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(1991)
En 1942, au cœur du quartier new-yorkais de Yonkers, deux jeunes adolescents, Arty et Jay Kurnitz, se voient forcés de passer une année entière avec leur grand-mère juive au cœur d’acier et à la discipline de fer ainsi qu’avec leur naïve et candide tante Bella. Suite au décès de leur mère, leur père, Eddie Kurnitz, se voit dans l’obligation de quitter ses deux fils pour une dizaine de mois, afin de parcourir les États-Unis en tant que commis voyageur afin de payer les dettes familiales engendrées par les soins médicaux prodigués à son épouse avant sa mort. Lost in Yonkers explore les liens sentimentaux et les cicatrices psychologiques d’une famille à la fois déchirée et solidaire. Au travers d’une guerre mondiale et d’un éclatement personnel au sein de ce microcosme familial, Jay et Arty se retrouvent d’une certaine façon au front : forcé à mener une bataille dont les enjeux sont leur propre (et nouvelle) maturité. Au contact de leur mafieux oncle Louie, de leurs fragiles tantes Gert et Bella, de leur intransigeante grand-mère Kurtniz ainsi que loin du confort paternel, les deux jeunes garçons, confrontés à la mémoire dévastée de leur propre famille, se verront dans l’obligation de grandir et sortiront transformé de ce séjour chez leur grand-mère paternelle.
Cette pièce en deux actes est considérée comme étant l’ultime chef d’œuvre de Neil Simon. Lost in Yonkers, récipiendaire du prix Pulitzer en 1991, ainsi que de 4 Tony Awards, dresse habilement le portrait évocateur d’une famille juive américaine durant la seconde guerre mondiale.