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07 janvier 2013 à 00h45 par SZ -
Lignes 37-38 ajoutées:

Rabbit Hole remporta le prix Pulitzer en 2007.

19 décembre 2012 à 19h32 par Neil Simon - Rabbit Hole
Lignes 1-39 ajoutées:
Titre complet de la pièce
Rabbit Hole

(:title Rabbit Hole:)

Année de publication
2006
Nom complet de l’auteur
David Lindsay-Abaire
Nom complet du traducteur
Compagnie théâtrale
Manhattan Theatre Club
Lieu de création
Biltmore Theatre
Année de création
2006
Genre dramatique
Drame
Thèmes abordés
La pièce en entier est construite autour du thème du deuil. Becca et Howie, qui ont perdu leur garçon de quatre ans huit mois auparavant, réagissent différemment à sa mort. Au fil de l’histoire, le lecteur découvre leurs différents mécanismes de défense, leurs façons d’exprimer leur douleur et de l’apaiser. L’auteur aborde également l’impact qu’a la mort d’un enfant sur un couple. À ce propos, les deux protagonistes ont de la difficulté à dialoguer. Becca, pour sa part, n’est pas à l’aise lorsque son époux lui témoigne de l’affection ou tente de se rapprocher d’elle physiquement. De son côté, Howie est angoissé par plusieurs actions qu’exécutent sa femme et qu’il considère comme des tentatives d’effacer la présence de leur fils.

De plus, le deuil est vécu par les personnages d’Izzy et de Nat, la sœur et la mère de Becca. Ces dernières sont partagées entre la douleur causée par le décès de Danny, leur désir de soutenir Becca et Howie et la culpabilité qu’elles ressentent à cause de leur incapacité d’effacer complètement leur souffrance.

Personnages féminins
3
Personnages masculins
2
Résumé de la pièce
Becca et Howie doivent composer avec la mort de leur fils, Danny, survenue il y a huit mois. Le petit s’est fait frappé par une voiture alors qu’il poursuivait son chien dans la rue. Pour sa part, Howie fréquente un groupe de parents endeuillés avec lesquels il peut partager ses sentiments par rapport à l’épreuve qu’il traverse. Il aime aussi revoir des vidéos de son fils, se rappeler sa présence en l’imaginant dans la maison. Au contraire, Becca souhaite garder le moins de traces possibles qui font en sorte qu’elle se remémore son enfant. Elle entreprend donc de donner ses vêtements, de ranger ses dessins dans le sous-sol et propose à son mari de vendre la maison. Acceptant finalement d’ouvrir leur demeure aux visiteurs susceptibles de l’acheter, Howie exprime toutefois le besoin de reprendre le chien de Danny, vendu à Nat suite au décès du garçon.

Par ailleurs, Nat tente d’aider sa fille en étant le plus disponible possible pour elle. Puisqu’elle a elle-même perdu son fils, qui s’est suicidé à l’âge de 31 ans, elle est très sensible à ce que traverse sa fille. Cependant, sa tendance à comparer les deux situations choque Becca qui ne relève que peu de similarités entre ce qu’elle a ressenti à la mort de son frère et ce qu’elle ressent présentement. De surcroît, Izzy, dès le début de la pièce, annonce à sa sœur qu’elle est enceinte. Cette nouvelle remplit la famille de joie pour la future mère, mais déclenche aussi certains malaises par rapport au contraste entre la venue de ce nouvel enfant et le départ relativement récent de Danny.

Enfin, Jason, l’adolescent de 17 ans qui a percuté l’enfant, écrit à Becca et Howie pour leur demander, d’une part, l’autorisation de dédicacer à Danny une nouvelle qu’il a écrite et, d’autre part, pour leur exprimer son désir de les rencontrer. Vers la fin de la pièce, Becca accepte de le recevoir alors que Howie est au travail. Le jeune homme lui parle alors de sa composition dans laquelle il est question d’univers parallèles où chaque être humain poursuit une vie légèrement différente de la sienne. Cette conversation soulage Becca qui s’imagine une version heureuse d’elle-même ailleurs dans l’univers. En outre, le texte de Lindsay-Abaire débouche sur une fin ouverte : le couple, conscient du chemin parcouru comme de celui qui reste à parcourir, se tient la main, apeuré.

Commentaire
D’abord, la pièce est caractérisée par un hyperréalisme qui teinte le lieu, le caractère des personnages ainsi que le temps de l’histoire, qui est toujours en parfaite concordance avec celui de la représentation. À ce sujet, il n’est pas surprenant que le texte dramatique ait été adapté au cinéma en 2010, sous la direction de John Cameron Mitchell. Or, il serait intéressant de comparer les deux œuvres afin de dénoter en quoi le film ressemble ou se distingue de la pièce. Quels éléments le cinéaste a-t-il conservé? Les a-t-il gardés en raison de leur facture cinématographique ou, au contraire, à cause de leur caractère théâtral? À l’inverse, qu’a-t-il choisi de modifier? A-t-il effectué des changements dans le but d’obtenir un résultat davantage réaliste encore ou bien dans le but d’ajouter de l’éclat à la trame initiale de l’action?

Par ailleurs, David Lindsay-Abaire, de son côté, insiste sur l’importance de présenter son texte d’un point de vue nuancé. Pour lui, les personnages, loin d’être constamment maussades et larmoyants, rient et font rire à plusieurs reprises. Le dramaturge accorde également beaucoup d’importance au fait qu’une mise en scène de son œuvre n’expose aucune résolution parfaite, ne laisse croire en aucun cas que les protagonistes seront tout à fait débarrassés de leur douleur. Or, cette demande va certainement à l’encontre du désir de la majorité des spectateurs qui préfèrent assister à des fins heureuses qui ne laissent aucun doute quant au rétablissement des personnages.

Étudiant
Marie-Ève Lussier?
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Page last modified on 07 janvier 2013 à 00h45