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AA : Voila c’est tout pour moi.
AA : Voilà, c’est tout pour moi.
AA : [Un cadeau. C’est drôle, j’en ai une pareille. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et elle a disparu. Et là je la vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
BB : Personne que vous connaissez. Je suis désolé mais qu’est-ce que vous disiez déjà?
AA : [Un cadeau. C’est drôle, j’en ai une pareille. Ou plutôt, j’en avais une. Identique. Et elle a disparu. Et là, je la vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
BB : Personne que vous connaissez. Je suis désolé(e) mais qu’est-ce que vous disiez déjà?
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas ma plume. Cette plume là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne vous a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donnée c’est ça?
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas ma plume. Cette plume là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne vous a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il (qu’elle) vous l’a donnée c’est ça?
AA : J’suis désolé, j’ai plus le temps. Envoyez- moi vos notes par courriel. Je leur donnerai.
AA : J’suis désolé(e), j’ai plus le temps. Envoyez-moi vos notes par courriel. [Je leur donnerai.]
CC: Mais ils l’ont nommé roi. Il est dans le coma avec la moitié de sa tête éclatée, scrap, pis ils l’ont nommé roi du Népal.
CC: [Mais ils l’ont nommé roi. Il est dans le coma avec la moitié de sa tête éclatée, scrap, pis ils l’ont nommé roi du Népal.]
CC : Il a tiré son père, sa mère, ses frères, ses sœurs pis d’autre monde, pis ils l’ont quand même nommé roi. Il a été dans le coma, deux jours. Il survivra probablement pas. L’oncle a dit que c’était un accident - ben oui, c’est clair, dix personnes sont mortes quand un fusil a “accidentellement” tiré. Je vais arrêter de lire les journaux pis je vais arrêter de regarder les nouvelles.
CC : [Il a tiré son père, sa mère, ses frères, ses sœurs pis d’autre monde, pis ils l’ont quand même nommé roi. Il a été dans le coma, deux jours. Il survivra probablement pas. L’oncle a dit que c’était un accident - ben oui, c’est clair, dix personnes sont mortes quand un fusil a “accidentellement” tiré. Je vais arrêter de lire les journaux pis je vais arrêter de regarder les nouvelles.]
CC : He bien, lis-les toi parce que moi ça me déprime. Et on est supposé faire la mondialisation avec ces gens-la? On est supposé mondialiser avec un prince couronné qui -
BB : Ok, Ok.
CC :[He bien, lis-les toi parce que, moi, ça me déprime. Et on est supposé faire la mondialisation avec ces gens-là? On est supposé mondialiser avec un prince couronné qui -
BB : Ok, Ok.]
BB : Tu devrais te calmer. C’est rien. En fait, c’est plutôt drôle.
CC : Je l’sais. Je devrais l’prendre comme … Mais j’peux pas. Écoute-moi pas. Je deviens fou (folle).
BB : Tu devrais te calmer. [C’est rien. En fait, c’est plutôt drôle.]
CC : [Je l’sais. Je devrais l’prendre comme … Mais j’peux pas. Écoute-moi pas. Je deviens fou (folle).]
CC : La plume …le stylo?
CC : La plume… Le stylo?
CC : Tu vas aller à la boutique pour voir combien j’ l’ai payé.
CC : Tu vas aller à la boutique pour voir combien j’l’ai payée.
CC : Non, non, je l’ai volé!… Je niaise.
BB : OK
CC : Tu pensais que c’était vrai?
BB : Désolé…le maudit con (la maudite conne)
CC : Non, non, je l’ai volée!… Je niaise.
BB :[OK]
CC : Tu pensais que je l’avais volée?
BB : Désolé(e)… Le maudit con(la maudite conne.
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour, il/elle m’a accusé d’avoir volé sa plume… ma plume.
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour, il (elle) m’a accusé(e) d’avoir volé sa plume… ma plume.
BB : Notre compagnie travaille avec eux - ils sont dans la tour Nord.
BB : [Notre compagnie travaille avec eux - ils sont dans la tour Nord.
CC : Non, il y a quelque chose qui cloche avec elle. Je les ai nettoyées toutes les deux et dans la tour Nord, il y a quelque chose qui va pas. Le feng shui peut-être. Ta tour est beaucoup mieux.
CC : Non, il y a quelque chose qui cloche avec elle. Je les ai nettoyées toutes les deux et dans la tour Nord, il y a quelque chose qui va pas. Le feng shui peut-être. Ta tour est beaucoup mieux.]
CC : Quel travail… je travaille pas. Ça avance pas. J’ devrais nettoyer à temps plein parce que j’arrive pas à faire rien d’autre. Au moins je me ferais plus d’argent.
BB : On n’a pas besoin de plus d’argent.
CC : Je continue de croire que si j’suis autant paralysé(e), c’est parce que je me sens… pogné (e). J’ai toujours travaillé. Avant que je te rencontre, je travaillais tout le temps.
BB : T’es fou/folle
CC : Je fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio. Y arrive rien. Parce que rien est supposé d’arriver. Je suis nourri(e), logé(e), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?
BB : La plupart des gens seraient heureux de pas travailler. J’comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”?
CC : Quel travail… je travaille pas. [Ça avance pas. J’ devrais nettoyer à temps plein parce que j’arrive pas à faire rien d’autres. Au moins je me ferais plus d’argent.
BB : On n’a pas besoin de plus d’argent.]
CC : Je continue de croire que si j’suis autant paralysé(e), c’est parce que je me sens… pogné(e). J’ai toujours travaillé. Avant que je te rencontre, je travaillais tout le temps.
BB : [T’es fou (folle)]
CC : Je fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio. Y arrive rien. [Parce que rien est supposé d’arriver. Je suis nourri(e), logé(e), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?]
BB : La plupart des gens seraient heureux de pas travailler. [J’comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”? ]
BB : On peut aller sur le quai . L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
CC : Vas-y-toi. J’devrais essayer de travailler un peu.
BB : On peut aller à la mer. L’air va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
CC : Vas-y-toi.[J’devrais essayer de travailler un peu.]
BB : Il/Elle voulait pas me le dire.
BB : Il (elle) voulait pas me le dire.
AA : Je sais que cette plume là est à moi. Je sais que c’est (ton salaud - ta salope) qui l’a piquée sur mon bureau…
AA : Je sais que cette plume là est à moi. Je sais que c’est ton salaud (ta salope) qui l’a piquée sur mon bureau…
CC Entre
CC [Entre
J’pensais pas que quelqu’un était encore ici, il faisait ben noir.
J’pensais pas que quelqu’un était encore ici, il faisait noir.
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! (Il sort)
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça!
(Il sort)]
DD : Haydn.
DD : [Haydn.
DD. C’est du Haydn. Une des dernières choses qu’il a écrite. [Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu termines même pas la cadence.] J’pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendue et j’espère sincèrement que ça ne t’emmerde pas trop.
CC: Désolé.
DD : J’adore comment ton “désolé” sonne comme une insulte. Qui t’essaies-tu encore d’appeler?
DD. C’est du Haydn. Une des dernières choses qu’il a écrite. Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu termines même pas la cadence. J’pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendue et j’espère sincèrement que ça ne t’emmerde pas trop.
CC: Désolé(e).
DD : J’adore comment ton “désolé(e)” sonne comme une insulte. Qui t’essaies encore d’appeler?
CC : J’m’en suis débarrassée. Pas de télévision, pas de radio, pas de journaux. Je vais même plus sur Internet. C’est juste des futilités, rien d’autre que des conversations futiles. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD : Et ton (mari/femme) est d’accord avec ça? Allez, reviens dans le lit.
CC : J’m’en suis débarrassée. Pas de télévision, pas de radio, pas de journaux. Je vais même plus sur Internet. C’est juste des futilités, rien d’autres que des conversations futiles. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD : Et ton mari (ta femme) est d’accord avec ça?] Allez, reviens dans le lit.
DD : Une angoisse comme si (ton cher mari/ta chère femme) rentrait à la maison sans prévenir?
CC : Non, ça, ça serait une bonne chose. Je veux (qu’il ou elle) arrive pis qu’il nous voit. Peut-être que ça nous brasserait un peu, parce qu’on a besoin d’être brassé.
DD : Une angoisse comme si ton cher mari (ta chère femme) rentrait à la maison sans prévenir?
CC : Non, ça, ça serait une bonne chose. Je veux qu’il (qu’elle) arrive pis qu’il (qu’elle) nous voit. Peut-être que ça nous brasserait un peu, parce qu’on a besoin d’être brassé.
CC : Il n’y a toujours rien. Tout est occupé. Il y a définitivement quelque chose qui va pas avec les téléphones.
CC : [Il n’y a toujours rien. Tout est occupé. Il y a définitivement quelque chose qui va pas avec les téléphones.
DD : Sa maison est immaculée, tu pourrais manger sur le plancher. Mais Madame insiste pour que tu frottes tout, elle te suit de pièce en pièce, regardant tes moindres gestes comme une accro de la propreté. Et elle déteste vraiment quand tu arrives une minute après l’heure de son horloge qui n’a vraiment pas la bonne heure. Donc, ça te tenterait pas de retourner au lit avant que je parte?
DD : Sa maison est immaculée, tu pourrais manger sur le plancher. Mais Madame insiste pour que tu frottes tout, elle te suit de pièce en pièce, regardant tes moindres gestes comme une accro de la propreté. Et elle déteste vraiment quand tu arrives une minute après l’heure de son horloge qui n’a vraiment pas la bonne heure. Donc, ça te tenterait pas de retourner au lit avant que je parte?]
CC : Je l’ai volé dans le bureau d’un avocat. Un vrai enculé .
CC : Je l’ai volé dans le bureau d’un avocat. Un vrai enculé.
CC : Tu… Tu es….On était juste… hmm
BB : J’étais dans son bureau. J’lui expliquais qu’on devait trouver une façon de s’entendre. Et en plein milieu de ma phrase tout a explosé. Il y avait de l’eau et de la fumée partout en même temps. Et du papier. Je saignais un peu mais pas tant que ça. Mais (lui-elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelque chose mais il n’y avait rien que j’ pouvais faire. C’était vraiment calme. Tout le monde partait. Alors j’ai simplement suivi le monde dans les escaliers. Il y avait beaucoup de marches. Je voulais retourner dans mon bureau mais il y avait toute cette eau, et cette fumée, et ce papier. Alors je suis revenu à la maison.
CC : Tu… Tu es…On était juste… hmm…
BB : [J’étais dans son bureau. J’lui expliquais qu’on devait trouver une façon de s’entendre. Et en plein milieu de ma phrase, tout a explosé.] Il y avait de l’eau et de la fumée partout en même temps. Et du papier. [Je saignais un peu mais pas tant que ça. Mais lui (elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelque chose mais il n’y avait rien que je pouvais faire.] C’était vraiment calme. Tout le monde partait. Alors j’ai simplement suivi le monde dans les escaliers. Il y avait beaucoup de marches. Je voulais retourner dans mon bureau mais il y avait toute cette eau, et cette fumée, et ce papier. Alors je suis revenu(e) à la maison.
AA : …et te l’a donnée.
AA :[ …et te l’a donnée.]
AA: [Ça, c’est si vous ne me l’avez pas piquée vous-même.
AA: [Ça, c’est si vous ne me l’avez pas piquée vous-même.]
AA : Sinon quoi?]
AA : Sinon quoi?
BB : Comment pouvez-vous savoir qu’il vaut cher?]
AA : La personne qui me l’a donné est une personne irréprochable – Lâchez- le! Lâchez!
BB : Comment pouvez-vous savoir qu’il vaut cher?
AA : La personne qui me l’a donné est une personne irréprochable – Lâchez- le! Lâchez!]
