(1982)
Glengarry Glen ross raconte la vie de quatre agents immobiliers, Levene, Williamson, Moss et Aaronow. Ils prêts à tout pour vendre des biens immobiliers. Ils enchainent les rendez-vous, appelés « rancards », qui ont pour but de convaincre et de piéger le client, le « cli » en langage d’agents immobiliers. Les menaces, le chantages, l’imoral et l’illégal, ils veulent tous gagner et par n’importe quels moyens. Les ventes sont présentées comme des jeux, et les clients comme des cartes que l’on échange. Les vendeurs doivent inscrire leurs résultats de vente sur un tableau, ils veulent vendent le plus possible pour ne pas être renvoyés. Ainsi la dynamique de la pièce est concentrée sur les clients, tous les vendeurs veulent avoir les meilleurs.
Ainsi, la pièce apparaît comme une critique de la société américaine, qui ne jure plus que par le profit, et par un système capitaliste, immoral et illégal. Il s’agit là de thèmes plus que jamais d’actualités, dans ce contexte de mondialisation où l’homme est bien souvent oublié.
Lors de la première représentation en Angleterre (Septembre 1983), Glengarry Glen Ross a obtenu le prix de la Critique, meilleure pièce de l’année.
Aux Etats-Unis, la première a eu lieu en Février 1984 au Goodman Theatre (Chicago), une mise en scène de Gregory Mosher. Puis ce même spectacle a été représenté à New York, au Golden theatre, de Mars 1984 à Février 1985.
La pièce a obtenu plusieurs prix, dont le Prix Pulitzer.
Adaptation française au Théâtre National de Marseille en 1985, de Marcel Maréchal.
Le film “Glengarry” (1992), de James Foley, est une adaptation de la pièce.
Il y a une particularité textuelle étonnante, certains mots sont soulignés en italique, ou alors des éléments de phrases sont inscrits en lettres capitales. D’après le traducteur, ces formes permettent de conserver le sens du texte original.
David Mamet a lui-même travaillé dans le bureau d’une agence immobilière en 1969. Dans une note d’auteur précédent la pièce, il écrit : “L’agence traitait de sombres affaires au noir qui consistaient à vendre des terrains en friche en Arizona ou en Floride à des habitants crédules de Chicago.”
La pièce est dédiée à Harold Pinter.