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Entrent Polonius et Montano.
POLONIUS : Montano, je voudrais que t’ailles porter ces lettres-là et cet argent-là à mon fils, avec ma bénédiction.
MONTANO : Très bien, monsieur !
POLONIUS : J’m’inquiète pas qu’tu vas bien faire ça. Hésitant, cherchant le mot juste Ensuite… je vourdais que…, je veux que tu… cherches. Je veux dire… je veux que tu enquêtes, que tu enquêtes sur sa vie…, ses amis, ses fréquentations. Mêle-toi à eux. Dis leur que tu as déjà vu mon fils saoul, drogué, gambler, flirter, ou … Tu peux aller aussi loin que ça.
MONTANO : Attaquer sa réputation ?!
POLONIUS : Bah!… semer le doute, c’est tout. Quand tu auras mis ses amis en confiance, y s’ront prêts à t’parler de lui… pis là… ce sera eux qu’y t’apprendront ses fautes. Tu comprends…?
MONTANO : Pis quand y seront prêts à parler de lui… ?
POLONIUS : … quand y s’ront en confiance pour te parler de lui, là…, je voudrais… je veux dire… je voudrais que tu m’dises… c’est-à-dire… Je veux savoir c’qu’y vont dire sur lui. Par exemple : « Mon Dieu, oui, je l’ai vu hier, ou l’autre jour, ou je sais plus quand… saoul, ou se battre, ou avec une pute, ou…» je sais pas quoi. Comme ça, en donnant des fausses indications, tu peux trouver la vraie nature de quelqu’un… et d’mon fils. Tu comprends?!
MONTANO : Capiche…
POLONIUS : Good, ’tension à toi.
MONTANO : Ok, ouais.
POLONIUS : Et… dis lui qui peut jouer sa musique.
MONTANO : Sa musique ?… Il fait semblant de comprendre Ok ouais ! Il sort
POLONIUS : Ophélie, est-ce que tu comprends ce que nous disons ?
Ophélie fait signe que oui
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Attention, il arrive.
Entre OPHÉLIE suivie de Montano à la caméra.
Entre OPHÉLIE
OPHÉLIE : Je suis venu te remettre le texte que tu m’as envoyé.
OPHÉLIE : Je suis venu te remettre ce texte que tu m’as envoyé.
POLONIUS : (À Ophélie) Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
CLAUDIUS : Nous en avons la preuve: Ce n’est pas d’amour dont il est question. Et je doute qu’il s’agisse de folie. La haine habite son coeur et j’ai bien peur qu’elle soit un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occupe d’organiser son départ.
POLONIUS : Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. I my selfe — témoin invisible —will stand behind the Arras, Si cet entretien ne nous apprend rien de plus, alors préparer son voyage.
(Ophélie quitte. Réaction de Polonius)
CLAUDIUS : Ce n’est pas d’amour dont il est question. Et je doute qu’il s’agisse de folie. J’ai bien peur qu’il soit un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre.
POLONIUS : Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. Je me cacherai pour observer la scène. Si cet entretien ne nous apprend rien de plus, alors préparer son voyage.
GILL: … et en voyant les affiches pour «Le Meurtre de Gonzague»…
HAMLET: Le quoi?
Hamlet se frotte les yeux
ROSS : Et puis il y avait si longtemps que nous n’étions pas venus au Danemark… Comment allez vous mon seigneur? Dîtes nous la cause de votre trouble.
Hamlet se frotte les yeux
HAMLET : Non, non, non. Il y a un… a kind of confession in your eye. Dites-moi ce qui vous attire ici. (Silence) Le roi vous a invité ? C’est bien ça ? Qu’est-ce qu’il vous a promis, hein?
GILL: Mais… Mais… Co…co…co…ment allez vous?
Hamlet se gratte les yeux frénétiquement
HAMLET: Ça m’énerve! Je vais très très très mal alors je vous demanderais bien gentiment de ne pas vous foutre de ma gueule!
ROSS : Et puis il y avait si longtemps que nous n’étions pas venus au Danemark… Comment allez vous mon seigneur?
HAMLET : Non, non, non. Il y a un… a kind of confession in your eye. Dites-moi ce qui vous attire ici. (Silence) Le roi vous a invité ? C’est bien ça ? Qu’est-ce qu’il vous a promis, hein?
GILL: Mais… Oui… Co…co…co…ment allez vous?