AA : Mon stylo.
AA : Ma plume.
AA : Quand je vous ai demandé depuis quand vous l’aviez, vous ne m’avez pas répondu. Le silence.
BB : C’était quand ça, il y a deux mois?
AA : [Quand je vous ai demandé depuis quand vous l’aviez, vous ne m’avez pas répondu. Le silence.
BB : C’était quand ça, il y a deux mois?]
BB : Avec les mauvaises nouvelles qu’on a du G8 aujourd’hui…m’écoutez-vous?
BB : [Avec les mauvaises nouvelles qu’on a du G8 aujourd’hui…m’écoutez-vous?]
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas ma plume. Cette plume là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne t’a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donnée c’est ça?
BB : C’est mon stylo. C’est un cadeau. Je vais vérifier ça avec la personne qui me la donner. Ok?
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas ma plume. Cette plume là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne vous a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donnée c’est ça?
BB : C’est mon stylo. C’est un cadeau. Je vais vérifier ça avec la personne qui me la donnée. Ok?
AA : J’ai utilisé ce stylo pendant des années. J’connais parfaitement son poids dans ma main. C’est quelqu’un d’important pour moi qui me l’a donné. Je signe mes contrats avec ce stylo. J’écris toutes mes correspondances personnelles avec ce stylo. Alors, je veux savoir qui vous l’a ‘’acheté’’.
BB : Pourquoi mettez-vous ‘’acheté’’ entre guillemets?
AA : J’ai utilisé cette plume pendant des années. J’connais parfaitement son poids dans ma main. C’est quelqu’un d’important pour moi qui me l’a donnée. Je signe mes contrats avec cette plume. J’écris toutes mes correspondances personnelles avec cette plume. Alors, je veux savoir qui vous l’a ‘’achetée’’.
BB : Pourquoi ‘’acheté’’?
AA : Avec qui pourriez-vous bien sortir et qui pourrait vous acheter une plume aussi luxueux?
AA : Avec qui pourriez-vous bien sortir et qui pourrait vous acheter un stylo aussi luxueux?
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que j’te laisse. T’es probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appele et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir [vers moi]. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? J’peux pas travailler. J’peux pas dormir. Tu m’troubles. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? J’peux pas passer par-dessus ça. J’me sens incomplet(e). Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que j’te laisse. T’es probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appelle et tu réponds pas. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir [vers moi]. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? J’peux pas travailler. J’peux pas dormir. Tu m’troubles. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? J’peux pas passer par-dessus ça. J’me sens incomplet(e). Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
AA : La plume. Celui que vous tenez. C’est le mien?
AA : La plume. Celle que vous tenez. C’est la mienne?
BB : C’est mon… -
BB : C’est ma… -
AA : Mais où est-ce que vous l’avez eu?
AA : Mais où est-ce que vous l’avez eue?
AA : [Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
AA : [Un cadeau. C’est drôle, j’en ai une pareille. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et elle a disparu. Et là je la vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
AA : Comment vous avez fait pour - non, comment cette personne l’a eu?
BB : J’ai vraiment du mal à croire que la personne qui me l’a donné l’ait volé, si c’est ce que vous insinuez.
AA : Comment vous avez fait pour - non, comment cette personne l’a eue?
BB : J’ai vraiment du mal à croire que la personne qui me l’a donnée l’ait volée, si c’est ce que vous insinuez.
AA : Je n’ai plus le mien depuis un mois. Jour pour jour, j’pense… on est quel jour? Le… Ah oui, un mois exactement. Il y a un mois, c’était la fête de mon frère.
AA : Je n’ai plus la mienne depuis un mois. Jour pour jour, j’pense… on est quel jour? Le… Ah oui, un mois exactement. Il y a un mois, c’était la fête de mon frère.
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas mon stylo. Ce stylo là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne t’a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donné c’est ça?
AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas ma plume. Cette plume là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne t’a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donnée c’est ça?
BB : Est-ce qu’il reste du café?
BB : Il reste-tu du café?
CC : La plume…quel stylo?
BB : Tu me l’as donné le mois passé. “Pour mes réunions”.
CC : La plume …le stylo?
BB : Tu me l’as donnée le mois passé. “Pour mes réunions”.
BB : Donc, tu l’as acheté.
BB : Donc, tu l’as achetée.
BB : Désolé…le maudit con (Cette maudite conne)
BB : Désolé…le maudit con (la maudite conne)
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé cette [ma ?] plume.
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour, il/elle m’a accusé d’avoir volé sa plume… ma plume.
BB : Tu es fou (Tu es folle)
CC : Je ne fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio et il arrive rien. Parce que rien n’est supposé d’arriver. Je suis nourri(e) et logé(e), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?
BB : La plupart des gens seraient heureux de ne pas devoir travailler. J’comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”?
BB : T’es fou/folle
CC : Je fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio. Y arrive rien. Parce que rien est supposé d’arriver. Je suis nourri(e), logé(e), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?
BB : La plupart des gens seraient heureux de pas travailler. J’comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”?
BB : C’est juste de l’argent. Je considère ça comme un investissement. Quand tu seras célèbre j’prendrai ma retraite et j’dépendrai de toi.
CC : Dépendant(e). C’est ça. Je me sens dépendant(e)
BB : Écoute, veux-tu aller courir un peu?
BB : C’est juste de l’argent. Je considère ça comme un investissement. Quand tu seras célèbre, j’prendrai ma retraite et j’dépendrai de toi.
CC : Dépendant(e). C’est ça. Je me sens dépendant(e).
BB : Écoute, tu veux-tu aller courir un peu?
BB : On peut aller sur le Riegelmann . L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
BB : On peut aller sur le quai . L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
AA : Laissez-moi voir le stylo.
AA : Laissez-moi voir la plume.
AA : Laissez-moi le voir. Le mien est exactement –c’est mon stylo.
BB : Il n’est pas unique.
AA : Laissez-moi la voir. La mienne est exactement – c’est ma plume.
BB : Est pas unique.
BB : Il a été acheté dans une boutique.
BB : Elle a été achetée dans une boutique.
•
•
AA : Est-ce que c’est mon stylo?
AA : Est-ce que c’est ma plume?
AA : Le stylo. Celui que vous tenez. C’est le mien?
BB : Vous me demandez si mon stylo, c’est le vôtre?
AA : L’avez-vous pris sur mon bureau ou …
AA : La plume. Celui que vous tenez. C’est le mien?
BB : Vous me demandez si ma plume, c’est la vôtre?
AA : L’avez-vous prise sur mon bureau ou …
AA : Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
AA : [Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
AA : Ca fait combien de temps que vous l’avez?
AA : Ca fait combien de temps que vous l’avez?]
BB : Oh, pendant que j’y pense : où t’as eu mon stylo?
CC : Le stylo…quel stylo?
BB : Oh, pendant que j’y pense : où t’as eu ma plume?
CC : La plume…quel stylo?
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé ce stylo.
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé cette [ma ?] plume.
AA : Quelle?
AA : Laquelle?
AA : Je sais que ce stylo là est à moi. Je sais que c’est (ton connard - ta putain) qui l’a piqué sur mon bureau…
AA : Je sais que cette plume là est à moi. Je sais que c’est (ton salaud - ta salope) qui l’a piquée sur mon bureau…
AA : …et te l’a donné.
BB : Redonnez-le moi.
AA: Ça, c’est si vous ne me l’avez pas piqué vous-même.
AA : …et te l’a donnée.
BB : Redonnez-la moi.
AA: [Ça, c’est si vous ne me l’avez pas piquée vous-même.
AA : Avec qui pourriez-vous bien sortir et qui pourrait vous acheter un crayon aussi luxueux?
AA : Avec qui pourriez-vous bien sortir et qui pourrait vous acheter une plume aussi luxueux?
AA : Sinon quoi?
AA : Sinon quoi?]
AA : Viens le chercher. Je sais ce que les choses valent.
BB : Comment pouvez-vous savoir qu’il vaut cher?
AA : [Viens le chercher. Je sais ce que les choses valent.
BB : Comment pouvez-vous savoir qu’il vaut cher?]
AA : Redonnez-le-moi.
AA : Redonnez-la-moi.
BB : Juste pour que vous vous la fermiez. Lundi, je vais en parler à mon patron parce qu’un de nous deux doit débarquer de ce projet et vaut mieux vousque moi. Je lâcherai pas cette opportunité parce que vous êtes paranoïaque). AA sort Oh c’est bien ça, c’est ça qui va régler le problème, bye et bon week-end .
BB : Juste pour que vous vous la fermiez. Lundi, je vais en parler à mon patron parce qu’un de nous deux doit débarquer de ce projet et vaut mieux vous que moi. Je lâcherai pas cette opportunité parce que vous êtes paranoïaque. (AA sort ) Oh c’est bien ça, c’est ça qui va régler le problème, bye et bon week-end .
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que j’te laisse. Tu étais probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appelais et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir vers moi. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? J’peux pas travailler. J’peux pas dormir. Tu m’troubles. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? J’peux pas passer par-dessus ça. J’me sens incomplet. Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que j’te laisse. T’es probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appele et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir [vers moi]. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? J’peux pas travailler. J’peux pas dormir. Tu m’troubles. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? J’peux pas passer par-dessus ça. J’me sens incomplet(e). Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
AA : raccroche Qu’est-ce que vous faites ici?
AA : (Raccroche) Qu’est-ce que vous faites ici?
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! Il sort un peu de musique dans le noir
DD : Hayden.
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! (Il sort)
• (un peu de musique dans le noir)
DD : Haydn.
DD. C’est du Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrite. Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu termines même pas la cadence. J’pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendue et j’espère sincèrement que ça ne t’emmerde pas trop.
DD. C’est du Haydn. Une des dernières choses qu’il a écrite. [Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu termines même pas la cadence.] J’pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendue et j’espère sincèrement que ça ne t’emmerde pas trop.
CC: (au téléphone) Tout est toujours occupé), Tous les numéros que j’appelle.
CC: (au téléphone) Tout est toujours occupé, Tous les numéros que j’appelle.
BB apparait dans le cadre de porte, couvert(e) de poussière et de papier.
CC : Tu… Tu es….On était juste hmm
(BB apparait dans le cadre de porte, couvert(e) de poussière et de papier.)
CC : Tu… Tu es….On était juste… hmm
BB : Merci. La première chose à faire, selon moi, ce serait de …
BB : Merci. La première chose à faire, selon moi, ce serait de …
p.24 CC : Tu vas aller à la boutique pour voir combien je l’ai payé.
CC : Tu vas aller à la boutique pour voir combien j’ l’ai payé.
CC : Je suis la femme de ménage (l’homme de ménage). J’pensais pas que quelqu’un était encore ici, il faisait ben noir.
CC : Je suis la femme de ménage (l’homme de ménage). J’pensais pas que quelqu’un était encore ici, il faisait ben noir.
AA : Voila c’est tout pour moi.
BB : C’est bien.
AA : C’est bien… Est-ce que j’ai pris trop de temps?
BB : Non. En fait, peut-être un peu. Merde. Je dois partir bientôt.
AA: Bon, alors, la parole est à vous.
BB : Merci. Premièrement…
AA : La prochaine fois, je vous laisserai commencer.
BB : Merci. La première chose à faire, selon moi, ce serait de …
AA : Est-ce que c’est mon stylo?
BB : Pardon?
AA : Le stylo. Celui que vous tenez. C’est le mien?
BB : Vous me demandez si mon stylo, c’est le vôtre?
AA : L’avez-vous pris sur mon bureau ou …
BB : Non.
AA : Pendant un de nos meetings? Vous en êtes sûr?
BB : C’est mon… -
AA : Ça fait un mois que je l’ai plus.
