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(2002 (version originale) 2003 (traduction))
1765, Angleterre. Lancelot confie à son frère Asquith le contrat de paysagiste qu’il reçoit de Lord Heywood. Pour créer le jardin, un village entier doit être déplacé. Tenant à leurs coins de terre, plusieurs villageois refusent de partir. Cela n’aide en rien les travaux; des outils sont volés, des arbres sont détruits, etc. À travers la réalisation de ce jardin, les convictions et les valeurs sont remis en doute. Doit-on se déplacé pour Lord Heywood? A-t-il toujours été honnête? N’est-il pas responsable de la mort d’un homme et d’une fillette? La mer intérieure est le rêve d’Asquith pour une Angleterre qui n’est pas souillée par le passé. C’est le rêve de Hesp de trouver un gentilhomme. Celui de Bliss de se rappeler les évènements qui entourent sa mort. C’est aussi l’histoire d’hommes et de femmes qui souhaitent une vie meilleure. C’est une histoire de rêves qui glissent dans la mer. Toujours marqué par le passé.
Naomi Wallace met en scène des personnages d’ici et maintenant qui s’en vont vers un avenir incertain. On connait leurs rêves, mais le dénouement semble nous indiquer qu’ils ne se réaliseront jamais. Elle met de l’avant l’espoir d’un jour meilleur, mais coupe l’herbe sous le pied. Sa plume navigue entre langage très cru et poétique.
Dans “La mer intérieure”, il y a beaucoup de référence à l’océan, à l’eau. Cela peut faire écho aux idéals des personnages : de partir, prendre un bateau et quitter le sol, aller vers un avenir meilleur. Cela fait aussi référence au sort réservé aux protagonistes. Ils sont victimes d’une grande rage car ils sont de la pauvre race. Ils subissent leur vie. Ils n’en sont pas maîtres. Toute cette peine et cette colère gardée à l’intérieur de soi.