GILL: …they are co-co-comming to you.
GILL: …they are co-co-comming to Elseneur.
GILL : Et si on se pendait ?
ROSS : Se pendre…. Non. Nous ferions mieux de continuer.
GILL : Continuer ?
ROSS : Oui… Continuer.
GILL : Oui ! (Un temps) Mais où ?
ROSS: En avant
GILL : A-vant
Personne ne bouge. On entend venir Damnlet, Poltronius et les comédiens.
POLONIUS: voix off Monseigneur, regardez ce que j’ai trouvé…
HAMLET: voix off Oui oui. (Il entre en scène, un bras autour du cou du premier comédien) Cher ami! Votre présence m’enchante! Vous n’avez pas changé depuis mon départ de Wittenberg. Ah… N’attendons point, à bas les préliminaires. jouez moi quelque chose! Tout de suite.
(Hamlet entre en scène, un bras autour du cou du premier comédien)’‘ Cher ami! Votre présence m’enchante! Vous n’avez pas changé depuis mon départ de Wittenberg. Ah… N’attendons point, à bas les préliminaires. jouez moi quelque chose! Tout de suite.
COMÉDIEN: D’accord. D’accord. Je vous met en contexte. (Chaque fois qu’il introduit un personnage, il prend une pose à l’instar d’une statut vivante) Nous sommes en grèce. Pyrus, un fils vengeur, se lance dans la bataille de Troie pour tuer le chef Priam qu’il croit responsable de la mort de son père. Décapitant pères, mères, fils et filles, c’est couvert de leur sang qu’il arrive face à face avec Priam. D’un geste décidé, il lève son arme, l’oriente vers le roi, et puis… plus rien…
POLONIUS: … c’est un peu long …
HAMLET: … Taisez-vous! Qu’est-ce que vous savez du théâtre. (Au comédien) Continuez, je vous prie.
COMÉDIEN: Pyrus ne bouge pas. Va-t-il agir? Ou laisser tomber au dernier moment? Allez Pyrus! Allez! (pause) Pyrus..? (pause) Puis, avec l’effondrement des tours, l’épée de Pyrus tombe sur Priam, elle tourne et hache. Le sang du roi gicle sur sa propre terre. C’est à ce moment qu’arrive Hécube encamoufflée …
HAMLET: …Encamoufflée?…
POLONIUS: Oui. Encamoufflée! C’est bon ! C’est bon !
COMÉDIEN : Hécube, femme de Priam, qui — autrefois majestueuse — ne porte plus qu’un drap roussi par les flammes. Les larmes coulent sur son visage apeuré. Elle a bravé flammes et guerriers pour retrouver son roi… dont l’épée de Pyrus volait la vie. (Pause) Si jamais rien d’humain ne put émouvoir les cieux, le hurlement que poussa alors Hécube aurait fait tomber un déluge de larmes sur cette terre dévastée où l’amour s’éteignait à jamais … (il pleure, inconsolable.)
COMÉDIEN: D’accord. D’accord. Je vous met en contexte. (Chaque fois qu’il introduit un personnage, il prend une pose à l’instar d’une statut vivante) Nous sommes en grèce. Pyrus, un fils vengeur, se lance dans la bataille de Troie pour tuer le chef Priam qu’il sait responsable de la mort de son père. Décapitant pères, mères, fils et filles, c’est couvert de leur sang qu’il arrive face à face avec Priam. D’un geste décidé, il lève son arme, l’oriente vers le roi, et puis… plus rien… Pyrus ne bouge pas. Va-t-il agir? Ou laisser tomber au dernier moment? Allez Pyrus! Allez! (pause) Et dans le bruit de l’effondrement des tours, Pyrus fait tomber son épée, la plante dans le corps de Priam, la tourne et hache sauvagement. Il détruit chaque parcelle du corps de Priam avec une rage incontrôlée. Le sang du roi gicle sur sa propre terre. C’est à ce moment qu’arrive Hécube, femme de Priam. Cette femme qui était autrefois majestueuse — ne porte plus qu’un drap roussi par les flammes. Son maquillage coule sur son visage apeuré. Il n’y a plus qu’une chose qui compte à ce moment; retrouver son amant. Elle a bravé les flammes meurtrières et les féroces guerriers pour arriver jusqu’à son mari. Quand elle le vit enfin, l’épée de Pyrus était en train de voler sa vie. Une douleur si grande l’envahit que tout son corps lacha. (Pause) Si jamais rien d’humain ne put émouvoir le ciel, le hurlement de douleur qu’elle poussa à ce moment fit gonfler ces yeux et tomber un déluge de larmes sur cette terre dévastée. Son amour…son unique amour…était…mort.
