Historique de CollectifHamlet.V3FragmentXXIII

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29 novembre 2008 à 11h30 par fred -
Lignes 88-89 modifiées:

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en:

(Ils aperçoivent Hamlet et se taisent. Laertes relève la tête, le voit aussi. La bataille éclate. Le prêtre en profite pour s’éclipser.Le spectre d’Ophélie apparaîtra durant la scène. Seule Gertrude peut la voir.)

Lignes 106-108 modifiées:

HAMLET : Lâches moi! Il y a en moi quelque chose de dangereux.

(Le spectre d’Ophélie est apparu en arrière scène. Seule Gertrude peut le voir.)

en:

HAMLET : Lâches moi! Il y a en moi quelque chose de dangereux.

28 novembre 2008 à 10h55 par Fred -
28 novembre 2008 à 10h49 par Fred -
Lignes 1-18 modifiées:

HAMLET: Viens Horatio…

FOSSOYEUR 2 : Je peux pas ébruiter ce qu’il y a dans le trou mais… les autres. Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

HAMLET : Le fou?

FOSSOYEUR 2 : Ben, oui, j’ai pogné ça à rédio. C’t’étrange ça, devenir fou.

HAMLET : Très étrange. On ne peut pas devenir fou comme ça.

FOSSOYEUR 2 : Si vous voulez mon avis, chu pas ben connaissant là, mais la raison se trouve dans le Danemark. C’est pour ça qu’il est parti en Angleterre.

HAMLET : En Angleterre? Pourquoi?

FOSSOYEUR 2 : Pourquoi? C’pas une grosse question ça. Tsé, un fou avec un autre fou, y voit pas que l’autre yé fou, tsé. Pis vu que les anglais c’est toutes des fous…

(Pendant la réplique du fossoyeur, Hamlet s’agenouille et prend un crâne dans ses mains.)

en:

DEUXIÈME FOSSOYEUR Y’a été enterré y’a 12 ans, le jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, y’est mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

HAMLET Le fou?

DEUXIÈME FOSSOYEUR Ben, oui, j’ai pris ça à radio. C’t’étrange ça, devenir fou.

HAMLET Très étrange.

DEUXIÈME FOSSOYEUR Si vous voulez mon avis la raison c’est le Danemark. C’est pour ça qu’il est parti en Angleterre.

HAMLET En Angleterre? Pourquoi?

DEUXIÈME FOSSOYEUR Un fou avec un autre fou, y voit pas que l’autre y’est fou. Pis vu que les anglais sont toutes des fous…

Le Fossoyeur tend le crâne à Hamlet. Hamlet le prend.

17 novembre 2008 à 08h54 par SZ -
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17 novembre 2008 à 08h52 par SZ -
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17 novembre 2008 à 08h52 par SZ -
Lignes 0-1 supprimées:

N.B LE FORMAT WIKI NE PREND EN COMPTE LES TABLEAUX. LA VERSION FINALE DU TEXTE SERA REMISE AUX LECTEURS LE LUNDI 17 NOVEMBRE AINSI QU’À STÉPHANE ET LINDA. SI VOUS DÉSIREZ UNE COPIE DU TEXTE, FAITES LE MOI SAVOIR ET JE VOUS L’ENVERAI. FRED

16 novembre 2008 à 13h21 par Fred Painchaud -
Lignes 4-6 modifiées:

FOSSOYEUR 2 : Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

en:

HAMLET: Viens Horatio…

FOSSOYEUR 2 : Je peux pas ébruiter ce qu’il y a dans le trou mais… les autres. Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

16 novembre 2008 à 13h14 par Fred Painchaud - Réécriture 3
Lignes 1-34 modifiées:

Troisièmes Réécritures

V3 Fragment XXII

CLOWNE : Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

HAMLET : Le fou?

CLOWNE : Ben, oui, j’ai pogné ça à rédio. C’t’étrange ça, devenir fou.

HAMLET : On ne peut pas devenir fou comme ça.

