:Titre complet de la pièce:The Fever Chart :Three Visions of the Middle East (V.F. La carte du temps : Trois visions du Moyen-Orient)
(:title The Fever Chart :Three Visions of the Middle East (V.F. La carte du temps : Trois visions du Moyen-Orient):)
:Année de publication:2009
:Nom complet de l'auteur:Naomi Wallace
:Nom complet du traducteur:Dominique Hollier
:Compagnie théâtrale:Mill Moutain Theatre Company
:Lieu de création:Roanoke (Virginie-Occidentale, États-Unis)
:Année de création:2006
:Genre dramatique:Drame inspiré de faits vécus
:Thèmes abordés:Guerre, Moyen-Orient, crimes de guerre, violence, humanisme, amour paternel et maternel, amitié, innocence des soldats, résistance, impact du politique sur l’intime, frontières, colonisation, mort, deuil
:Personnages féminins:2
:Personnages masculins:5
:Résumé de la pièce:La carte du temps regroupe trois courtes pièces liées à au Moyen-Orient, que l’auteure nomme « visions du Moyen-Orient ».
Première vision : Un état d’innocence
Yuval, un soldat israélien de 27 ans, travaille dans un zoo où les animaux se décomposent à chaque nuit et se reconstruisent à chaque matin. Une femme palestinienne âgée entre 45 et 50 ans, Oum Hisham Qishta, vient lui rendre visite et lui pose des questions sur les animaux. Elle lui raconte éventuellement qu’elle a perdu sa fille, cette dernière ayant été assassinée par des soldats israéliens. Un architecte israélien, Shlomo, vient leur annoncer qu’il doit détruire le zoo et le reconstruire dans un endroit plus sécuritaire. Il doit aussi ne pas oublier d’agrandir le territoire d’Israël par cette construction, en embarquant sur celui de la Cirjordanie. Oum Hisham finit par à apprendre à Yuval qu’il est mort puisqu’il a désobéi aux lois de l’armée israélienne. En effet, deux des collègues de Yuval avaient tenté de brutaliser le mari d’Oum Hisham et Yuval était intervenu pour les arrêter. Il avait alors été exécuté. Depuis, Oum Hisam lui rend visite pour l’apaiser dans sa mort.
Deuxième vision : Entre ce souffle et toi
Un Palestinien, Mourid, s’assoit dans la salle d’attente d’une clinique privée à Jérusalem-Ouest. Le concierge tente plusieurs fois de le faire partir mais sans succès. Mourid veut voir l’infirmière à tout prix. Le concierge s’en va et Tanya, l’infirmière, décide d’aller voir le palestinien. Mourid raconte alors à Tanya qu’en elle vit son fils. Apeurée qu’il s’agisse d’un fou, elle le menace d’alerter la police, déjà qu’il n’a pas le droit en tant que Palestinien de se trouver en territoire israélien. Mourir apprend alors à Tanya que lorsqu’elle s’est faire opérer pour sa maladie pulmonaire et qu’elle s’est fait faire une greffe de poumons, ce sont les poumons de son fils qui lui ont été donnés. Ainsi, à travers elle, Mourir entend son fils respirer.
Troisième vision : Un monde (qui) s’efface
Dans une convention colombophile internationale, Ali, un jeune Iraquien dans la vingtaine, raconte son amour incroyable pour les pigeons. À travers la description des pigeons qu’il a eus dans sa vie, il raconte son service militaire obligatoire pour l’armée de Saddam Hussein et la mort violente de son meilleur ami indéfectible, Samir, un dyslexique qui demandait à tout le monde de lui lire des livres. Ali raconte les effets de l’embargo international imposé à l’Irak et la jungle dans laquelle il arrive à survivre en vendant tout ce qu’il a, jusqu’à ses pigeons, pour obtenir quelques pelures de patate et parvenir à vivre jusqu’au jour prochain.
:Commentaire:Naomi Wallace est une militante active en faveur des Droits de l’Homme. Elle siège au comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine. Ce tribunal créé en 2009 tente de mobiliser l’opinion publique afin que les Nations Unies et ses États membres prennent des mesures pour mettre fin à l’impunité de l’État d’Israël, tout en réglant le conflit de façon durable et juste.
Dans sa pièce, Naomi Wallace dénonce avec justesse les injustices subis par les peuples du Moyen-Orient. Elle s’applique à dépeindre avec compassion les personnages de sa pièce et ne cherche pas de responsable parmi ceux-ci. Au contraire, sa plume devient davantage acerbe lorsqu’elle parle des États-Unis, les « Amerloques », ou des Nations Unies.
:Étudiant:[[~Sofia Brault]]