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(2008)
Hobart Struther se retrouve seul, dans le désert. Son cheval est mort. De colère, il le frappe. Il ne sait quoi faire. Il cherche une solution. Struther est receleur d’art western (à la Frank Remington ou Harvey Dunn), il achète des peintures à bas prix pour les revendre aux collectionneurs avertis. Dans sa crise de la soixantaine, il quitte sa femme et sa vie d’homme riche pour se comprendre lui-même. Il est dans un sale état. Il doit enterrer son cheval. Ça sera plus difficile qu’il ne le croyait. Se débattant avec lui-même, il essaie de comprendre sa vie pour retrouver son authenticité comme il se plaît à le dire. En bout de ligne, il avouera son échec.
La pièce n’est pas sans nous rappeler «Oh Les beaux jours» de Beckett. Les didascalies descriptives sont omniprésentes. L’une d’entre-elles, au tout début de la pièce, insiste sur l’importance d’un cheval mort des plus réalistes sur scène. On voit tout de la mise en scène souhaitée par Shepard; tout sur ses intentions quant au jeu d’acteur. Le personnage de Struther, souffrant de frustration existentielle, est incisif et parsème ses répliques de «F---ing horse!» alors qu’il exerce ses divers sévices sur ce cheval mort qu’il tâche d’enterrer. Shepard dira de sa pièce : « On a very coarse level, it’s a clown show.» Struther fut interprété par Stephen Rea, complice de longue date de Shepard à qui la pièce est dédiée.
P-S Le personnage féminin, «La jeune femme», ne se pointe que pour mettre un chapeau de cowboy sur la tête de Struther. Savoureux!