CLOWNE : Si vous voulez mon avis, chu pas ben connaissant là, mais la raison se trouve dans le Danemark. C’est pour ça qu’il est parti en Angleterre.

HAMLET : En Angleterre? Pourquoi?

CLOWNE : Pourquoi? C’pas une grosse question ça. Tsé, un fou avec un autre fou, y voit pas que l’autre yé fou, tsé. Pis vu que les anglais sont toutes fous… (Pendant la réplique du clowne, Hamlet s’agenouille et prend un crâne dans ses mains.)

HAMLET : À qui est ce crâne? CLOWNE : Ce crâne, mon cher monsieur, c’est celui de queckun de ben connu. On l’voyait tout le temps vers la fin de la journée dire des niaiseries à la TV. Chu pas peu fier de l’avoir dans mon trou[,]… c’est là qui prenait son inspiration. Y’animait l’émission Le cimetière du fun à Télé-Royale. C’tait quoi son nom déjà?

HAMLET : Yorick.

CLOWNE : C’est ça Loic…

HAMLET Pauvre Yorick. C’en est fini des blagues et des acrobaties. Horatio, tu te souviens, quand on rentrait de l’école, on s’assoyait devant la télé pour son émission. Religieusement, pendant 12 ans, on a écouté son programme, jusqu’à temps qu’il meurt, étouffé dans un costume de chameau. Un phare dans ma jeunesse. Tu te souviens, il finissait toujours son émission de la même façon :

HORATIO et HAMLET À demain les p’tits vauriens et tâchez de pas mourir.

(Ils rient.)

CLOWNE En tout cas, moi je l’ai jamais aimé c’te bouffon là. Toujours à faire des pirouettes pis des niaiseries.

en:

N.B LE FORMAT WIKI NE PREND EN COMPTE LES TABLEAUX. LA VERSION FINALE DU TEXTE SERA REMISE AUX LECTEURS LE LUNDI 17 NOVEMBRE AINSI QU’À STÉPHANE ET LINDA. SI VOUS DÉSIREZ UNE COPIE DU TEXTE, FAITES LE MOI SAVOIR ET JE VOUS L’ENVERAI. FRED

FOSSOYEUR 2 : Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

HAMLET : Le fou?

FOSSOYEUR 2 : Ben, oui, j’ai pogné ça à rédio. C’t’étrange ça, devenir fou.

HAMLET : Très étrange. On ne peut pas devenir fou comme ça.

FOSSOYEUR 2 : Si vous voulez mon avis, chu pas ben connaissant là, mais la raison se trouve dans le Danemark. C’est pour ça qu’il est parti en Angleterre.

HAMLET : En Angleterre? Pourquoi?

FOSSOYEUR 2 : Pourquoi? C’pas une grosse question ça. Tsé, un fou avec un autre fou, y voit pas que l’autre yé fou, tsé. Pis vu que les anglais c’est toutes des fous…

(Pendant la réplique du fossoyeur, Hamlet s’agenouille et prend un crâne dans ses mains.)

HAMLET : À qui est ce crâne?

FOSOYEUR 2 : Ce crâne, mon cher monsieur, c’est celui de queckun de ben connu. On l’voyait tout le temps vers la fin de la journée dire des niaiseries à la TV. Chu pas peu fier de l’avoir dans mon trou, surtout qu’y’animait l’émission Le cimetière du fun à Télé-Royale. C’tait quoi son nom déjà?

HAMLET : Yorick.

FOSSOYEUR 2 : C’est ça Loïc…

HAMLET : Pauvre Yorick. Horatio, tu te souviens, quand on rentrait de l’école, on s’assoyait devant la télé pour son émission. Religieusement, pendant 12 ans, on a écouté son programme, jusqu’à temps qu’il meurt, étouffé dans un costume de chameau. Un phare dans ma jeunesse. Tu te souviens, il finissait toujours son émission de la même façon :

FOSSOYEUR 2 (en même temps que la réplique d’Hamlet) : En tout cas, moi je l’ai jamais aimé c’te bouffon là. Toujours à faire des pirouettes pis des niaiseries.