BB : On a eu notre premieer meeting seulement la semaine passée.
AA : Mais où est-ce que vous l’avez eu?
BB : C’est un cadeau.
AA : Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
BB : Personne que vous connaissez. Je suis désolé mais qu’est-ce que vous disiez déjà?
AA : Comment as-tu fait pour - non, comment est-ce que cette personne l’a eu?
BB : J’ai vraiment du mal à croire que la personne qui me l’a donné l’aie volé, si c’est ce que vous insinuez.
AA : Ca fait combien de temps que tu l’as?
BB : Est-ce qu’on peut revenir au but?
AA : Je n’ai plus le mien depuis un mois. Jour pour jour, je pense… on est quel jour? Le… Ah oui, un mois exactement. Il y a un mois, c’était la fête de mon frère.
BB : Je vois vraiment pas -
AA : Je voulais lui écrire une carte. Je trouvais pas mon stylo. Ce stylo là. Donc, ça fait combien de temps que tu l’as? Quand est-ce que cette personne t’a offert ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Tu veux pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il te l’a donné c’est ça?
BB : C’est mon stylo. C’est un cadeau. Je vais vérifier ça avec la personne qui me la donner. Correct?
AA : Je suis désolé. Tu regarderas ça. Je n’ai plus le temps. Envoie moi tes notes par courriel. Je leur donnerai.
CC: Mais ils l’ont nommé roi. Il est dans le coma avec la moitié de sa tête éclatée, scrap, et puis ils l’ont nommé roi du Nepal.
BB : Est-ce qu’il reste du café?
CC : Il a tiré son père, sa mère, ses frères et soeurs pis d’autre monde, pis ils l’ont quand même nommé roi. Il a été dans le coma, deux jours. Il ne survivra probablement pas. L’oncle a dit que c’était un accident - ben oui, c’est clair, dix personnes sont mortes quand un fusil a “accidentellement” tiré. Je vais arrêter de lire les journaux pis je vais arrêter de regarder les nouvelles.
BB : Lire les journaux du dimanche c’est un rituel.
CC : He bien, lis les toi parce que moi ça me déprime. Et on est supposé faire la mondialisation avec ces gens-la? On est supposé mondialisé avec un prince couronné qui -
BB : Ok, Ok
CC : Range les journaux. On devrait faire autre chose de nos dimanches.
BB : Tu devrais te calmer. C’est rien. En fait, c’est plutôt drôle.
CC : Je le sais. Je devrais le prendre comme … Mais je peux pas. Écoute-moi pas. Je deviens fou (folle).
BB : Oh, pendant que j’y pense : où t’as eu mon stylo?
CC : Le stylo…quel stylo?
BB : Tu me l’as donné le mois passé. “Pour mes réunions”.
CC : Je peux pas te dire ça.
BB : Pourquoi pas?
p.24 CC : Tu vas aller au magasin, pour voir combien je l’ai payé.
BB : Donc, tu l’as acheté.
CC : Non, non, je l’ai volé… Je niaise
BB : OK
CC : Tu pensais que c’était vrai?
BB : Désolé… Ce maudit con (Cette maudite conne)
CC : Qui ça?
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé ce stylo.
CC. Voler.
BB : Notre compagnie travaille avec eux - ils sont dans la tour Nord.
CC : Je déteste cette tour.
BB : Tu détestes cette tour.
CC : Oui
BB : Elle est pareille comme l’autre.
CC : Non, il y a quelque chose qui cloche avec elle. Je les ai nettoyées toutes les deux et dans la tour Nord, il y a quelque chose qui est pas correct. Le feng shui peut-être. Ta tour est beaucoup mieux.
BB : … Est-ce que ça va?
CC : Je sais pas ce qui va pas avec moi.
BB : Ca va mal au travail?
CC : Quel travail… je ne travaille pas. Ça avance pas. Je devrais nettoyer à temps plein parce que j’arrive pas à faire rien d’autre. Au moins je me ferais plus d’argent.
BB : On n’a pas besoin de plus d’argent.
CC : Je continue de croire que si je suis autant paralysé(e), c’est parce que je me sens… pogné (e). J’ai toujours travaillé. Avant que je te rencontre, je travaillais tout le temps.
BB : Tu es fou (Tu es folle)
CC : Je ne fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio et il arrive rien. Parce que rien n’est supposé d’arriver. Je suis nourri(E) et logé(E), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?
BB : La plupart des gens seraient heureux de ne pas avoir à travailler. Je comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”?
CC : J’ai besoin de gagner mon propre argent.
BB : C’est juste de l’argent. Je considère ça comme un investissement. Quand tu seras célèbre je prendrai ma retraite et je dépendrai de toi.
CC : Dépendant(E). C’est ça. Je me sens dépendant(E)
BB : Écoute, veux-tu aller courir un peu?
CC : Je vais faire le ménage.
BB : On peut aller sur le Riegelmann. L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
CC : Vas-y-toi. Je devrais essayer de travailler un peu.
BB : Avec les mauvaises nouvelles qu’on a du G8 aujourd’hui…m’écoutez-vous?
AA : Laissez-moi voir le stylo.
BB : Encore ça.
AA : Laisse-moi le voir. Le mien est exactement –c’est mon stylo.
BB : Il n’est pas unique.
AA : Qu’est-ce que tu en sais?
BB : Il a été acheté dans un magasin.
AA : Quel magasin?
BB : Il/Elle voulait pas me le dire.
AA : J’ai utilisé ce stylo pendant des années. Je connais parfaitement son poids dans ma main. C’est quelqu’un d’important pour moi qui me l’a donné. Je signe mes contrats avec ce stylo. J’écris toutes mes correspondances personnelles avec ce stylo. Alors, je veux savoir qui te l’a ‘’acheté’’.
BB : Pourquoi est-ce que tu mets ‘’acheté’’ entre guillemets?
AA : Quand je t’ai demandé combien de temps cela faisait depuis que tu as reçu le cadeau, tu m’as pas répondu. Le silence.
BB : C’était quand ça, il y a deux mois?
AA : Ton silence te rend coupable.
BB : C’est pas croyable.
AA : Je sais que ce stylo là est à moi. Je sais que c’est (ton connard - ta putain) qui l’a piqué sur mon bureau…
BB : Ça suffit!
AA : …et te l’a donné.
BB : Redonnez-le moi.
AA: Ça, c’est si tu ne l’as pas piqué toi-même (dans mes choses).
BB : Et sors de mon bureau.
AA : Avec qui tu pourrais bien sortir et qui pourrait t’acheter un crayon aussi luxueux?
BB : Donne-moi le stylo.
AA : Sinon quoi?
BB : Fais pas le con.
AA : Viens le chercher. Je sais ce que les choses valent.
BB : Comment peux-tu savoir qu’il vaut cher?
AA : La personne qui me l’a donné est une personne irréprochable(Classe) - Lâche le! Lâche
BB : C’est mon stylo.
AA : Redonne-moi-le.
BB : C’est quoi le maudit problème avec toi?
AA : Tu es en possession d’une propriété volée.
BB : Nos compagnies font des affaires, tu veux que tout ça s’écroule? Parce qu’on pouvait pas s’entendre parce que tu faisais une fixation(obsession) sur un crayon?
AA : Mon stylo.
BB : Si c ‘était pas un cadeau, je te l’donnerais ben.
AA : Tu ‘as aucun droit de me donner ce qui est déjà à moi.
BB : Juste pour que tu te la fermes. Lundi, je vais en parler à mon boss parce qu’un de nous deux doit débarquer de ce projet et vaut mieux toi que moi. Je lâcherai pas cette opportunité parce que tu es fucké(E). AA sort Oh c’est bien ça, c’est ça qui va régler le problème, bye pis passe un bon week-end (fin de semaine)?
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que je te laisse. Tu étais probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appelais et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir vers moi. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je ne t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? Je peux pas travailler. Je peux pas dormir. Tu déranges dans ma vie. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? Je peux pas passer par-dessus ça. Je me sens incomplet. Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse (respect) de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
CC Entre
CC : Oh, excusez-moi.
AA : raccroche Qu’est-ce que vous faites ici?
CC : Je suis la femme de ménage (l’homme de ménage). Je pensais pas que quelqu’un était encore ici, le bureau était noir.
AA : J’ai pas besoin de lumière pour faire quelques appels. Gaspillage d’électricité.
CC : Je vais revenir.
