts), qui avait subventionné la précédente pièce de Wellman, Sincerity Forever, mais qui s’était fait retiré des crédits lorsque celle-ci fut présentée, dû à certaines pressions gouvernementales. Le NEA n’a pas voulu s’associer à une telle satire du gouvernement, et n’a pas subventionné la création de 7 Blowjobs. On fait allusion à cet événement dans la pièce, en qualifiant à répétition les photos de pipes de «financement d’art immoral par des fonds publics».