Lignes 32-33 supprimées:

(Temps. Il ramasse sa pelle.) [Bon je vas ramasser ma pelle moi-là.]

Lignes 36-101 modifiées:

HAMLET : Ça n’aura jamais été plus à propos qu’aujourd’hui. Être si présent un jour puis disparaître, tout à coup. Laisser un souvenir, une image, presque rien.

HORATIO Quand même, ils sortent un DVD.

HAMLET Qui va être oublié dans 2 mois.

HORATIO Personne n’échappe à la roue du temps. Chacun doit finir par mourir. On vit sa vie, mal ou bien, et on laisse la place à un autre, qui vivra aussi bien et aussi mal que nous. Ce qui compte, c’est ce qu’on peut faire maintenant. Non?

HAMLET Peut-être… (Entrent Claudius, la reine, Laertes, un prêtre et des lords. On transporte un cercueil.)

LAERTES Rien de plus? Que des rites bâclés à la lueur d’une chandelle? Les cloches de l’église n’ont même pas sonné.

HAMLET Un cortège funèbre. Horatio, caches toi. On dirait quelqu’un d’important. (Horatio et Hamlet se cachent)

PRÊTRE Si c’était juste de moi, je ne l’aurais même pas enterré. Vous me réveillez, à 10h00 du soir, pour des funérailles dont vous ne voulez même pas que je fasse mention nulle part, vous me forcez à les faire malgré le fait que la jeune femme se soit … Et je suis supposé faire comme si de rien était! Ah, mais c’est pas pareille, elle est proche de la famille royale, elle a donc droit a tous les privilèges, même si elle est morte scandaleusement et qu’elle ne vient plus à l’église depuis sa première communion! Eh bien non monsieur. This is what I give you, this is what you gonna take! Je ne suis pas une connexion sans fil illimitée avec le Seigneur. Y’a une religion derrière la soutane, des règles, un code de conduite. Vous les transgresser et vous forcez les autres à le faire. L’enfer vous ouvre ses bras.

LAERTES Ma soeur sera un ange pendant que vous brûlerai en enfer.

PRÊTRE Félicitation pour la subtilité de l’image.

HAMLET Ophélia…? (Le prêtre récite le Notre Père de ton lent et monocorde. Laertes regarde la tombe, le regard dans le vide. Le cercueil est mis en terre.) (Pendant les prochaines répliques, Hamlet sort tranquillement de sa cachette et s’avance vers Laertes.)

GERTRUDE C’est indécent [pour nous] de porter à sa tombe une personne aussi jeune. C’est nous qui devrions partir en premier, pas elle. Une odeur de mort empeste le Danemark [sent la mort].

CLAUDIUS Gertrude…

GERTRUDE En quelques mois seulement, j’ai porté à leur tombe un père, sa fille et mon propre mari. Combien de deuils m’attendent encore?

CLAUDIUS Je sens que bientôt, nous pourrons enfin être heureux.

GERTRUDE (le regardant, après un temps.) Votre couronne est sale. Vous la ferez astiquer. (Ils aperçoivent Hamlet et se taisent, comme s’ils voyaient un fantôme. Laertes relève la tête, le voit aussi. Hamlet prend Laertes dans ses bras. Temps. Hamlet défait son étreinte. Les deux hommes se regardent.)

HAMLET (lentement) Je suis Hamlet le Danois. J’ai aimé Ophelia d’un amour qui dépasse celui de 20 frères.

LAERTES Crève en enfer…

HAMLET Je n’ai jamais voulu ton malheur. Nous portons le même deuil. Que nos deux cœurs pleurent ensemble la même femme. Les larmes sincères effacent l’amertume des cœurs blessés.

LAERTES Si ce qu’on dit est vrai…

HAMLET N’écoute pas ce qu’on dit.

LAERTES Mon père…

HAMLET Ferme-la.

LAERTES (Prenant Hamlet par le collet.) Tu veux ma perte.

HAMLET Ils veulent la mienne.

LAERTES Tu mens.