HAMLET: Pourriez-vous y ajouter quelques répliques — Some dozen or sixteene lines. Je viendrai vous porter le texte en main propre ce soir. Vous pouvez …
HAMLET: Pourriez-vous changer un peu l’histoire? Je viendrai vous en reparler ce soir. Vous pouvez …
HAMLET : Enfin seul. (Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes!
Il trouve enfin son flacon de gouttes ophtalmologiques. Il en dévisse le bouchon (qu’il lance à bout de bras) puis en déverse tout le contenu dans ses yeux. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein
N’est-il pas étrange que ce comédien puisse s’émouvoir et s’emporter pour une fiction, tandis que moi je ne sens rien du tout à l’égard d’un père assassiné dont j’aurais déjà dû venger le meurtre au centuple. (Un temps) Suis-je aveugle? (Ses yeux recommencent à lui démanger de plus belle.) Ahhh! Je ne vois rien.
Il tâche de se remettre des gouttes, mais le flacon est vide. Il enfile des lunettes de soleil
HAMLET: Voilà! (Un temps) Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. Car this spirit that I haue seene may be the Diuell, je haue proofes sondeur than this. J’observerai, attentif et la vérité éclatera au grand jour. C’est par la ruse de la scène, qu’I’le capture la conscience du Roi. (Il sort en hurlant) Mes yeux me brûlent !!!
HAMLET : N’est-il pas étrange que ce comédien puisse s’émouvoir et s’emporter pour une fiction, tandis que moi, qui ai eu mon père assassiné, une couronne volé; je me tiens tranquille, j’attends que cela passe… (Un temps) Je ne suis qu’un lâche!
(Un temps) Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. Car this spirit that I have seene may be the Divell, je have proofes sondeur than this. Je veux des preuves plus solides. J’observerai, attentif et la vérité éclatera au grand jour. C’est par la ruse de la scène, qu’I’le capture la conscience du Roi. ‘’(Il sort)
HAMLET : Enfin seul. (Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais dû demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, pour soulager cette démangeaison qui me ronge les yeux, la raison et l’esprit.
HAMLET : Enfin seul. (Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes!
HAMLET et OPHÉLIE en choeur : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
OPHÉLIE : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
HAMLET : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
HAMLET : To be or not to be that is the question. To be or not… to be. That is the question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
HAMLET : Tu feras une très bonne comédienne, Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut pour te faire remarquer et gravir les échelons. To the top!. Mais trouves-toi un producteur qui saura user de tes charmes. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera le gros contrat. Je te le garantie.
OPHÉLIE : Coupez! J’ai dit coupez !
HAMLET : la retenant dans ses bras, elle se débat Vous êtes toutes les mêmes! Vous vous trémoussez. Vous faites passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras. Va dire au monde ce qu’ils veulent entendre. (Il la relâche.) Je ne t’ai jamais aimée.
HAMLET : Vous êtes toutes les mêmes! Vous vous trémoussez. Vous faites passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras. Va dire au monde ce qu’ils veulent entendre. (Il la relâche.) Je ne t’ai jamais aimée.
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les pose sur ses seins.
OPHÉLIE: Aimes-moi!
Elle l’embrasse. Hamlet s’aperçoit qu’ils sont filmés.
Il l’embrasse. Hamlet s’aperçoit qu’ils sont filmés.
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Attention, il arrive.
http://zarov.org/wiki/CollectifHamlet/Deuxi%E8meActe?action=upload
http://zarov.org/wiki/CollectifHamlet/Deuxi%E8meActe?action=upload
attach:Hamlet2.2.jpg
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Hamlet/2.1.jpg
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Entre Polonius, la Reine, le Roi, devancés par leurs chevaux de carriole, Gill et Ross.
ROI: These horses doivent être bien dressés. I will not accept a failure de leur part.
REINE: So we pay and train them du mieux que on peut.
POL : Excellente initiative. Tout comme celle de votre fils.
REINE: What? Mon fils? Tell me more! Tell me more! Comment is he?
ROI: Yes, Tell us plus, Tell us plus.
