(2001)
Un homme interview Louise Nevelson (1899–1988) après sa mort. Il raconte la vie de cette sculpteur au public, mais elle intervient, corrige les faits ou bien cherche à changer de sujets. L’intervieweur sait à peu près tout de la vie de l’artiste : il sait tout ce qu’il s’est écrit à son sujet et se doute de comment les choses se sont réellement passées. Ensemble, ils repassent le cours de la vie de l’artiste.
Il n’y a qu’un seul personnage sur scène, malgré qu’il y ait deux acteurs. Il n’y a que le personnage de Louise Nevelson sur scène car le personnage masculin n’a pas tout à fait de personnalité propre, il agit plus à titre de choeur ou de coryphée. Il pose les questions, insiste pour entre l’artiste sur certains sujets, tout cela pour mettre en valeur le personnage auquel il fait face, non pas pour exister, lui, sur scène.
La pièce questionne la figure de Louise Nevelson, femme flamboyante et artiste excentrique d’origine ukrainienne morte en 1988. Interroge cette femme, cette artiste, sur sa conception de la célébrité et du succès en tant que femme et en tant qu’artiste. Le texte occupe d’une part une fonction “éducative”, “informative” puisqu’elle diffuse les caractéristiques de la personnalité et de l’art de l’artiste et pique notre curiosité, mais d’autre part elle aborde des thèmes que l’on retrouve dans l’oeuvre de l’auteur de manière très habile.
La façon unique qu’a chaque personne de percevoir et énoncer les éléments qui forment sa vie, ainsi que les pièges que nous tendons aux autres et à nous-même dans notre langage en tentant de s’expliquer, de se défendre, de se montrer. Comment se cacher et se dévoiler par la langue.