HAMLET Lâche-moi. Il y a en moi quelque chose de dangereux. Tu ne peux pas comprendre. Pas maintenant.

CLAUDIUS Hamlet, ta mère et moi sommes heureux de te revoir. Allons, Laertes, lâchez le seigneur Hamlet. (Laertes ne bronche pas.) Laertes! (Il le lâche.) Ces derniers jours ont été difficiles pour nous tous. Nous n’avons besoin ni d’animosité, ni de larmes. Je suis d’humeur à ce que l’on fête. Organisons une joute d’escrime!

GERTRUDE Une joute d’escrime?

CLAUDIUS Qu’on aille chercher le nécessaire! Et des rafraîchissements aussi. Il fait étonnement chaud pour une soirée d’hiver au Danemark! (Un des lords s’exécute. Claudius prend Laertes à part.) CLAUDIUS L’heure de la vengeance a sonné pour vous Laertes. Souvenez-vous de notre plan. HORATIO (À Hamlet) Ça ne sent pas bon. HAMLET (À Horatio) Quel est le problème, si ça l’amuse. De toute façon, sans Ophelia, je ne suis rien. CLAUDIUS (À Laertes) Voici le poison pour la pointe de l’épée. Je garde celui-ci pour la coupe. Que ce soit par votre rapière ou par ma coupe, Hamlet le Danois ne sortira pas vivant de ce duel. LEARTES Ainsi soit-il. HORATIO (À Hamlet) Il ne te reste qu’un ami au Danemark, reste sur tes gardes. HAMLET (À Horatio) Ne t’inquiète pas. Je suis le roi de l’escrime, à défaut d’être celui du Danemark. (Le lord revient avec le matériel.) CLAUDIUS Et maintenant que la joute commence !

V3 Fragment XXV

Troisièmes Réécritures

en:

HORATIO et HAMLET : À demain les p’tits vauriens et tâchez de pas mourir!

(Ils rient.)

HAMLET : Ça n’aura jamais été plus vrai qu’aujourd’hui. Un jour t’es là, et t’es incapable de dire si tu vas encore être en vie le lendemain. Et tu laisse quoi au bout de tout ça, un souvenir, une image, presque rien.

HORATIO : Quand même, ils sortent un DVD. (Moue désabusée d’Hamlet.) Personne n’échappe au temps. On finit tous par mourir. On vit bien ou mal, on meurt bien ou mal. Les deux c’est pareil. Ce qui compte, c’est ce qu’on fait là, maintenant.

(Entrent Claudius, Gertrude, Laertes, un prêtre et des lords. On transporte un cercueil.)

LAERTES : Rien de plus? Que des rites bâclés à la lueur d’une chandelle? Les cloches de l’église n’ont même pas sonné.

HAMLET : Un cortège funèbre. Horatio, caches toi.

(Horatio et Hamlet se cachent)

PRÊTRE : Si c’était juste de moi, je ne l’aurais même pas enterrée. Vous me réveillez, à 10h00 du soir, pour des funérailles dont vous ne voulez même pas que je fasse mention nulle part, vous me forcez à les faire malgré les lois de l’église, et je suis supposé faire comme si de rien était! Ah, mais c’est pas pareil, elle est proche de la famille royale, elle a donc droit a tous les privilèges, même si elle est morte scandaleusement et qu’elle ne vient plus à l’église depuis sa première communion! Eh bien non monsieur. This is what I give you, this is what you gonna take! Je ne suis pas une connexion sans fil illimitée avec le Seigneur. Y’a une religion derrière la soutane, des règles, un code de conduite. Vous les méprisez, vous les transgressez et vous forcez les autres à le faire. Poussez-pas votre luck!

LAERTES : Ma soeur sera un ange pendant que vous brûlerai en enfer.

PRÊTRE : Félicitation pour la subtilité de l’image.

HAMLET : Ophélie…?

(Le prêtre récite le Je vous salue Marie en Latin d’un ton lent et monocorde.