POL : J’étais dans les parages et …
REINE : More matter, Less art!
POL : Hamlet présentera une pièce de théâtre.
REINE : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! His melancholia, we should do everything to la guérir.
ROI : Une pièce de théâtre? Je ne sais pas si ça peut vraiment …
REINE : We’ll be présent, go tell him.
ROI: Je veux dire… nous y assisterons avec joie!
POL : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas proposer à votre fils un entretien privé après le spectacle, pour vous assurer de son bien être? Je pourrai y assister aussi, dissimulé derrière un rideau.
ROI: Bonne idée!
REINE : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil
Elle prend les rênes des mains du roi et fouette ses chevaux. Exeunt
Poltronius sort un mouchoir de sa poche, essuie ses larmes et se mouche bruyamment.
POL: Mais qu’est-ce qui me prend?
HAMLET : (Au comédien) Très bien, mon ami. Pourriez-vous nous présenter quelque chose. Une pièce de théâtre qui…
COMÉDIEN: Oh oui, mon seigneur! Elle est dans notre répertoire…
HAMLET: Mais…
COMÉDIEN: …Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle de l’assassin.
Un temps.
HAMLET: Ah. Et où allez-vous jouer cette pièce?
COMÉDIEN : À la cour devant sa majesté, si vous voulez.
HAMLET: Pourriez-vous y ajouter quelques répliques — Some dozen or sixteene lines. Je viendrai vous porter le texte en main propre ce soir. Vous pouvez …
Polonius prend subitement le bras du comédien et l’entraîne vers la sortie.
POL: au comédien Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ce doit être mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presque eu…
Ils sortent.
HAMLET : Enfin seul. (Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais dû demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, pour soulager cette démangeaison qui me ronge les yeux, la raison et l’esprit.
Il trouve enfin son flacon de gouttes ophtalmologiques. Il en dévisse le bouchon (qu’il lance à bout de bras) puis en déverse tout le contenu dans ses yeux. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein
N’est-il pas étrange que ce comédien puisse s’émouvoir et s’emporter pour une fiction, tandis que moi je ne sens rien du tout à l’égard d’un père assassiné dont j’aurais déjà dû venger le meurtre au centuple. (Un temps) Suis-je aveugle? (Ses yeux recommencent à lui démanger de plus belle.) Ahhh! Je ne vois rien.
Il tâche de se remettre des gouttes, mais le flacon est vide. Il enfile des lunettes de soleil
HAMLET: Voilà! (Un temps) Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. Car this spirit that I haue seene may be the Diuell, je haue proofes sondeur than this. J’observerai, attentif et la vérité éclatera au grand jour. C’est par la ruse de la scène, qu’I’le capture la conscience du Roi. (Il sort en hurlant) Mes yeux me brûlent !!!
Entre Polonius, la Reine, le Roi, devancés par leurs chevaux de carriole, Gill et Ross.
ROI: These horses doivent être bien dressés. I will not accept a failure de leur part.
REINE: So we pay and train them du mieux que on peut.
POL : Excellente initiative. Tout comme celle de votre fils.
REINE: What? Mon fils? Tell me more! Tell me more! Comment is he?
ROI: Yes, Tell us plus, Tell us plus.
POL : J’étais dans les parages et …
REINE : More matter, Less art!
POL : Hamlet présentera une pièce de théâtre.
REINE : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! His melancholia, we should do everything to la guérir.
ROI : Une pièce de théâtre? Je ne sais pas si ça peut vraiment …
REINE : We’ll be présent, go tell him.
ROI: Je veux dire… nous y assisterons avec joie!
POL : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas proposer à votre fils un entretien privé après le spectacle, pour vous assurer de son bien être? Je pourrai y assister aussi, dissimulé derrière un rideau.
ROI: Bonne idée!
REINE : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil
Elle prend les rênes des mains du roi et fouette ses chevaux. Exeunt
Hamlet se gratte les yeux frénétiquement
Hamlet se gratte les yeux frénétiquement
Personne ne bouge
Personne ne bouge. On entend venir Damnlet, Poltronius et les comédiens.
POLONIUS: voix off Monseigneur, regardez ce que j’ai trouvé…
HAMLET: voix off Oui oui. (Il entre en scène, un bras autour du cou du premier comédien) Cher ami! Votre présence m’enchante! Vous n’avez pas changé depuis mon départ de Wittenberg. Ah… N’attendons point, à bas les préliminaires. jouez moi quelque chose! Tout de suite.