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! sort
THE PEN
AA : Voila c’est tout pour moi. BB : C’est bien. AA : C’est bien… Est-ce que j’ai pris trop de temps? BB : Non. En fait, peut-être un peu. Merde. J’dois partir bientôt. AA: Bon, alors, la parole est à vous. BB : Merci. Premièrement… AA : La prochaine fois, je vous laisserai commencer. BB : Merci. La première chose à faire, selon moi, ce serait de … AA : Est-ce que c’est mon stylo? BB : Pardon? AA : Le stylo. Celui que vous tenez. C’est le mien? BB : Vous me demandez si mon stylo, c’est le vôtre? AA : L’avez-vous pris sur mon bureau ou … BB : Non. AA : Pendant un de nos meetings? Vous en êtes sûr? BB : C’est mon… - AA : Ça fait un mois que je l’ai plus. BB : On a eu notre premier meeting seulement la semaine passée. AA : Mais où est-ce que vous l’avez eu? BB : C’est un cadeau. AA : Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui? BB : Personne que vous connaissez. Je suis désolé mais qu’est-ce que vous disiez déjà? AA : Comment vous avez fait pour - non, comment cette personne l’a eu? BB : J’ai vraiment du mal à croire que la personne qui me l’a donné l’ait volé, si c’est ce que vous insinuez. AA : Ca fait combien de temps que vous l’avez? BB : Est-ce qu’on peut revenir à notre sujet ? AA : Je n’ai plus le mien depuis un mois. Jour pour jour, j’pense… on est quel jour? Le… Ah oui, un mois exactement. Il y a un mois, c’était la fête de mon frère. BB : Je vois vraiment pas - AA : J’voulais lui écrire une carte. J’trouvais pas mon stylo. Ce stylo là. Donc, ça fait combien de temps que vous l’avez? Quand est-ce que cette personne t’a donné ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il vous l’a donné c’est ça? BB : C’est mon stylo. C’est un cadeau. Je vais vérifier ça avec la personne qui me la donner. Ok? AA : J’suis désolé, j’ai plus le temps. Envoyez- moi vos notes par courriel. Je leur donnerai. • CC: Mais ils l’ont nommé roi. Il est dans le coma avec la moitié de sa tête éclatée, scrap, pis ils l’ont nommé roi du Népal. BB : Est-ce qu’il reste du café? CC : Il a tiré son père, sa mère, ses frères, ses sœurs pis d’autre monde, pis ils l’ont quand même nommé roi. Il a été dans le coma, deux jours. Il survivra probablement pas. L’oncle a dit que c’était un accident - ben oui, c’est clair, dix personnes sont mortes quand un fusil a “accidentellement” tiré. Je vais arrêter de lire les journaux pis je vais arrêter de regarder les nouvelles. BB : Lire les journaux du dimanche c’est un rituel. CC : He bien, lis-les toi parce que moi ça me déprime. Et on est supposé faire la mondialisation avec ces gens-la? On est supposé mondialiser avec un prince couronné qui - BB : Ok, Ok. CC : Range les journaux. On devrait faire autre chose de nos dimanches. BB : Tu devrais te calmer. C’est rien. En fait, c’est plutôt drôle. CC : Je l’sais. Je devrais l’prendre comme … Mais j’peux pas. Écoute-moi pas. Je deviens fou (folle). BB : Oh, pendant que j’y pense : où t’as eu mon stylo? CC : Le stylo…quel stylo? BB : Tu me l’as donné le mois passé. “Pour mes réunions”. CC : J’peux pas te dire ça. BB : Pourquoi pas? p.24 CC : Tu vas aller à la boutique pour voir combien je l’ai payé. BB : Donc, tu l’as acheté. CC : Non, non, je l’ai volé!… Je niaise. BB : OK CC : Tu pensais que c’était vrai? BB : Désolé…le maudit con (Cette maudite conne) CC : Qui ça? BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé ce stylo. CC. Voler. BB : Notre compagnie travaille avec eux - ils sont dans la tour Nord. CC : Je déteste cette tour. BB : Tu détestes cette tour. CC : Oui BB : Elle est pareille comme l’autre. CC : Non, il y a quelque chose qui cloche avec elle. Je les ai nettoyées toutes les deux et dans la tour Nord, il y a quelque chose qui va pas. Le feng shui peut-être. Ta tour est beaucoup mieux. BB : … Est-ce que ça va? CC : J’sais pas ce qui va pas avec moi. BB : Ca va mal au travail? CC : Quel travail… je travaille pas. Ça avance pas. J’ devrais nettoyer à temps plein parce que j’arrive pas à faire rien d’autre. Au moins je me ferais plus d’argent. BB : On n’a pas besoin de plus d’argent. CC : Je continue de croire que si j’suis autant paralysé(e), c’est parce que je me sens… pogné (e). J’ai toujours travaillé. Avant que je te rencontre, je travaillais tout le temps. BB : Tu es fou (Tu es folle) CC : Je ne fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio et il arrive rien. Parce que rien n’est supposé d’arriver. Je suis nourri(e) et logé(e), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler? BB : La plupart des gens seraient heureux de ne pas devoir travailler. J’comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”? CC : J’ai besoin de gagner mon propre argent. BB : C’est juste de l’argent. Je considère ça comme un investissement. Quand tu seras célèbre j’prendrai ma retraite et j’dépendrai de toi. CC : Dépendant(e). C’est ça. Je me sens dépendant(e) BB : Écoute, veux-tu aller courir un peu? CC : Je vais faire le ménage. BB : On peut aller sur le Riegelmann . L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir. CC : Vas-y-toi. J’devrais essayer de travailler un peu. • BB : Avec les mauvaises nouvelles qu’on a du G8 aujourd’hui…m’écoutez-vous? AA : Laissez-moi voir le stylo. BB : Encore ça. AA : Laissez-moi le voir. Le mien est exactement –c’est mon stylo. BB : Il n’est pas unique. AA : Qu’est-ce que vous en savez? BB : Il a été acheté dans une boutique. AA : Quelle? BB : Il/Elle voulait pas me le dire. AA : J’ai utilisé ce stylo pendant des années. J’connais parfaitement son poids dans ma main. C’est quelqu’un d’important pour moi qui me l’a donné. Je signe mes contrats avec ce stylo. J’écris toutes mes correspondances personnelles avec ce stylo. Alors, je veux savoir qui vous l’a ‘’acheté’’. BB : Pourquoi mettez-vous ‘’acheté’’ entre guillemets? AA : Quand je vous ai demandé depuis quand vous l’aviez, vous ne m’avez pas répondu. Le silence. BB : C’était quand ça, il y a deux mois? AA : Votre silence vous rend coupable. BB : C’est pas croyable. AA : Je sais que ce stylo là est à moi. Je sais que c’est (ton connard - ta putain) qui l’a piqué sur mon bureau… BB : Ça suffit! AA : …et te l’a donné. BB : Redonnez-le moi. AA: Ça, c’est si vous ne me l’avez pas piqué vous-même. BB : Et sortez de mon bureau. AA : Avec qui pourriez-vous bien sortir et qui pourrait vous acheter un crayon aussi luxueux? BB : Donne-moi le stylo. AA : Sinon quoi? BB : Fais pas le con. AA : Viens le chercher. Je sais ce que les choses valent. BB : Comment pouvez-vous savoir qu’il vaut cher? AA : La personne qui me l’a donné est une personne irréprochable – Lâchez- le! Lâchez! BB : C’est mon stylo. AA : Redonnez-le-moi. BB : C’est quoi votre maudit problème ? AA : Vous êtes en possession d’une propriété volée. BB : Nos compagnies font des affaires, vous voulez que tout ça s’écroule? Parce qu’on pouvait pas s’entendre parce que vous faisiez une fixation sur un crayon? AA : Mon stylo. BB : Si c ‘était pas un cadeau, j’vous l’donnerais ben. AA : Vous n’avez aucun droit de me donner ce qui est déjà à moi. BB : Juste pour que vous vous la fermiez. Lundi, je vais en parler à mon patron parce qu’un de nous deux doit débarquer de ce projet et vaut mieux vousque moi. Je lâcherai pas cette opportunité parce que vous êtes paranoïaque). AA sort Oh c’est bien ça, c’est ça qui va régler le problème, bye et bon week-end . • AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que j’te laisse. Tu étais probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appelais et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir vers moi. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? J’peux pas travailler. J’peux pas dormir. Tu m’troubles. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? J’peux pas passer par-dessus ça. J’me sens incomplet. Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que - CC Entre CC : Oh, excusez-moi. AA : raccroche Qu’est-ce que vous faites ici? CC : Je suis la femme de ménage (l’homme de ménage). J’pensais pas que quelqu’un était encore ici, il faisait ben noir. AA : J’ai pas besoin de lumière pour faire des appels. Gaspillage d’électricité. CC : J’vais revenir. AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! Il sort
DD : Hayden.
CC : Quoi?
DD. C’est du Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrite. Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu ne termines même pas la cadence. Je pense que c’est la plus belle chose que je n’ai jamais entendu et j’espère que ça ne t’emmerde pas trop.
CC: Désolé.
DD : J’adore comment ton “désolé” sonne comme une insulte. Qui t’essaies-tu encore d’appeler?
CC: au téléphone Tout est toujours occupé (engagé), Tous les numéros que j’appelle.
DD : Peut-être qu’il dise quelque chose à la radio sur les téléphones.
CC : Je n’ai pas de radio.
DD : Qu’est-ce qui est arrivé à celle qui était…
CC : Je m’en suis débarrassé. Pas de télévision, pas de radio. Pas de journaux. Je ne vais même plus sur Internet. C’est juste des futilités, rien d’autre que des conversations futiles. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD : Et ton/ta mari/femme est d’accord avec ça? Allez, reviens dans le lit.
CC : Je suis trop stressé(E). Je vis dans l’angoisse. J’ai toujours eu ce sentiment d’angoisse.
DD : Une angoisse comme si (ton cher mari/ta cher femme) rentrait à la maison sans prévenir?
CC : Non, ça, ça serait une bonne chose. Je veux (qu’il ou elle) arrive pis qu’il nous voit. Peut-être que ça nous brasserait un peu, parce qu’on a besoin d’être brassé.
DD : C’est-tu ça que je suis? Quelque chose pour te brasser un peu? Une secousse pour ta relation autrement stable?
CC : Ouais, c’est ça.
DD : C’est pas comme si ça me dérangeait. J’aime bien être ta secousse.
CC : Il n’y a toujours rien. Tout est occupé. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas avec les téléphones.
DD : Si tu voulais vraiment te couper du monde, tu n’aurais plus de téléphone.
CC: J’ai besoin de communiquer avec des gens. Seulement pas avec un monde anonyme.
DD : Je commence à travailler à une heure. Je nettoie chez Mme Dukowitz, as-tu déjà été chez Dukowitz?
CC : Je fais seulement les tours à bureaux.
DD : Sa maison est immaculée, tu pourrais manger sur le plancher. Mais Madame insiste pour que tu frottes tout, elle te suit de pièce en pièce, regardant tes moindres gestes comme une accro de la propreté. Et elle déteste vraiment quand tu arrives une minute après l’heure de son horloge qui n’a définitivement pas la bonne heure. Donc, veux-tu retourner au lit avant que je doive partir?
CC : Encore une sirène, c’est quoi toutes ces sirènes ce matin? Ah oui, c’est pour toi.
DD : C’est quoi ça?
CC : C’est notre anniversaire.
DD : Tu me niaises (Tu veux rire). Tu marques l’anniversaire de notre relation (affaire)? C’est quoi ça?
CC : Ouvre-le.
DD : Je l’ai ouvert et je sais toujours pas c’que c’est.
CC : C’est un presse-papier. Je pense que ça vaut vraiment cher.
DD : Tu penses?
CC : Je l’ai volé dans le bureau d’un avocat. Un vrai enculé (con)
DD : J’ai pas beaucoup de papier chez moi. Mais merci. Oh shit!
BB apparait dans le cadre de porte, couvert(E) de poussière et de papier.
CC : Tu… Tu es….On était juste hmm
BB : J’étais dans son bureau. Je lui expliquais qu’on devait trouver une façon de s’entendre. Et en plein milieu de ma phrase tout a explosé. Il y avait de l’eau et de la fumée partout en même temps. Pisdu papier. Je saignais un peu mais pas tant que ça. Mais (lui-elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelquechose mais il n’y avait rien que je pouvais faire. C’était vraiment calme. Tout le monde partait. Alors j’ai simplement suivi le monde dans les escaliers. Il y avait beaucoup de marches. Je voulais retourner dans mon bureau mais il y avait toute cette eau, et cette fumée et ce papier. Alors je suis revenu à la maison.
DD : Hayden. CC : Quoi? DD. C’est du Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrite. Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu termines même pas la cadence. J’pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendue et j’espère sincèrement que ça ne t’emmerde pas trop. CC: Désolé. DD : J’adore comment ton “désolé” sonne comme une insulte. Qui t’essaies-tu encore d’appeler? CC: (au téléphone) Tout est toujours occupé), Tous les numéros que j’appelle. DD : Peut-être qu’ils disent quelque chose à la radio sur les téléphones. CC : J’ai pas de radio. DD : Qu’est-ce qui est arrivé à celle qui était… CC : J’m’en suis débarrassée. Pas de télévision, pas de radio, pas de journaux. Je vais même plus sur Internet. C’est juste des futilités, rien d’autre que des conversations futiles. J’ai juste gardé le lecteur CD. DD : Et ton (mari/femme) est d’accord avec ça? Allez, reviens dans le lit. CC : J’suis trop stressé(e). J’vis dans l’angoisse. J’ai toujours eu ce sentiment d’angoisse. DD : Une angoisse comme si (ton cher mari/ta chère femme) rentrait à la maison sans prévenir? CC : Non, ça, ça serait une bonne chose. Je veux (qu’il ou elle) arrive pis qu’il nous voit. Peut-être que ça nous brasserait un peu, parce qu’on a besoin d’être brassé. DD : C’est-tu ça que je suis? Quelque chose pour te brasser un peu? Une secousse pour ta relation autrement stable? CC : Ouais, c’est ça. DD : C’est pas comme si ça me dérangeait. J’aime bien être ta secousse. CC : Il n’y a toujours rien. Tout est occupé. Il y a définitivement quelque chose qui va pas avec les téléphones. DD : Si tu voulais vraiment te couper du monde, t’aurais plus de téléphone. CC: J’ai besoin de communiquer avec des gens. Seulement pas avec un monde anonyme. DD : Je commence à travailler à une heure. Je nettoie chez Mme Dukowitz, as-tu déjà été chez Dukowitz? CC : Je fais seulement les tours à bureaux. DD : Sa maison est immaculée, tu pourrais manger sur le plancher. Mais Madame insiste pour que tu frottes tout, elle te suit de pièce en pièce, regardant tes moindres gestes comme une accro de la propreté. Et elle déteste vraiment quand tu arrives une minute après l’heure de son horloge qui n’a vraiment pas la bonne heure. Donc, ça te tenterait pas de retourner au lit avant que je parte? CC : Encore une sirène, c’est quoi toutes ces sirènes ce matin? Ah oui…c’est pour toi. DD : C’est quoi ça? CC : C’est notre anniversaire. DD : Veux-tu rire de moi? Tu marques l’anniversaire de notre relation ? C’est quoi ça? CC : Ouvre-le. DD : J’l’ai ouvert et j’ sais toujours pas c’que c’est. CC : C’est un presse-papier. J’pense que ça vaut vraiment cher. DD : Tu penses? CC : Je l’ai volé dans le bureau d’un avocat. Un vrai enculé . DD : J’ai pas beaucoup de papier chez moi. Mais merci. Oh shit! BB apparait dans le cadre de porte, couvert(e) de poussière et de papier. CC : Tu… Tu es….On était juste hmm BB : J’étais dans son bureau. J’lui expliquais qu’on devait trouver une façon de s’entendre. Et en plein milieu de ma phrase tout a explosé. Il y avait de l’eau et de la fumée partout en même temps. Et du papier. Je saignais un peu mais pas tant que ça. Mais (lui-elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelque chose mais il n’y avait rien que j’ pouvais faire. C’était vraiment calme. Tout le monde partait. Alors j’ai simplement suivi le monde dans les escaliers. Il y avait beaucoup de marches. Je voulais retourner dans mon bureau mais il y avait toute cette eau, et cette fumée, et ce papier. Alors je suis revenu à la maison.