Ave, Maria gratia plena : Dominus tecum ; benedícta tu in muliéribus ; et benedíctus fructus ventris tui, Jesus. Sancta Maria, Mater Dei, ora pro nobis peccatóribus, nunc et in hora mortis nostræ. Amen

Le cercueil est mis en terre. Pendant les prochaines répliques, Hamlet sort tranquillement de sa cachette et s’avance vers Laertes. Pendant leur dialogue, Gertrude et Claudius ne s’écoutent pas.)

GERTRUDE : C’est indécent de porter en terre une femme aussi jeune. C’est nous qui devrions être là, pas elle. Le Danemark sent la mort.

CLAUDIUS : Gertrude…

GERTRUDE : En quelques mois, j’ai porté à leur tombe un père, sa fille et mon propre mari.

CLAUDIUS : N’en reste qu’un.

GERTRUDE Quoi? (Elle n’a pas compris ce que Claudius a dit. Elle le regarde. Après un temps.) : Votre couronne est sale. Vous la ferez astiquer.

(Ils aperçoivent Hamlet et se taisent, comme s’ils voyaient un fantôme. Laertes relève la tête, le voit aussi. La bataille éclate. Le prêtre en profite pour s’éclipser.)

LAERTES : Crève en enfer, chien!

HAMLET : Le chat peut bien miauler le chien aura son heure.

LAERTES : Meurtrier! Scéléra!

HAMLET : J’ai aimé Ophélie d’un amour qui dépasse celui de 20 frères. Nous portons le même deuil.

LAERTES : Tu es une malédiction sur ma famille, tu es un membre infecté qu’il faut amputer. Ferme là! Ferme là. Je ne veux pas entendre. Je ne veux plus voir

HAMLET : Je n’ai jamais voulu ton malheur, ta peine est la mienne.

LAERTES : Tu veux ma perte! Je te ferai regretter de ne pas être resté en Angleterre.

HAMLET Ils veulent la mienne.

HAMLET : Lâches moi! Il y a en moi quelque chose de dangereux.

(Le spectre d’Ophélie est apparu en arrière scène. Seule Gertrude peut le voir.)

CLAUDIUS : Laertes, laissez le seigneur Hamlet. LAERTES!

HAMLET : Tu ne peux pas comprendre.

CLAUDIUS : Il est impensable que de jeunes gens de votre rang se conduisent ainsi. Vous n’êtes pas des animaux.

OPHÉLIE : Je suis une mouette, non, ce n’est pas ça.

CLAUDIUS : Si vous voulez livrer bataille c’est par une joute d’escrime qu’il faut le faire.

GERTRUDE : Une joute d’escrime?

HORATIO : Hamlet, refuse

CLAUDIUS : QU’on aille chercher les rapières.

HAMLET : Tu veux te battre Laertes?

CLAUDIUS : Et des rafraîchissements!

LAERTES : Jamais plus que maintenant.

HAMLET : Je n’ai pas peur de ta lame.

OPHÉLIE : Le Danemark sent la mort.

GERTRUDE : Depuis trop longtemps.

LAERTES : Ni moi de la tienne!

CLAUDIUS : Laertes, rappelez vous de notre plan.

HORATIO : C’est un piège

CLAUDIUS : Voici le poison pour la lame.

HAMLET : Je suis le roi de l’escrime à défaut d’être celui du Danemark.

HORATIO : Recule!

HAMLET : Mon bras ne faiblira pas.

OPHÉLIE : Restez sur vos gardes.

GERTRUDE : Je suis prête.

HORATIO : Le Danemark sent la mort.

HAMLET : Je suis prêt.

LAERTES : Mon bras ne faiblira pas.

CLAUDIUS : Restez sur vos gardes

LAERTES : Je suis prêt.

CLAUDIUS : Que cette coupe aille au vainqueur!

OPHÉLIE : ACTION!

05 novembre 2008 à 11h09 par SZ -
Lignes 1-108 ajoutées:

Troisièmes Réécritures

V3 Fragment XXII

CLOWNE : Regarde moi ça. Le beau crâne pitché icitte depuis douze ans. J’l’ai pas vu depuis… ben depuis que j’l’ai vu la dernière fois. C’tait l’jour où Fortinbrass, le vieux pas le jeune, yé mort à cause de Hamlet, pas le jeune, le vieux, le père du fou là.