COMÉDIEN: enthousiaste Ça tombe bien car notre troupe travaille sur…
HAMLET: Jouez moi ça!
COMÉDIEN: D’accord. D’accord. Je vous met en contexte. (Chaque fois qu’il introduit un personnage, il prend une pose à l’instar d’une statut vivante) Nous sommes en grèce. Pyrus, un fils vengeur, se lance dans la bataille de Troie pour tuer le chef Priam qu’il croit responsable de la mort de son père. Décapitant pères, mères, fils et filles, c’est couvert de leur sang qu’il arrive face à face avec Priam. D’un geste décidé, il lève son arme, l’oriente vers le roi, et puis… plus rien…
POLONIUS: … c’est un peu long …
HAMLET: … Taisez-vous! Qu’est-ce que vous savez du théâtre. (Au comédien) Continuez, je vous prie.
COMÉDIEN: Pyrus ne bouge pas. Va-t-il agir? Ou laisser tomber au dernier moment? Allez Pyrus! Allez! (pause) Pyrus..? (pause) Puis, avec l’effondrement des tours, l’épée de Pyrus tombe sur Priam, elle tourne et hache. Le sang du roi gicle sur sa propre terre. C’est à ce moment qu’arrive Hécube encamoufflée …
HAMLET: …Encamoufflée?…
POLONIUS: Oui. Encamoufflée! C’est bon ! C’est bon !
COMÉDIEN : Hécube, femme de Priam, qui — autrefois majestueuse — ne porte plus qu’un drap roussi par les flammes. Les larmes coulent sur son visage apeuré. Elle a bravé flammes et guerriers pour retrouver son roi… dont l’épée de Pyrus volait la vie. (Pause) Si jamais rien d’humain ne put émouvoir les cieux, le hurlement que poussa alors Hécube aurait fait tomber un déluge de larmes sur cette terre dévastée où l’amour s’éteignait à jamais … (il pleure, inconsolable.)
Hamlet entre sur la scène. Il relit le texte que Ophélie lui a donné.
POLONIUS: (met la main sur son épée) Que lisez vous, mon seigneur ?
HAMLET: (sans le regarder) Rien d’important. (Une temps) Des mots, des mots, des mots.
POLONIUS: Si, si, c’est important. Dîtes moi, que disent-ils ces mots ?
HAMLET : Ah ! Les mots vous parlent à vous. (Rire) Moi, ils ne m’ont jamais parlé. Avez-vous une fille ?
POLONIUS : Bien sur que oui mon seigneur.
HAMLET : Si vous tenez à elle, enfermez là car vous savez…. Il paraît que la truite est bonne cette année ! Très bonne !
POLONIUS : Mais…
HAMLET : Vous savez, vous pouvez faire entrer ces deux hommes qui attendent dans l’ombre
POLONIUS repart.
POLONIUS: (En sortant) You seeke Prince Hamlet. There he is.
Personne ne rentre. Un long temps, Puis, Rossencrantz et Guilderstern entrent.
HAMLET : Quoi?! Rosencrantz ! Gildenstern ! Mes amis ! (Il sert les deux hommes dans ses bras.) Mais que faites-vous si loin de Wittenberg?
ROSS : Nous avons appris que vous montiez une pièce de théâtre. On ne voulait absolument pas manquer ça !
GILL : C’est vrai ! Comment avance le travail ?
HAMLET : Hein? Quelle pièce? Je ne prépare rien de la sorte.
GIL: Pourtant nous avons croisé des com…
HAMLET: … Et depuis quand êtes-vous amateurs de théâtre…
ROSS : Nous croyions qu’en tant qu’ami, notre place était auprès de vous…
HAMLET: Ah bon?
GILL: … et en voyant les affiches pour «Le Meurtre de Gonzague»…
HAMLET: Le quoi?
ROS: …on s’est dit qu’il fallait venir vous voir…
GILL: …Par amitié.
Hamlet se frotte les yeux
ROSS : Et puis il y avait si longtemps que nous n’étions pas venus au Danemark… Comment allez vous mon seigneur? Dîtes nous la cause de votre trouble.
Hamlet se frotte les yeux
HAMLET : Non, non, non. Il y a un… a kind of confession in your eye. Dites-moi ce qui vous attire ici. (Silence) Le roi vous a invité ? C’est bien ça ? Qu’est-ce qu’il vous a promis, hein?