AA, BB, CC, DD: homme ou femme – AA et DD peuvent être joués par le/la même comédien(ne).
AA: D’accord, c’est tout de moi.
BB: Bien.
AA: Good? Ai-je été trop long?
BB: Non Eh bien, peut-être un peu. Ha. Je dois retourner prochainement.
AA: La parole est à vous.
BB: Je vous remercie. Maintenant:
AA: La prochaine fois je vous laisse passer en premier.
BB: Je vous remercie. De mon point de vue, la première chose que nous avons à faire est de —
AA: Est-ce que mon stylo?
BB: … votre quoi?
AA: Ce stylo. Celui que vous tenez. Est-ce la mienne?
BB: Est-ce mon exemplaire stylo?
AA: Avez-vous en prendre livraison à mon bureau ou …
BB: Non
AA: Dans une de nos réunions? Tu es sûr?
BB: C’est ma —
AA: J’ai manqué le mien un mois.
BB: Nous avons eu notre première réunion la semaine dernière.
AA: Where’d you get it?
BB: Un cadeau.
AA: Un cadeau. Nice-cadeau. Parce que j’en ai un peu pareil. En avait un. Exactement. Et il a disparu. Et maintenant, je le vois dans vos mains. “Un cadeau”. De qui?
BB: Personne ne vous sauriez. Je suis désolé que dites-vous?
AA: Comment avez-vous - non, comment la personne qui vous l’a donné venu par elle?
BB: Je ne crois pas à la personne qui me l’a volé, si c’est ce que vous impliquant.
AA: Depuis combien de temps vous l’avez eu?
BB: Peut-on passer?
AA: J’ai manqué le mien depuis un mois. Pour la journée, je pense - quel jour ce que c’est? The - oui, un mois jour pour jour. Il ya un mois, c’était l’anniversaire de mon frère.
BB: Je ne vois vraiment pas —
AA: Je voulais lui écrire une carte. Impossible de trouver ma plume. Que le Pen. Alors combien de temps avez-vous eu? Quand cette personne at-donner ce cadeau sur vous? Il ya un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est quand on vous l’a donné n’est ce pas?
BB: C’est mon stylo. Il a été un cadeau. Je vais l’aborder avec la personne qui me l’a donné. Comment ça?
AA: Je suis désolé. Regarde ça. Je n’ai plus de temps. Envoyez-moi vos notes. Je vais revenir sur eux.
CC: Mais on le nomma roi. Il est dans un coma avec la moitié de sa tête emportée et ils le nomma roi du Népal.
BB: Est-il plus de café?
CC: Il a abattu son père, sa mère, frère et sœur et plus et pourtant ils le nomma roi. Il a été dans un coma de deux jours. Il est probable qu’il ne survivra pas. L’oncle dit que c’était un accident - Ouais, t’as raison, dix morts quand un coup est parti “accidentellement”. Je vais arrêter de lire ces documents. Je vais arrêter de regarder les nouvelles.
BB: La lecture des journaux du dimanche est un rituel.
CC: Eh bien, vous les lire, car tout ce que j’obtiens est déprimée. Et nous sommes censés se mondialiser avec ces gens? Nous sommes censés mondialiser avec un prince couronné qui
BB: OK, OK.
CC: Mettez les papiers. Nous devrions faire d’autres choses avec nos dimanches.
BB: Vous avez appris à se calmer. Ce n’est rien. It’s actually kind of funny.
CC: Je sais. C’est comme ça que je devrais le prendre. Mais je ne peux pas. Ne l’écoutez pas à moi. Je vais les noix.
BB: Oh, vous avez à me dire quelque chose: où as-tu pris cette plume?
CC: Pen …
BB: Vous m’avez donné le mois dernier. «Pour mes réunions».
CC: Je ne peux pas vous le dire.
BB: Pourquoi pas?
CC: Vous irez au magasin, découvrez ce que j’ai payé pour cela.
BB: Donc vous l’avez acheté.
CC: Non, non, je l’ai volé …. Je plaisante.
BB: OK.
CC: Vous avez cru que j’étais sérieux?
BB: Désolé … C’est fucking idiot.
CC: Qui?
BB: Personne. Quelqu’un avec lesquels je travaille sur la présentation. L’autre jour, on m’accuse d’avoir volé le stylo.
CC: Stealing.
BB: Notre bureau travaille avec les leurs - ils sont dans la tour Nord.
CC: Je déteste ce tour.
BB: Vous détestez cette tour.
CC: Oui.
BB: C’est exactement comme l’autre.
CC: Non, il ya quelque chose de mal avec elle. J’ai nettoyé à la fois et la tour Nord est tout de travers. Le Feng Shui peut-être. Votre tour est beaucoup plus agréable.
BB: … Are you ok?
CC: Je ne sais pas ce qui cloche avec moi.
BB: Est-ce le travail va mal?
CC: Quel est le travail, je ne travaille pas. Je suis tout coincé vers le haut. Je dois nettoyer à temps plein parce que je ne reçois rien fait. Au moins, je ferais plus d’argent.
BB: Nous n’avons pas besoin de plus d’argent.
CC: Je continue à penser que l’une des raisons pour lesquelles je suis paralysé est je me sens … captif. J’ai toujours travaillé. Avant que je te connais, j’ai toujours travaillé.
BB: Vous êtes fou.
CC: Je ne prévoyant pas moi-même. Je suis assis dans le studio et rien ne se passe. Parce que rien ne doit arriver. Je suis nourri et logé, que dois-je travailler?
BB: La plupart des gens seraient heureux de ne pas avoir à travailler. Je ne comprends pas pourquoi vous insistez pour bien faire les choses de nettoyage.
CC: J’ai besoin de faire partie de mon propre argent.
BB: C’est juste de l’argent. Je considère cet investissement un fichier. Lorsque vous êtes célèbre, je prendrai ma retraite et vous me garder.
CC: Kept. Ça y est, je me sens tenues …
BB: … Voulez-vous aller courir?
CC: Je vais nettoyer.
BB: Nous allons courir sur la Riegelmann. Le air’ll mer vous faire du bien. Je suis pratiquement sûr qu’il ne pleut plus.
CC: Vous allez sur. Je dois essayer de faire un certain travail.
BB: Et avec les mauvaises nouvelles en provenance du G8 aujourd’hui nous - Are You Listening?
AA: Permettez-moi de voir que la plume.
BB: Ce nouveau.
AA: Laisse-moi voir. C’est le mien. La mienne est exactement - ceci est mon stylo.
BB: Ce n’est pas unique.
AA: Comment savez-vous?
BB: Il a été acheté dans un magasin.
AA: Quel magasin?
BB: (il / elle) ne veut pas me le dire.
AA: J’ai eu ce stylo depuis des années. Je sais que son poids dans ma main. Il m’a été donné par quelqu’un de spécial. Je signe toutes mes contrats avec stylo. J’écris tous les correspondances personnelles avec ce stylo. Je veux savoir sur la personne qui a “acheté” ceci.
BB: Pourquoi tu as mis des guillemets autour de “acheté”?
AA: Quand j’ai demandé si tu avais été donné le stylo, vous ne dit rien. Silence.
BB: C’était, quoi, il ya deux mois?
AA: La culpabilité par le silence.
BB: C’est incroyable.
AA: Je sais ce stylo dans la mienne. Je sais que votre (salaud / salope), il glisse dans le terminal de mon bureau —
BB: Ça y est!
AA: et le donna à vous.
BB: Give it back.
AA: Si vous ne soulevez pas de mon bureau, vous-même.
BB: et de sortir de mon bureau.
AA: Who the fuck pourriez-vous sortir avec un stylo pouvait acheter ce dispendieux?
BB: Donne-moi la plume.
AA: Ou quoi?
BB: Ne sois pas stupide —
AA: Venez prendre. Je sais ce que les choses ne valent.
BB: Comment savez-vous que c’est cher?
AA: La personne qui me l’a donné est une personne d’impeccable - Lâchez-moi! MD —
BB: C’est mon stylo.
AA: Give it back.
BB: What the fuck est de la question avec vous?
AA: Vous êtes en possession de biens volés.
BB: Nos entreprises font des affaires, vous voulez que tout cela se désintégrer? Parce que nous ne s’entendent pas parce que tu es obsédé par plus d’un stylo?
AA: Mon stylo.
BB: Si ce n’était pas un cadeau que je vous la donne.
AA: Vous n’avez pas le droit de me donner ce qui est déjà le mien.
BB: Juste pour vous faire taire. Je vais parler à mon patron, le lundi parce que l’un d’entre nous doit se retirer de ce projet et de mieux vous que moi. Je marche pas loin de cette occasion parce que vous êtes un con. AA sorties Oh c’est bon, ça va résoudre le problème, au revoir, have a nice week-end!
AA: Sur le téléphone Tous droits c’est le dernier message que je te quitte. Vous êtes probablement même là, vous avez vu sur l’écran il m’appelait et vous ne l’avez pas. C’est donc le dernier message. I’m done. OK? Je vous ai donné toutes les chances de revenir à moi. Vous avez fait la plus grosse erreur de ta vie et je vous ai donné toutes les chances de le modifier. Mais vous refusez. Donc, je ne suis pas vous appelle plus. Je tourne la page. Vous entendez? Je ne peux pas travailler. Je ne peux pas dormir. Vous êtes interférer avec ma vie. Et le plus drôle est le stylo? Le stylo que tu m’as donné? Elle a disparu quand vous avez fait. Avez-vous le reprendre? Est-ce comme le vaudou? Saviez-vous faufiler dans mon bureau et l’emporter, ce qui vous fait en sortant de ma vie et une petite partie de moi avec vous? Je ne peux pas passé. Je me sens incomplet. Donc tout ce que je veux que vous à faire est de m’appeler et me dire si c’est ce que vous avez fait. Ça va? Pouvez-vous me donner que la courtoisie? Pouvez-vous m’appeler et de mon esprit au repos pour que je puisse tourner la page? Parce que —
CC entre
CC: Oh, excusez-moi.
AA: raccroche Que fais-tu ici?
CC: Je suis une femme de ménage. Je ne pense pas que quelqu’un était là, le bureau était sombre.
AA: Je n’ai pas besoin de lumière pour rattraper son retard sur certains appels téléphoniques. Déchets de l’électricité.