HAMLET : Le fou?

CLOWNE : Ben, oui, j’ai pogné ça à rédio. C’t’étrange ça, devenir fou.

HAMLET : On ne peut pas devenir fou comme ça.

CLOWNE : Si vous voulez mon avis, chu pas ben connaissant là, mais la raison se trouve dans le Danemark. C’est pour ça qu’il est parti en Angleterre.

HAMLET : En Angleterre? Pourquoi?

CLOWNE : Pourquoi? C’pas une grosse question ça. Tsé, un fou avec un autre fou, y voit pas que l’autre yé fou, tsé. Pis vu que les anglais sont toutes fous… (Pendant la réplique du clowne, Hamlet s’agenouille et prend un crâne dans ses mains.)

HAMLET : À qui est ce crâne? CLOWNE : Ce crâne, mon cher monsieur, c’est celui de queckun de ben connu. On l’voyait tout le temps vers la fin de la journée dire des niaiseries à la TV. Chu pas peu fier de l’avoir dans mon trou[,]… c’est là qui prenait son inspiration. Y’animait l’émission Le cimetière du fun à Télé-Royale. C’tait quoi son nom déjà?

HAMLET : Yorick.

CLOWNE : C’est ça Loic…

HAMLET Pauvre Yorick. C’en est fini des blagues et des acrobaties. Horatio, tu te souviens, quand on rentrait de l’école, on s’assoyait devant la télé pour son émission. Religieusement, pendant 12 ans, on a écouté son programme, jusqu’à temps qu’il meurt, étouffé dans un costume de chameau. Un phare dans ma jeunesse. Tu te souviens, il finissait toujours son émission de la même façon :

HORATIO et HAMLET À demain les p’tits vauriens et tâchez de pas mourir.

(Ils rient.)

CLOWNE En tout cas, moi je l’ai jamais aimé c’te bouffon là. Toujours à faire des pirouettes pis des niaiseries. (Temps) Si j’aurais été dans c’te poste de TV là, je peux tu te dire qu’y aurait jamais été là. (Temps. Il ramasse sa pelle.) [Bon je vas ramasser ma pelle moi-là.] (Temps) En tout cas, bonne soirée les boys! (Il sort.)

HAMLET : Ça n’aura jamais été plus à propos qu’aujourd’hui. Être si présent un jour puis disparaître, tout à coup. Laisser un souvenir, une image, presque rien.

HORATIO Quand même, ils sortent un DVD.

HAMLET Qui va être oublié dans 2 mois.

HORATIO Personne n’échappe à la roue du temps. Chacun doit finir par mourir. On vit sa vie, mal ou bien, et on laisse la place à un autre, qui vivra aussi bien et aussi mal que nous. Ce qui compte, c’est ce qu’on peut faire maintenant. Non?

HAMLET Peut-être… (Entrent Claudius, la reine, Laertes, un prêtre et des lords. On transporte un cercueil.)

LAERTES Rien de plus? Que des rites bâclés à la lueur d’une chandelle? Les cloches de l’église n’ont même pas sonné.

HAMLET Un cortège funèbre. Horatio, caches toi. On dirait quelqu’un d’important. (Horatio et Hamlet se cachent)

PRÊTRE Si c’était juste de moi, je ne l’aurais même pas enterré. Vous me réveillez, à 10h00 du soir, pour des funérailles dont vous ne voulez même pas que je fasse mention nulle part, vous me forcez à les faire malgré le fait que la jeune femme se soit … Et je suis supposé faire comme si de rien était! Ah, mais c’est pas pareille, elle est proche de la famille royale, elle a donc droit a tous les privilèges, même si elle est morte scandaleusement et qu’elle ne vient plus à l’église depuis sa première communion! Eh bien non monsieur. This is what I give you, this is what you gonna take! Je ne suis pas une connexion sans fil illimitée avec le Seigneur. Y’a une religion derrière la soutane, des règles, un code de conduite. Vous les transgresser et vous forcez les autres à le faire. L’enfer vous ouvre ses bras.

