Historique de CollectifHamlet.FragmentXVIII

Cacher les modifications mineures - Affichage du code

29 octobre 2008 à 11h42 par SZ -
Lignes 1-176 ajoutées:

Premières Réécritures

Fragment XVII

HAMLET

Venez à mon secours, vous, grandes puissances d’en haut, Avec vos ailes célestes, vous venez sûrement me libérer d’un lieu, Où trop longtemps, j’ai éloigné la vengeance par incertitude. N’essayez pas de m’apeurer avec votre regard empli de pitié, De crainte que mon cœur de pierre ne cède à la compassion, Et que chaque once de vengeance qui règne en moi ne soit envahie de faiblesse.

FANTÔME

Mon fils, une fois encore j’apparais devant toi, Pour que de ta mémoire, ma mort ne disparaisse. Ne sois pas victime de la négligence, ni du temps, Ceux-ci sont tes pires ennemis. Mais j’aperçois à travers ton regard égaré L’incertitude que tu entretiens envers les paroles de ta mère. Parle-lui Hamlet, elle te donnera réponse aux questions. Surtout, ne m’oublie pas.

HAMLET

Comment vous sentez-vous mère?

LA REINE

Mais, c’est à moi, mon fils, de vous demander comment vous vous sentez, Pour que votre regard se porte ainsi dans le vide Et qu’avec votre parole vous teniez discours à l’air.

HAMLET

Comment? Vos oreilles n’entendent donc rien?

LA REINE

Rien, et ne sont pourtant pas sourdes.

HAMLET

Et vos yeux, ne voient-ils rien?

LA REINE

Pas ce sur quoi votre regard se porte.

HAMLET

Mais regardez, regardez, c’est votre mari, mon père. Regardez comme il est pâle vêtu de sa tristesse. Voyez, juste là, dans le portail. Il part! Il part!

Le fantôme sort

LA REINE

Mon pauvre fils, la faiblesse causée par la mort de ton père Donne à ta langue les mots décrivant le chagrin de ton cœur. Mais Hamlet, sur ton âme, Je jure que je ne savais un mot de ce meurtre dont tu me parles. Mais tout ceci n’est que fantaisie, Oublie cela et revient à la raison mon fils.

HAMLET

Comment pouvez-vous, ma mère, Douter de la parole de votre unique fils. Le sang qui coule dans mes veines est le même qui coule dans les vôtres Et aucune folie ne l’envahit. Oh, chère mère, si quelque peu d’amour envers mon père il vous reste, Oubliez le lit de l’adultère pour une nuit Et vous verrez qu’avec patience et temps, La chance vous sourira. Et cet homme à qui vous vous donnez, Ne deviendra pour vous que dégoûtant et répugnant. Alors, votre faute vous sera pardonnée. Mais surtout, aidez-moi dans ma vengeance.

LA REINE

Hamlet, je fais vœu sur mon honneur, Que mon cœur ainsi que mes pensées te suivront, Peu importe ton plan.

HAMLET

Je vous laisse mère, reposez-vous. Allez monsieur, venez avec moi. Votre vie fut plus courte qu’attendu, Mais c’est avec courage que je parlerai de vous.

Sortie de Hamlet et du cadavre Entrent le roi, Gildenstern et Rosencratz

LE ROI

Gertrude, maintenant que nous sommes seuls. Comment va votre fils? LA REINE

Mon seigneur, comme la mer et la tempête qui font rage, Il s’est jeté sur moi Avant même que je ne puisse dire un seul mot. Comme oubliant que j’étais sa mère, Il m’agrippa avec force Et c’est les yeux emplis de larmes et criant à l’aide Que Corambis voulut venir à mon secours, Mais Hamlet, qui l’entendu sans le voir, Le tua avec rage.

LE ROI

La maladresse de votre fils mettra le Danemark en péril. Gildenstern et Rosencratz, partez à la recherche du pauvre homme.

GILDENSTERN ET ROSENCRATZ

Oui mon seigneur.

LE ROI

Qu’on envoie immédiatement Hamlet en Angleterre, Que son expédition parte dès aujourd’hui. Espérons que sa folie disparaîtra sur cette nouvelle terre Et que l’air du pays repoussera toute haine de son esprit. Mais le voilà qui vient.

Entrent Gildenstern et Rosencratz

GILDENSTERN

Mon seigneur, Hamlet ici présent, cache le corps Et ne veut en aucun cas nous dire où il se trouve.

LE ROI

Pourquoi garde cela secret?

HAMLET

Ah! Mais sonne l’heure du repas! Corambis, cet homme à la trop grande curiosité, Est justement à l’heure pour ceux dont l’appétit s’ouvre.

LE ROI

Que voulez-vous dire?

HAMLET

Mais trouvez par vous-même mon seigneur.

LE ROI

Que tous se mettent à sa recherche! Allez!

HAMLET

Nul besoin de se presser mon roi, Car au lieu où il se trouve, Il ne bougera point.

Véronique Girard

Fragment XIX

Premières Réécritures

Éditer page - Historique - Imprimable - Changements récents - Aide - RechercheWiki
Page last modified on 29 octobre 2008 à 11h42