CC: Je reviendrai.
AA: Non, je pars. I’m done. Vous mai propre. Propreté, allez-y, nettoyez-moi sortir! sorties
la musique dans le noir un instant
DD: Hayden.
CC: Quoi?
DD: C’est Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrit. Je l’ai joué pour ma dissertation. J’ai fait un programme complet de dernières compositions - Bien que l’OMS ne sait vraiment qui a été dernier, parfois, ils viennent d’être publiés dernier, qui était la thèse de déterminer, stylistiquement, ce qui a probablement été, vraiment, le dernier morceau de piano. J’ai fait le dernier morceau de Beethoven, Hayden dernier, le dernier Schubert, Liszt dernier. Finition avec l’Art de la fugue, la dernière fugue est inachevée, elle se termine juste. Vous jouez et vous vous arrêtez. Dead Stop. Vous n’avez pas même fini la cadence. Je pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendu, et j’espère que je ne vous ennuie pas trop.
CC: Désolé.
DD: J’aime la façon dont tu dis désolé et faire sonner comme une insulte. Qui pensez-vous continuer à appeler?
CC: Tout le téléphone est occupé tout le temps. Chaque numéro de parole.
DD: Peut-être qu’il ya quelque chose à la radio sur les téléphones —
CC: Je n’ai pas de radio.
DD: Qu’est-il arrivé à celui qui était —
CC: Je m’en suis débarrassé. Ni télévision, ni radio. Pas de journaux. Je n’aime pas aller encore plus en ligne. Son bruit, rien que du bruit mauvaise. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD: Et votre (femme / mari) met up with that? Revenez au lit.
CC: Je suis trop en liquidation. Je vis dans l’angoisse. J’ai toujours ce sentiment d’effroi.
DD: Comme (hubby / Wifey) ‘s va revenir à la maison à l’improviste?
CC: Non, ce serait une bonne chose. Je veux (lui) pour marcher sur nous. Il serait peut nous secouer la façon dont nous avons besoin d’être secoué.
DD: C’est ce que je suis? Quelque chose à vous secouer? Un frisson dans votre relation par ailleurs stable?
CC: Yeah, right.
DD: C’est pas comme si je m’en fiche. I like being your tremblements.
CC: Toujours rien. Tout est occupé. Il ya définitivement quelque chose de mal avec les téléphones.
DD: Si tu voulais vraiment vous coupez vous auriez pas de téléphones non plus.
CC: J’ai besoin de communiquer avec les gens. Tout simplement pas avec le monde anonyme.
DD: Je commence le travail à une heure. Je suis de nettoyage place Mme Dukowitz ‘, avez-vous jamais été chez Dukowitz?
CC: je ne fais que des tours de bureaux.
DD: Sa place est immaculé, vous pourrez manger sur le plancher. Mais elle insiste pour que tu tout ce gommage, elle vous suit de pièce en pièce, en regardant à vos côtés comme un nain propreté antique. Et elle déteste vraiment si vous arrivez une minute de retard par son horloge qui n’est certainement pas le bon moment. Ainsi. Vous avez envie de revenir au lit avant, je dois aller?
CC: Une autre sirène, quelles sont ces sirènes toute la matinée? Oh, ici, ceci est pour vous.
DD: Qu’est-ce que c’est?
CC: C’est notre anniversaire.
DD: Tu plaisantes. Vous marquer l’anniversaire de vos affaires? Qu’est-ce que c’est?
CC: Ouvre-la.
DD: Je l’ai ouvert et je ne sais toujours pas ce qu’elle est.
CC: C’est un papier-poids. Je pense que c’est très cher.
DD: Tu crois?
CC: Je l’ai volé du cabinet d’un avocat. Une piqûre réel.
DD: Je n’ai pas beaucoup de papier à la maison. Mais merci. Oh merde.
BB est apparu dans la porte, couvert de poussière et de papier
CC: Vous êtes … vous êtes … Nous étions juste euh …
BB: J’ai été dans (son) bureau. Je disais à (lui / elle) que nous avons dû trouver un moyen de s’entendre. Et au milieu de ma phrase, tout a explosé. Il y avait de l’eau et la fumée de tomber dans le même temps. Et le papier. Je saignais un peu mais pas beaucoup. Mais (il / elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelque chose mais il n’y avait rien que je pouvais faire. Il a été vraiment tranquille. Tout le monde partait. Alors je viens de suivre tout le monde dans l’escalier. Il avait beaucoup d’escaliers. Je voulais retourner à mon bureau, mais il a été toute l’eau et la fumée et le papier. Donc je reviens chez nous.
AA : Voila c’est tout pour moi.
BB : C’est bien.
AA : C’est bien… Est-ce que j’ai pris trop de temps?
BB : Non. En fait, peut-être un peu. Merde. Je dois partir bientôt.
AA: Bon, alors, la parole est à vous.
BB : Merci. Premièrement…
AA : La prochaine fois, je vous laisserai commencer.
BB : Merci. La première chose à faire, selon moi, ce serait de …
AA : Est-ce que c’est mon stylo?
BB : Pardon?
AA : Le stylo. Celui que vous tenez. C’est le mien?
BB : Vous me demandez si mon stylo, c’est le vôtre?
AA : L’avez-vous pris sur mon bureau ou …
BB : Non.
AA : Pendant un de nos meetings? Vous en êtes sûr?
BB : C’est mon… -
AA : Ça fait un mois que je l’ai plus.
BB : On a eu notre premieer meeting seulement la semaine passée.
AA : Mais où est-ce que vous l’avez eu?
BB : C’est un cadeau.
AA : Un cadeau. C’est drôle, j’en ai un pareil. Ou plutôt, j’en avais un. Identique. Et il a disparu. Et là je le vois dans votre main. Un cadeau, vous dites. De qui?
BB : Personne que vous connaissez. Je suis désolé mais qu’est-ce que vous disiez déjà?
AA : Comment as-tu fait pour - non, comment est-ce que cette personne l’a eu?
BB : J’ai vraiment du mal à croire que la personne qui me l’a donné l’aie volé, si c’est ce que vous insinuez.
AA : Ca fait combien de temps que tu l’as?
BB : Est-ce qu’on peut revenir au but?
AA : Je n’ai plus le mien depuis un mois. Jour pour jour, je pense… on est quel jour? Le… Ah oui, un mois exactement. Il y a un mois, c’était la fête de mon frère.
BB : Je vois vraiment pas -
AA : Je voulais lui écrire une carte. Je trouvais pas mon stylo. Ce stylo là. Donc, ça fait combien de temps que tu l’as? Quand est-ce que cette personne t’a offert ce cadeau? Il y a un mois? À peu près? Tu veux pas répondre? Parce que c’est à ce moment là qu’il te l’a donné c’est ça?
BB : C’est mon stylo. C’est un cadeau. Je vais vérifier ça avec la personne qui me la donner. Correct?
AA : Je suis désolé. Tu regarderas ça. Je n’ai plus le temps. Envoie moi tes notes par courriel. Je leur donnerai.
CC: Mais ils l’ont nommé roi. Il est dans le coma avec la moitié de sa tête éclatée, scrap, et puis ils l’ont nommé roi du Nepal.
BB : Est-ce qu’il reste du café?
CC : Il a tiré son père, sa mère, ses frères et soeurs pis d’autre monde, pis ils l’ont quand même nommé roi. Il a été dans le coma, deux jours. Il ne survivra probablement pas. L’oncle a dit que c’était un accident - ben oui, c’est clair, dix personnes sont mortes quand un fusil a “accidentellement” tiré. Je vais arrêter de lire les journaux pis je vais arrêter de regarder les nouvelles.
BB : Lire les journaux du dimanche c’est un rituel.
CC : He bien, lis les toi parce que moi ça me déprime. Et on est supposé faire la mondialisation avec ces gens-la? On est supposé mondialisé avec un prince couronné qui -
BB : Ok, Ok
CC : Range les journaux. On devrait faire autre chose de nos dimanches.
BB : Tu devrais te calmer. C’est rien. En fait, c’est plutôt drôle.
CC : Je le sais. Je devrais le prendre comme … Mais je peux pas. Écoute-moi pas. Je deviens fou (folle).
BB : Oh, pendant que j’y pense : où t’as eu mon stylo?
CC : Le stylo…quel stylo?
BB : Tu me l’as donné le mois passé. “Pour mes réunions”.
CC : Je peux pas te dire ça.
BB : Pourquoi pas?
p.24 CC : Tu vas aller au magasin, pour voir combien je l’ai payé.
BB : Donc, tu l’as acheté.
CC : Non, non, je l’ai volé… Je niaise
BB : OK
CC : Tu pensais que c’était vrai?
BB : Désolé… Ce maudit con (Cette maudite conne)
CC : Qui ça?
BB : Personne. Quelqu’un avec qui je travaille sur les soumissions. L’autre jour il m’a accusé d’avoir volé ce stylo.
CC. Voler.
BB : Notre compagnie travaille avec eux - ils sont dans la tour Nord.
CC : Je déteste cette tour.
BB : Tu détestes cette tour.
CC : Oui
BB : Elle est pareille comme l’autre.
CC : Non, il y a quelque chose qui cloche avec elle. Je les ai nettoyées toutes les deux et dans la tour Nord, il y a quelque chose qui est pas correct. Le feng shui peut-être. Ta tour est beaucoup mieux.
BB : … Est-ce que ça va?
CC : Je sais pas ce qui va pas avec moi.
BB : Ca va mal au travail?
CC : Quel travail… je ne travaille pas. Ça avance pas. Je devrais nettoyer à temps plein parce que j’arrive pas à faire rien d’autre. Au moins je me ferais plus d’argent.
BB : On n’a pas besoin de plus d’argent.
CC : Je continue de croire que si je suis autant paralysé(e), c’est parce que je me sens… pogné (e). J’ai toujours travaillé. Avant que je te rencontre, je travaillais tout le temps.
BB : Tu es fou (Tu es folle)
CC : Je ne fais rien pour moi-même. Je m’assois dans le studio et il arrive rien. Parce que rien n’est supposé d’arriver. Je suis nourri(E) et logé(E), pourquoi est-ce que j’aurais besoin de travailler?
BB : La plupart des gens seraient heureux de ne pas avoir à travailler. Je comprends pas pourquoi tu insistes pour “aller faire des ménages”?
CC : J’ai besoin de gagner mon propre argent.
BB : C’est juste de l’argent. Je considère ça comme un investissement. Quand tu seras célèbre je prendrai ma retraite et je dépendrai de toi.
CC : Dépendant(E). C’est ça. Je me sens dépendant(E)
BB : Écoute, veux-tu aller courir un peu?
CC : Je vais faire le ménage.
BB : On peut aller sur le Riegelmann. L’air de la mer va te faire du bien. Je suis certain (e) qu’il a cessé de pleuvoir.
CC : Vas-y-toi. Je devrais essayer de travailler un peu.
BB : Avec les mauvaises nouvelles qu’on a du G8 aujourd’hui…m’écoutez-vous?
AA : Laissez-moi voir le stylo.
BB : Encore ça.
AA : Laisse-moi le voir. Le mien est exactement –c’est mon stylo.
BB : Il n’est pas unique.
AA : Qu’est-ce que tu en sais?
BB : Il a été acheté dans un magasin.
AA : Quel magasin?
BB : Il/Elle voulait pas me le dire.
AA : J’ai utilisé ce stylo pendant des années. Je connais parfaitement son poids dans ma main. C’est quelqu’un d’important pour moi qui me l’a donné. Je signe mes contrats avec ce stylo. J’écris toutes mes correspondances personnelles avec ce stylo. Alors, je veux savoir qui te l’a ‘’acheté’’.