LAERTES Ma soeur sera un ange pendant que vous brûlerai en enfer.

PRÊTRE Félicitation pour la subtilité de l’image.

HAMLET Ophélia…? (Le prêtre récite le Notre Père de ton lent et monocorde. Laertes regarde la tombe, le regard dans le vide. Le cercueil est mis en terre.) (Pendant les prochaines répliques, Hamlet sort tranquillement de sa cachette et s’avance vers Laertes.)

GERTRUDE C’est indécent [pour nous] de porter à sa tombe une personne aussi jeune. C’est nous qui devrions partir en premier, pas elle. Une odeur de mort empeste le Danemark [sent la mort].

CLAUDIUS Gertrude…

GERTRUDE En quelques mois seulement, j’ai porté à leur tombe un père, sa fille et mon propre mari. Combien de deuils m’attendent encore?

CLAUDIUS Je sens que bientôt, nous pourrons enfin être heureux.

GERTRUDE (le regardant, après un temps.) Votre couronne est sale. Vous la ferez astiquer. (Ils aperçoivent Hamlet et se taisent, comme s’ils voyaient un fantôme. Laertes relève la tête, le voit aussi. Hamlet prend Laertes dans ses bras. Temps. Hamlet défait son étreinte. Les deux hommes se regardent.)

HAMLET (lentement) Je suis Hamlet le Danois. J’ai aimé Ophelia d’un amour qui dépasse celui de 20 frères.

LAERTES Crève en enfer…

HAMLET Je n’ai jamais voulu ton malheur. Nous portons le même deuil. Que nos deux cœurs pleurent ensemble la même femme. Les larmes sincères effacent l’amertume des cœurs blessés.

LAERTES Si ce qu’on dit est vrai…

HAMLET N’écoute pas ce qu’on dit.

LAERTES Mon père…

HAMLET Ferme-la.

LAERTES (Prenant Hamlet par le collet.) Tu veux ma perte.

HAMLET Ils veulent la mienne.

LAERTES Tu mens.

HAMLET Lâche-moi. Il y a en moi quelque chose de dangereux. Tu ne peux pas comprendre. Pas maintenant.

CLAUDIUS Hamlet, ta mère et moi sommes heureux de te revoir. Allons, Laertes, lâchez le seigneur Hamlet. (Laertes ne bronche pas.) Laertes! (Il le lâche.) Ces derniers jours ont été difficiles pour nous tous. Nous n’avons besoin ni d’animosité, ni de larmes. Je suis d’humeur à ce que l’on fête. Organisons une joute d’escrime!

GERTRUDE Une joute d’escrime?

CLAUDIUS Qu’on aille chercher le nécessaire! Et des rafraîchissements aussi. Il fait étonnement chaud pour une soirée d’hiver au Danemark! (Un des lords s’exécute. Claudius prend Laertes à part.) CLAUDIUS L’heure de la vengeance a sonné pour vous Laertes. Souvenez-vous de notre plan. HORATIO (À Hamlet) Ça ne sent pas bon. HAMLET (À Horatio) Quel est le problème, si ça l’amuse. De toute façon, sans Ophelia, je ne suis rien. CLAUDIUS (À Laertes) Voici le poison pour la pointe de l’épée. Je garde celui-ci pour la coupe. Que ce soit par votre rapière ou par ma coupe, Hamlet le Danois ne sortira pas vivant de ce duel. LEARTES Ainsi soit-il. HORATIO (À Hamlet) Il ne te reste qu’un ami au Danemark, reste sur tes gardes. HAMLET (À Horatio) Ne t’inquiète pas. Je suis le roi de l’escrime, à défaut d’être celui du Danemark. (Le lord revient avec le matériel.) CLAUDIUS Et maintenant que la joute commence !

V3 Fragment XXV

Troisièmes Réécritures

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