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(1978)
Exploration sombre et comique de la psyché familiale américaine dans le style absurde de Sheppard, le jeu se concentre sur le clan dysfonctionnel des Tate : le père ivre et rêveur, la mère dépressive, la fille adolescente rebelle et le fils idéaliste. On les suit dans leur lutte pour le contrôle de la ferme familiale délabrée dans une quête futile de liberté, de sécurité et finalement, de sens à leur propre vie.
Dans sa décomposition du rêve américain, Sheppard nous emmène vers un constat assez fou de la société rurale américaine qui dans ses spéculations de biens fonciers et immobiliers, dans la puissance de la grande finance et de la lutte du petit homme à contre «les zombies» qui dirigent l’Amérique dans le sol car ils rient de leur chemin à la banque. Shepard met les compteurs à zéro sur notre dépendance à la désillusion personnelle et le rêve impossible comme une loterie dont le rendement ne cesse d’augmenter chaque semaine, mais que personne n’a jamais gagné. Curse of the Starving Class nous laisse à notre faim, celle qui ne s’assouvit pas chez la verdure du voisin, mais en route sur le chemin de la maison.
Une chevauchée sauvage et brute, comme seul Sam Shepard peut le faire! Il nous attire à travers nos mémoires culturelles et surtout par en avant vers nos rêves les plus fous.
P-S Un film assez notable de J. Michael McClary? avec James Woods, Kathy Bates en a été tirée !