BB : Pourquoi est-ce que tu mets ‘’acheté’’ entre guillemets?
AA : Quand je t’ai demandé combien de temps cela faisait depuis que tu as reçu le cadeau, tu m’as pas répondu. Le silence.
BB : C’était quand ça, il y a deux mois?
AA : Ton silence te rend coupable.
BB : C’est pas croyable.
AA : Je sais que ce stylo là est à moi. Je sais que c’est (ton connard - ta putain) qui l’a piqué sur mon bureau…
BB : Ça suffit!
AA : …et te l’a donné.
BB : Redonnez-le moi.
AA: Ça, c’est si tu ne l’as pas piqué toi-même (dans mes choses).
BB : Et sors de mon bureau.
AA : Avec qui tu pourrais bien sortir et qui pourrait t’acheter un crayon aussi luxueux?
BB : Donne-moi le stylo.
AA : Sinon quoi?
BB : Fais pas le con.
AA : Viens le chercher. Je sais ce que les choses valent.
BB : Comment peux-tu savoir qu’il vaut cher?
AA : La personne qui me l’a donné est une personne irréprochable(Classe) - Lâche le! Lâche
BB : C’est mon stylo.
AA : Redonne-moi-le.
BB : C’est quoi le maudit problème avec toi?
AA : Tu es en possession d’une propriété volée.
BB : Nos compagnies font des affaires, tu veux que tout ça s’écroule? Parce qu’on pouvait pas s’entendre parce que tu faisais une fixation(obsession) sur un crayon?
AA : Mon stylo.
BB : Si c ‘était pas un cadeau, je te l’donnerais ben.
AA : Tu ‘as aucun droit de me donner ce qui est déjà à moi.
BB : Juste pour que tu te la fermes. Lundi, je vais en parler à mon boss parce qu’un de nous deux doit débarquer de ce projet et vaut mieux toi que moi. Je lâcherai pas cette opportunité parce que tu es fucké(E). AA sort Oh c’est bien ça, c’est ça qui va régler le problème, bye pis passe un bon week-end (fin de semaine)?
AA au téléphone : Ok là, c’est le dernier message que je te laisse. Tu étais probablement là, en train de voir sur l’afficheur que c’est moi qui appelais et t’as pas répondu. Donc, c’est le dernier message. C’est fini. Ok? Je t’ai laissé toutes les chances pour revenir vers moi. Tu as fait la plus grosse erreur de ta vie et je t’ai donné toutes les opportunités pour changer ça. Mais tu refuses. Donc je ne t’appellerai plus. Je passe à autre chose. Tu m’entends? Je peux pas travailler. Je peux pas dormir. Tu déranges dans ma vie. Et le stylo, c’est drôle? le stylo que tu m’as donné? Il a disparu en même temps que toi. Tu l’as-tu repris? C’est-tu comme du vaudoo? T’es-tu rentré subtilement dans mon bureau pour le reprendre, en même temps que tu quittais ma vie avec une petite partie de toi pis moi? Je peux pas passer par-dessus ça. Je me sens incomplet. Alors tout ce que je veux de toi, c’est que tu me rappelles pis que tu me dises si c’est ça que t’as fait. Ok? Peux-tu avoir la gentillesse (respect) de faire ça? Peux-tu m’appeler pour que je me fixe et que je puisse passer à autre chose? Parce que -
CC Entre
CC : Oh, excusez-moi.
AA : raccroche Qu’est-ce que vous faites ici?
CC : Je suis la femme de ménage (l’homme de ménage). Je pensais pas que quelqu’un était encore ici, le bureau était noir.
AA : J’ai pas besoin de lumière pour faire quelques appels. Gaspillage d’électricité.
CC : Je vais revenir.
AA : Non, je pars. J’ai fini. Vous pouvez nettoyer. Nettoyez, allez-y, nettoyez-moi ça! sort
un peu de musique dans le noir
DD : Hayden.
CC : Quoi?
DD. C’est du Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrite. Je l’ai joué pour ma thèse. J’ai fait un récital complet avec ses dernières compositions - même si personne ne sait vraiment lesquelles sont les dernières, parfois elles étaient simplement publiées en dernier et c’est ce que mon mémoire doit déterminer, stylistiquement, laquelle était probablement, dans la réalité, la dernière pièce de piano. J’ai fait la dernière pièce de Beethoven, la dernière de Hayden, la dernière de Schubert, la dernière de Liszt. J’en ai terminé avec l’Art de la Fugue, la dernière fugue est inachevée, elle finit, c’est tout. Tu joues et tu arrêtes. Un arrêt de mort. Tu ne termines même pas la cadence. Je pense que c’est la plus belle chose que je n’ai jamais entendu et j’espère que ça ne t’emmerde pas trop.
CC: Désolé.
DD : J’adore comment ton “désolé” sonne comme une insulte. Qui t’essaies-tu encore d’appeler?
CC: au téléphone Tout est toujours occupé (engagé), Tous les numéros que j’appelle.
DD : Peut-être qu’il dise quelque chose à la radio sur les téléphones.
CC : Je n’ai pas de radio.
DD : Qu’est-ce qui est arrivé à celle qui était…
CC : Je m’en suis débarrassé. Pas de télévision, pas de radio. Pas de journaux. Je ne vais même plus sur Internet. C’est juste des futilités, rien d’autre que des conversations futiles. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD : Et ton/ta mari/femme est d’accord avec ça? Allez, reviens dans le lit.
CC : Je suis trop stressé(E). Je vis dans l’angoisse. J’ai toujours eu ce sentiment d’angoisse.
DD : Une angoisse comme si (ton cher mari/ta cher femme) rentrait à la maison sans prévenir?
CC : Non, ça, ça serait une bonne chose. Je veux (qu’il ou elle) arrive pis qu’il nous voit. Peut-être que ça nous brasserait un peu, parce qu’on a besoin d’être brassé.
DD : C’est-tu ça que je suis? Quelque chose pour te brasser un peu? Une secousse pour ta relation autrement stable?
CC : Ouais, c’est ça.
DD : C’est pas comme si ça me dérangeait. J’aime bien être ta secousse.
CC : Il n’y a toujours rien. Tout est occupé. Il y a définitivement quelque chose qui ne va pas avec les téléphones.
DD : Si tu voulais vraiment te couper du monde, tu n’aurais plus de téléphone.
CC: J’ai besoin de communiquer avec des gens. Seulement pas avec un monde anonyme.
DD : Je commence à travailler à une heure. Je nettoie chez Mme Dukowitz, as-tu déjà été chez Dukowitz?
CC : Je fais seulement les tours à bureaux.
DD : Sa maison est immaculée, tu pourrais manger sur le plancher. Mais Madame insiste pour que tu frottes tout, elle te suit de pièce en pièce, regardant tes moindres gestes comme une accro de la propreté. Et elle déteste vraiment quand tu arrives une minute après l’heure de son horloge qui n’a définitivement pas la bonne heure. Donc, veux-tu retourner au lit avant que je doive partir?
CC : Encore une sirène, c’est quoi toutes ces sirènes ce matin? Ah oui, c’est pour toi.
DD : C’est quoi ça?
CC : C’est notre anniversaire.
DD : Tu me niaises (Tu veux rire). Tu marques l’anniversaire de notre relation (affaire)? C’est quoi ça?
CC : Ouvre-le.
DD : Je l’ai ouvert et je sais toujours pas c’que c’est.
CC : C’est un presse-papier. Je pense que ça vaut vraiment cher.
DD : Tu penses?
CC : Je l’ai volé dans le bureau d’un avocat. Un vrai enculé (con)
DD : J’ai pas beaucoup de papier chez moi. Mais merci. Oh shit!
BB apparait dans le cadre de porte, couvert(E) de poussière et de papier.
CC : Tu… Tu es….On était juste hmm
BB : J’étais dans son bureau. Je lui expliquais qu’on devait trouver une façon de s’entendre. Et en plein milieu de ma phrase tout a explosé. Il y avait de l’eau et de la fumée partout en même temps. Pisdu papier. Je saignais un peu mais pas tant que ça. Mais (lui-elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelquechose mais il n’y avait rien que je pouvais faire. C’était vraiment calme. Tout le monde partait. Alors j’ai simplement suivi le monde dans les escaliers. Il y avait beaucoup de marches. Je voulais retourner dans mon bureau mais il y avait toute cette eau, et cette fumée et ce papier. Alors je suis revenu à la maison.
AA, BB, CC, DD: homme ou femme – AA et DD peuvent être joués par le/la même comédien(ne).
AA: D’accord, c’est tout de moi.
BB: Bien.
AA: Good? Ai-je été trop long?
BB: Non Eh bien, peut-être un peu. Ha. Je dois retourner prochainement.
AA: La parole est à vous.
BB: Je vous remercie. Maintenant:
AA: La prochaine fois je vous laisse passer en premier.
BB: Je vous remercie. De mon point de vue, la première chose que nous avons à faire est de —
AA: Est-ce que mon stylo?
BB: … votre quoi?
AA: Ce stylo. Celui que vous tenez. Est-ce la mienne?
BB: Est-ce mon exemplaire stylo?
AA: Avez-vous en prendre livraison à mon bureau ou …
BB: Non
AA: Dans une de nos réunions? Tu es sûr?
BB: C’est ma —
AA: J’ai manqué le mien un mois.
BB: Nous avons eu notre première réunion la semaine dernière.
AA: Where’d you get it?
BB: Un cadeau.
AA: Un cadeau. Nice-cadeau. Parce que j’en ai un peu pareil. En avait un. Exactement. Et il a disparu. Et maintenant, je le vois dans vos mains. “Un cadeau”. De qui?
BB: Personne ne vous sauriez. Je suis désolé que dites-vous?
AA: Comment avez-vous - non, comment la personne qui vous l’a donné venu par elle?
BB: Je ne crois pas à la personne qui me l’a volé, si c’est ce que vous impliquant.
AA: Depuis combien de temps vous l’avez eu?
BB: Peut-on passer?
AA: J’ai manqué le mien depuis un mois. Pour la journée, je pense - quel jour ce que c’est? The - oui, un mois jour pour jour. Il ya un mois, c’était l’anniversaire de mon frère.
BB: Je ne vois vraiment pas —
AA: Je voulais lui écrire une carte. Impossible de trouver ma plume. Que le Pen. Alors combien de temps avez-vous eu? Quand cette personne at-donner ce cadeau sur vous? Il ya un mois? À peu près? Vous ne voulez pas répondre? Parce que c’est quand on vous l’a donné n’est ce pas?
BB: C’est mon stylo. Il a été un cadeau. Je vais l’aborder avec la personne qui me l’a donné. Comment ça?
AA: Je suis désolé. Regarde ça. Je n’ai plus de temps. Envoyez-moi vos notes. Je vais revenir sur eux.
CC: Mais on le nomma roi. Il est dans un coma avec la moitié de sa tête emportée et ils le nomma roi du Népal.
BB: Est-il plus de café?
CC: Il a abattu son père, sa mère, frère et sœur et plus et pourtant ils le nomma roi. Il a été dans un coma de deux jours. Il est probable qu’il ne survivra pas. L’oncle dit que c’était un accident - Ouais, t’as raison, dix morts quand un coup est parti “accidentellement”. Je vais arrêter de lire ces documents. Je vais arrêter de regarder les nouvelles.
BB: La lecture des journaux du dimanche est un rituel.
CC: Eh bien, vous les lire, car tout ce que j’obtiens est déprimée. Et nous sommes censés se mondialiser avec ces gens? Nous sommes censés mondialiser avec un prince couronné qui
BB: OK, OK.
CC: Mettez les papiers. Nous devrions faire d’autres choses avec nos dimanches.