GILL: Mais… Mais… Co…co…co…ment allez vous?
Hamlet se gratte les yeux frénétiquement
HAMLET: Ça m’énerve! Je vais très très très mal alors je vous demanderais bien gentiment de ne pas vous foutre de ma gueule!
ROSS: Co… Co….Les… Les…
HAMLET: Quoi?!
GILL: …Les co… co… com…
ROSS: Les comédiens.
HAMLET: Les comédiens? Quels comédiens?
ROSS: Ceux que nous avons croisés en chemin…
GILL: …they are co-co-comming to you.
HAMLET : Quoi ? Des comédiens ! à Elseneur ? Des comédiens !!
Hamlet sort. Silence
GILL : Et si on se pendait ?
ROSS : Se pendre…. Non. Nous ferions mieux de continuer.
GILL : Continuer ?
ROSS : Oui… Continuer.
GILL : Oui ! (Un temps) Mais où ?
ROSS: En avant
GILL : A-vant
Personne ne bouge
POLONIUS: À lui-même C’est quoi la solution maintenant? Hamlet mad !? Pourquoi? My God… Faut tout de suite aller dire ça au Roi Claudius. Y faut en avoir le coeur net.
POLONIUS: À lui-même C’est quoi la solution maintenant? Hamlet mad !? Pourquoi? My God… Faut tout de suite aller dire ça au Roi Claudius. Y faut en avoir le coeur net.
Entre CLAUDIUS
CLAUDIUS : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet ?
POLONIUS : Par la retransmission en direct mon roi.
Tous deux observent Ophélie via un moniteur ne diffusant que l’image.
POLONIUS : Ophélie, est-ce que tu comprends ce que nous disons ?
Ophélie fait signe que oui
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
HAMLET est seul sur scène. Il lit à haute voix.
HAMLET : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre OPHÉLIE suivie de Montano à la caméra.
HAMLET : Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir…
OPHÉLIE: Mourir …Dormir … peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
HAMLET et OPHÉLIE en choeur : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
OPHÉLIE : Je suis venu te remettre le texte que tu m’as envoyé.
HAMLET : Vous vous trompez.
OPHÉLIE: Vous?!
HAMLET: Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
OPHÉLIE : Qu’est-ce qui t’effraie à ce point?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les pose sur ses seins.
OPHÉLIE: Aimes-moi!
Elle l’embrasse. Hamlet s’aperçoit qu’ils sont filmés.
HAMLET : Un beau moment de théâtre. Où est ton père?
OPHÉLIE : …
HAMLET : Tu feras une très bonne comédienne, Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut pour te faire remarquer et gravir les échelons. To the top!. Mais trouves-toi un producteur qui saura user de tes charmes. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera le gros contrat. Je te le garantie.
OPHÉLIE : Coupez! J’ai dit coupez !
HAMLET : la retenant dans ses bras, elle se débat Vous êtes toutes les mêmes! Vous vous trémoussez. Vous faites passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras. Va dire au monde ce qu’ils veulent entendre. (Il la relâche.) Je ne t’ai jamais aimée.
Hamlet sort. Le caméraman arrête de filmer.
OPHÉLIE : Mourir… dormir… Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées… ces atteintes à la chair. Voilà … secrètement… dans l’obscurité. Mourir… Dormir… C’est la dernière image qu’il gardera de moi. So small. So small.
Entrent POLONIUS et le Roi.
POLONIUS : (À Ophélie) Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
CLAUDIUS : Nous en avons la preuve: Ce n’est pas d’amour dont il est question. Et je doute qu’il s’agisse de folie. La haine habite son coeur et j’ai bien peur qu’elle soit un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occupe d’organiser son départ.
POLONIUS : Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. I my selfe — témoin invisible —will stand behind the Arras, Si cet entretien ne nous apprend rien de plus, alors préparer son voyage.
CLAUDIUS : Soit.
Tous sortent sauf POLONIUS.
POLONIUS : J’m’inquiète pas qu’tu vas bien faire ça. (Hésitant, cherchant le mot juste) Ensuite… je vourdais que…, je veux que tu… cherches. Je veux dire… je veux que tu enquêtes, que tu enquêtes sur sa vie…, ses amis, ses fréquentations. Mêle-toi à eux. Dis leur que tu as déjà vu mon fils saoul, drogué, gambler, flirter, ou … Tu peux aller aussi loin que ça.
