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(Les miroirs doivent être posés dos-à-dos. Ce dispositif permet des jeux de regards, des confrontations, des tête-à-tête entre ces personnages qui ne sont pas dans la même pièce.)
Araignée.
«You know it’s amazing how quickly the evolution works sometimes and there’s a certain male spider that has recently evolved from being a victim, to being a survivor in just under a year. And so, the way it happened was like this : the female euhm spider constructs a very complex web made up of many threads that go out and one has the kind of food thread and one has the weather thread and another has a kind of mating thread and euhm she can tell when the male is approaching it’s a kind of like a… a door bell and, so anyway the male comes along this line and euh into the center of the web and they mate and she eats him and that’s the way it’s been, but recently, these male spiders seem to have invented an a new strategy and euhm that is that they bring along a package which is a bug wrapped in this really kind of crudy stuff and euhm after they mate he tosses her the package and she just gets distracted for an instant, just enough time for him to make us escape… and they… even this strategy was improved and the males begin to do something really incredible they arrived with a package like before, but now…there was nothing inside it was… completely empty, they figured out that they didn’t have to bring anything at all and…it wasn’t like a disappointment for the females it was just like, you know, one of those odd moments when suddenly everything changes…and it’s not… what you expected, and you don’t know yet, but it’s for bertter or for worse.» -Laurie Anderson, Animals
Côté cour, une salle de bains. CLAUDIUS, corpulent, s’y tient immobile, en sueur. Il semble ivre et porte sur la tête un chapeau de fête, un petit cône rouge. Il rit. Le martèlement d’une goutte d’eau se fait incessant.
Côté jardin, la chambre des maîtres. GERTRUDE, en robe de soirée, est assise à une maquilleuse. Elle se scrute dans le miroir. À ses côtés, POLONIUS gesticule et s’emporte. Aucun son ne sort de sa bouche. GERTRUDE l’ignore. Il se dirige vers le lit et se cache dessous.
(Les miroirs doivent être posés dos-à-dos. Ce dispositif permet des jeux de regards, des confrontations, des tête-à-tête entre ces personnages qui ne sont pas dans la même pièce.)
CLAUDIUS, reniflant et s’essuyant le menton du revers de la main Que cette lave fétide et coupable qui me racle la gorge expulse avec elle ce crime qui me taillade les tripes. Ce petit nid belliqueux dans lequel tu pris racine et où tu te vautrais si bien, ne te digère plus aujourd’hui. (Il plonge un doigt dans sa gorge. Rien ne sort. Se dirige vers le miroir et rit) Sa majesté! (Se fait violence en tirant sur l’élastique du chapeau) Tandis que je régurgite, le film de mon châtiment se disperse dans le marbre et m’enfonce dans les yeux le couronnement de ma vanité. (Il prend de sous l’évier un flacon d’alcool. Il se gargarise et avale) De ma jalousie (Il rit. Détache son regard du miroir).
CLAUDIUS, couché sur le dos. Sa majesté! (Se fait violence en tirant sur l’élastique du chapeau) Je régurgite. Le film de mon châtiment se disperse dans le marbre et m’enfonce dans les yeux le couronnement de ma vanité. (Il prend de sous l’évier un flacon d’alcool. Il se gargarise et avale) De ma jalousie (Il rit. Détache son regard du miroir).
GERTRUDE, fredonne la chanson Guilty de Billie Holiday,
GERTRUDE, fredonne la chanson «Guilty» de Billie Holiday durant toute la prochaine réplique de CLAUDIUS et s’arrête avant : «Trace le nom du coupable».
HAMLET apparaît vêtu des habits de son père. Sous un veston, il porte un t-shirt de the Smiths, du single How Soon is now? Il tient une épée.
CLAUDIUS, enlève son chapeau et le pose sur son poing en guise de poignard Dans la cuve, mes yeux et mes entrailles. Dans la cuve mes doigts, mes dents, mon sexe… (La nausée lui reprend. Se précipite vers la cuve) Non! Le film en noir et blanc rejoue… (Pause. Regarde avec peur le carrelage blanc de la salle de bain) Lancinantes sont l’encre et la neige. La viscosité du sang, réduit en caillots graisseux, tracent le nom du coupable. Rouge sur blanc. (Déplace son poing vers son cœur) Il avoue que ce cœur prétentieux ne flanchât guère lorsque ce visage, si semblable au mien, se cristallisa. Face contre neige, il rendait l’âme et j’assurais l’assouvissement de ma complaisance. (Pause. Il se regarde dans le miroir) Santé! Santé au roi de glace. Santé au roi de lave (Il boit. Pause). Qui eu cru que le meurtre d’un frère suffirait à apaiser la fièvre d’un homme?