BB: Vous avez appris à se calmer. Ce n’est rien. It’s actually kind of funny.
CC: Je sais. C’est comme ça que je devrais le prendre. Mais je ne peux pas. Ne l’écoutez pas à moi. Je vais les noix.
BB: Oh, vous avez à me dire quelque chose: où as-tu pris cette plume?
CC: Pen …
BB: Vous m’avez donné le mois dernier. «Pour mes réunions».
CC: Je ne peux pas vous le dire.
BB: Pourquoi pas?
CC: Vous irez au magasin, découvrez ce que j’ai payé pour cela.
BB: Donc vous l’avez acheté.
CC: Non, non, je l’ai volé …. Je plaisante.
BB: OK.
CC: Vous avez cru que j’étais sérieux?
BB: Désolé … C’est fucking idiot.
CC: Qui?
BB: Personne. Quelqu’un avec lesquels je travaille sur la présentation. L’autre jour, on m’accuse d’avoir volé le stylo.
CC: Stealing.
BB: Notre bureau travaille avec les leurs - ils sont dans la tour Nord.
CC: Je déteste ce tour.
BB: Vous détestez cette tour.
CC: Oui.
BB: C’est exactement comme l’autre.
CC: Non, il ya quelque chose de mal avec elle. J’ai nettoyé à la fois et la tour Nord est tout de travers. Le Feng Shui peut-être. Votre tour est beaucoup plus agréable.
BB: … Are you ok?
CC: Je ne sais pas ce qui cloche avec moi.
BB: Est-ce le travail va mal?
CC: Quel est le travail, je ne travaille pas. Je suis tout coincé vers le haut. Je dois nettoyer à temps plein parce que je ne reçois rien fait. Au moins, je ferais plus d’argent.
BB: Nous n’avons pas besoin de plus d’argent.
CC: Je continue à penser que l’une des raisons pour lesquelles je suis paralysé est je me sens … captif. J’ai toujours travaillé. Avant que je te connais, j’ai toujours travaillé.
BB: Vous êtes fou.
CC: Je ne prévoyant pas moi-même. Je suis assis dans le studio et rien ne se passe. Parce que rien ne doit arriver. Je suis nourri et logé, que dois-je travailler?
BB: La plupart des gens seraient heureux de ne pas avoir à travailler. Je ne comprends pas pourquoi vous insistez pour bien faire les choses de nettoyage.
CC: J’ai besoin de faire partie de mon propre argent.
BB: C’est juste de l’argent. Je considère cet investissement un fichier. Lorsque vous êtes célèbre, je prendrai ma retraite et vous me garder.
CC: Kept. Ça y est, je me sens tenues …
BB: … Voulez-vous aller courir?
CC: Je vais nettoyer.
BB: Nous allons courir sur la Riegelmann. Le air’ll mer vous faire du bien. Je suis pratiquement sûr qu’il ne pleut plus.
CC: Vous allez sur. Je dois essayer de faire un certain travail.
BB: Et avec les mauvaises nouvelles en provenance du G8 aujourd’hui nous - Are You Listening?
AA: Permettez-moi de voir que la plume.
BB: Ce nouveau.
AA: Laisse-moi voir. C’est le mien. La mienne est exactement - ceci est mon stylo.
BB: Ce n’est pas unique.
AA: Comment savez-vous?
BB: Il a été acheté dans un magasin.
AA: Quel magasin?
BB: (il / elle) ne veut pas me le dire.
AA: J’ai eu ce stylo depuis des années. Je sais que son poids dans ma main. Il m’a été donné par quelqu’un de spécial. Je signe toutes mes contrats avec stylo. J’écris tous les correspondances personnelles avec ce stylo. Je veux savoir sur la personne qui a “acheté” ceci.
BB: Pourquoi tu as mis des guillemets autour de “acheté”?
AA: Quand j’ai demandé si tu avais été donné le stylo, vous ne dit rien. Silence.
BB: C’était, quoi, il ya deux mois?
AA: La culpabilité par le silence.
BB: C’est incroyable.
AA: Je sais ce stylo dans la mienne. Je sais que votre (salaud / salope), il glisse dans le terminal de mon bureau —
BB: Ça y est!
AA: et le donna à vous.
BB: Give it back.
AA: Si vous ne soulevez pas de mon bureau, vous-même.
BB: et de sortir de mon bureau.
AA: Who the fuck pourriez-vous sortir avec un stylo pouvait acheter ce dispendieux?
BB: Donne-moi la plume.
AA: Ou quoi?
BB: Ne sois pas stupide —
AA: Venez prendre. Je sais ce que les choses ne valent.
BB: Comment savez-vous que c’est cher?
AA: La personne qui me l’a donné est une personne d’impeccable - Lâchez-moi! MD —
BB: C’est mon stylo.
AA: Give it back.
BB: What the fuck est de la question avec vous?
AA: Vous êtes en possession de biens volés.
BB: Nos entreprises font des affaires, vous voulez que tout cela se désintégrer? Parce que nous ne s’entendent pas parce que tu es obsédé par plus d’un stylo?
AA: Mon stylo.
BB: Si ce n’était pas un cadeau que je vous la donne.
AA: Vous n’avez pas le droit de me donner ce qui est déjà le mien.
BB: Juste pour vous faire taire. Je vais parler à mon patron, le lundi parce que l’un d’entre nous doit se retirer de ce projet et de mieux vous que moi. Je marche pas loin de cette occasion parce que vous êtes un con. AA sorties Oh c’est bon, ça va résoudre le problème, au revoir, have a nice week-end!
AA: Sur le téléphone Tous droits c’est le dernier message que je te quitte. Vous êtes probablement même là, vous avez vu sur l’écran il m’appelait et vous ne l’avez pas. C’est donc le dernier message. I’m done. OK? Je vous ai donné toutes les chances de revenir à moi. Vous avez fait la plus grosse erreur de ta vie et je vous ai donné toutes les chances de le modifier. Mais vous refusez. Donc, je ne suis pas vous appelle plus. Je tourne la page. Vous entendez? Je ne peux pas travailler. Je ne peux pas dormir. Vous êtes interférer avec ma vie. Et le plus drôle est le stylo? Le stylo que tu m’as donné? Elle a disparu quand vous avez fait. Avez-vous le reprendre? Est-ce comme le vaudou? Saviez-vous faufiler dans mon bureau et l’emporter, ce qui vous fait en sortant de ma vie et une petite partie de moi avec vous? Je ne peux pas passé. Je me sens incomplet. Donc tout ce que je veux que vous à faire est de m’appeler et me dire si c’est ce que vous avez fait. Ça va? Pouvez-vous me donner que la courtoisie? Pouvez-vous m’appeler et de mon esprit au repos pour que je puisse tourner la page? Parce que —
CC entre
CC: Oh, excusez-moi.
AA: raccroche Que fais-tu ici?
CC: Je suis une femme de ménage. Je ne pense pas que quelqu’un était là, le bureau était sombre.
AA: Je n’ai pas besoin de lumière pour rattraper son retard sur certains appels téléphoniques. Déchets de l’électricité.
CC: Je reviendrai.
AA: Non, je pars. I’m done. Vous mai propre. Propreté, allez-y, nettoyez-moi sortir! sorties
la musique dans le noir un instant
DD: Hayden.
CC: Quoi?
DD: C’est Hayden. Une des dernières choses qu’il a écrit. Je l’ai joué pour ma dissertation. J’ai fait un programme complet de dernières compositions - Bien que l’OMS ne sait vraiment qui a été dernier, parfois, ils viennent d’être publiés dernier, qui était la thèse de déterminer, stylistiquement, ce qui a probablement été, vraiment, le dernier morceau de piano. J’ai fait le dernier morceau de Beethoven, Hayden dernier, le dernier Schubert, Liszt dernier. Finition avec l’Art de la fugue, la dernière fugue est inachevée, elle se termine juste. Vous jouez et vous vous arrêtez. Dead Stop. Vous n’avez pas même fini la cadence. Je pense que c’est la plus belle chose que j’ai jamais entendu, et j’espère que je ne vous ennuie pas trop.
CC: Désolé.
DD: J’aime la façon dont tu dis désolé et faire sonner comme une insulte. Qui pensez-vous continuer à appeler?
CC: Tout le téléphone est occupé tout le temps. Chaque numéro de parole.
DD: Peut-être qu’il ya quelque chose à la radio sur les téléphones —
CC: Je n’ai pas de radio.
DD: Qu’est-il arrivé à celui qui était —
CC: Je m’en suis débarrassé. Ni télévision, ni radio. Pas de journaux. Je n’aime pas aller encore plus en ligne. Son bruit, rien que du bruit mauvaise. J’ai juste gardé le lecteur CD.
DD: Et votre (femme / mari) met up with that? Revenez au lit.
CC: Je suis trop en liquidation. Je vis dans l’angoisse. J’ai toujours ce sentiment d’effroi.
DD: Comme (hubby / Wifey) ‘s va revenir à la maison à l’improviste?
CC: Non, ce serait une bonne chose. Je veux (lui) pour marcher sur nous. Il serait peut nous secouer la façon dont nous avons besoin d’être secoué.
DD: C’est ce que je suis? Quelque chose à vous secouer? Un frisson dans votre relation par ailleurs stable?
CC: Yeah, right.
DD: C’est pas comme si je m’en fiche. I like being your tremblements.
CC: Toujours rien. Tout est occupé. Il ya définitivement quelque chose de mal avec les téléphones.
DD: Si tu voulais vraiment vous coupez vous auriez pas de téléphones non plus.
CC: J’ai besoin de communiquer avec les gens. Tout simplement pas avec le monde anonyme.
DD: Je commence le travail à une heure. Je suis de nettoyage place Mme Dukowitz ‘, avez-vous jamais été chez Dukowitz?
CC: je ne fais que des tours de bureaux.
DD: Sa place est immaculé, vous pourrez manger sur le plancher. Mais elle insiste pour que tu tout ce gommage, elle vous suit de pièce en pièce, en regardant à vos côtés comme un nain propreté antique. Et elle déteste vraiment si vous arrivez une minute de retard par son horloge qui n’est certainement pas le bon moment. Ainsi. Vous avez envie de revenir au lit avant, je dois aller?
CC: Une autre sirène, quelles sont ces sirènes toute la matinée? Oh, ici, ceci est pour vous.
DD: Qu’est-ce que c’est?
CC: C’est notre anniversaire.
DD: Tu plaisantes. Vous marquer l’anniversaire de vos affaires? Qu’est-ce que c’est?
CC: Ouvre-la.
DD: Je l’ai ouvert et je ne sais toujours pas ce qu’elle est.
CC: C’est un papier-poids. Je pense que c’est très cher.
DD: Tu crois?
CC: Je l’ai volé du cabinet d’un avocat. Une piqûre réel.
DD: Je n’ai pas beaucoup de papier à la maison. Mais merci. Oh merde.
BB est apparu dans la porte, couvert de poussière et de papier
CC: Vous êtes … vous êtes … Nous étions juste euh …
BB: J’ai été dans (son) bureau. Je disais à (lui / elle) que nous avons dû trouver un moyen de s’entendre. Et au milieu de ma phrase, tout a explosé. Il y avait de l’eau et la fumée de tomber dans le même temps. Et le papier. Je saignais un peu mais pas beaucoup. Mais (il / elle) saignait beaucoup. J’ai essayé de faire quelque chose mais il n’y avait rien que je pouvais faire. Il a été vraiment tranquille. Tout le monde partait. Alors je viens de suivre tout le monde dans l’escalier. Il avait beaucoup d’escaliers. Je voulais retourner à mon bureau, mais il a été toute l’eau et la fumée et le papier. Donc je reviens chez nous.