POLONIUS : J’m’inquiète pas qu’tu vas bien faire ça. Hésitant, cherchant le mot juste Ensuite… je vourdais que…, je veux que tu… cherches. Je veux dire… je veux que tu enquêtes, que tu enquêtes sur sa vie…, ses amis, ses fréquentations. Mêle-toi à eux. Dis leur que tu as déjà vu mon fils saoul, drogué, gambler, flirter, ou … Tu peux aller aussi loin que ça.
Entrent Polonius et Montano.
POLONIUS : Montano, je voudrais que t’ailles porter ces lettres-là et cet argent-là à mon fils, avec ma bénédiction.
MONTANO : Très bien, monsieur !
POLONIUS : J’m’inquiète pas qu’tu vas bien faire ça. (Hésitant, cherchant le mot juste) Ensuite… je vourdais que…, je veux que tu… cherches. Je veux dire… je veux que tu enquêtes, que tu enquêtes sur sa vie…, ses amis, ses fréquentations. Mêle-toi à eux. Dis leur que tu as déjà vu mon fils saoul, drogué, gambler, flirter, ou … Tu peux aller aussi loin que ça.
MONTANO : Attaquer sa réputation ?!
POLONIUS : Bah!… semer le doute, c’est tout. Quand tu auras mis ses amis en confiance, y s’ront prêts à t’parler de lui… pis là… ce sera eux qu’y t’apprendront ses fautes. Tu comprends…?
MONTANO : Pis quand y seront prêts à parler de lui… ?
POLONIUS : … quand y s’ront en confiance pour te parler de lui, là…, je voudrais… je veux dire… je voudrais que tu m’dises… c’est-à-dire… Je veux savoir c’qu’y vont dire sur lui. Par exemple : « Mon Dieu, oui, je l’ai vu hier, ou l’autre jour, ou je sais plus quand… saoul, ou se battre, ou avec une pute, ou…» je sais pas quoi. Comme ça, en donnant des fausses indications, tu peux trouver la vraie nature de quelqu’un… et d’mon fils. Tu comprends?!
MONTANO : Capiche…
POLONIUS : Good, ’tension à toi.
MONTANO : Ok, ouais.
POLONIUS : Et… dis lui qui peut jouer sa musique.
MONTANO : Sa musique ?… Il fait semblant de comprendre Ok ouais ! Il sort
Entre Off-Élia
OFF : À elle même, de rage Never, never, never, never, never …
POLONIUS : Qu’est-ce qu’y a, mon Off-Élia ?
OFF : Why?, Dad, Why?
POLONIUS : Qu’est-ce qui t’arrive ?
OFF : I saw.
POLONIUS : Parle!
OFF : Prince Hamlet.
POLONIUS : Comment !?
OFF : I’m afraid.
POLONIUS : Pourquoi ?
OFF : Why!!?
POLONIUS : PARLE!
OFF : Dans ’galerie. Walking alone. Venu me voir. Air perdu, not there. Me fixait. Regardait mon visage, comme si… pour la dernière fois. Avait l’air tout p’tit. So small. So small. Then y’me prend… y’me prend … Y M’A PRIS…
POLONIUS : NON!!?
OFF : … Y m’a pris le poignet. Y serre, pour sentir mon pouls. Y soupire. Pis s’en va. Silence. Milieu d’la nuit. Ses yeux sur moi. La fin du monde dans ses yeux. The end. Fou. Fou! Danemark’s Prince is mad, Dad! (à elle-même) My precious lord is mad.
POLONIUS : Oh. Y as-tu dit, y as-tu fait quelque chose?
OFF : Non! Not at all. Comme you asked, Dad. Pas d’lettre, ni d’cadeau.
POLONIUS : Ça l’a rendu fou ? Saint-ciel. C’est ma faute ? C’est d’ma faute ! (à lui-même) Vieux chnoque ! (à sa fille) I’m sorry, Baby. Ooooh… On aurait du croire en sa bonne volonté…
Durant le reste de la réplique, Off-Élia répète des bouts des répliques précédentes Ad lib: «why? …My precious Lord…is mad…the end…»
POLONIUS: À lui-même C’est quoi la solution maintenant? Hamlet mad !? Pourquoi? My God… Faut tout de suite aller dire ça au Roi Claudius. Y faut en avoir le coeur net.