GERTRUDE se déshabille lentement jusqu’à ce qu’elle ne porte qu’une «robe sous-vêtement» en satin noir.
GERTRUDE, chantonne
HAMLET apparaît vêtu des habits de son père. Sous un veston, il porte un t-shirt de the Smiths, du single «How Soon is now?» Il tient une épée.
CLAUDIUS, enlève son chapeau et le pose sur son poing en guise de poignard. Dans la cuve, mes yeux et mes entrailles. Dans la cuve mes doigts, mes dents, mon sexe… (La nausée lui reprend. Se précipite vers la cuve.) Lancinantes, mon encre et ta neige Rouge nitrique sur blanc nitrique Mon encre Du sang cailleux Graisse noire sur ta neige Caillots rouges Sulfure sur la neige Face contre neige Caillots noirs Graisse sur ta face Neige sulfurique Rouge sur blanc Trace le nom du coupable (Déplace son poing vers son cœur et tranquillement vers sa pomme d’Adam.) Santé au roi de lave. (Temps. Se défait du poing et apaise sa gorge meurtrie par la pointe du chapeau avec une serviette.) Apaiser la fièvre d’un homme.
HAMLET observe CLAUDIUS. Il se dessine sur le visage des traits de peinture ou de graisse noire. GERTRUDE se déshabille lentement jusqu’à ce qu’elle ne porte que des sous-vêtements en satin noir. Il est écrit «Vacancy» sur le derrière de sa petite culotte.
GERTRUDE, chantonne.
HAMLET observe toujours CLAUDIUS. Il se dessine sur le visage des traits de peinture noire.
CLAUDIUS, déplace le chapeau vers son sexe de façon à illustrer un phallus Tuer un roi, en revanche, nous impose à la face du monde. S’imprimer sur le corps de sa femme et y laisser son empreinte, m’impose à la face du monde. Je m’y dessine d’un vil jais, d’une couleur indélébile, et je le substitue au lit, comme au trône. Mes tentacules s’allongent, se tordent et étranglent sous l’ordre de mes fantasmes. Qui eu cru? Adultère, meurtrier et céphalopode. Ah! (En pleurnichant, se frappe l’entre-jambe avec le chapeau. Le remet ensuite sur sa tête en claquant violemment l’élastique. Tente de se faire vomir à nouveau) L’incrusté se terre et s’harponne. La miséricorde n’y peut rien. Je n’y peux rien. On devient parfois son propre martyr.
CLAUDIUS se dévêtit pour prendre une douche. Son dos est recouvert de marques d’automutilation. Il entre dans la douche, l’eau fait de la vapeur. Il répète «Blanc, comme neige!» tout en se frottant.
HAMLET, chuchotant Ma main tremble à l’envie d’apercevoir, de ta nuque, s’écouler des rivières de sang. J’ai mainte fois ressenti, dans ma paume, l’effet de ma lame s’enliser dans ta chair. Écarter les muscles, gratter les os. Pauvre rat mouillé, seul et délirant. Je martyriserai ton sale corps de mille perforations, desquelles je recueillerai ce sang perfide qui te permit d’entacher notre règne. Je t’en gaverai et t’étoufferai. (Pause) Ma main, à la fois, tremble et se fige. Propre et repentant, ce serait te délivrer si je te volais ton dernier souffle. J’attendrai. Je t’honorerai en t’égorgeant lorsque tu t’abimeras dans les plaisirs incestueux de ton lit. La sanctification du pourceau… Un signe, j’attendrai un signe. Ce régime ne fera que prolonger l’angoisse de tes jours.
Il se dirige vers GERTRUDE qui est toujours face au miroir. Il l’observe un temps et s’avance vers elle, tandis qu’elle fredonne les derniers mots du couplet.
CLAUDIUS, déplace le chapeau vers son sexe de façon à illustrer un phallus. S’imprimer sur le corps de sa femme Au fer rouge Je te marque au fer rouge, D’un vil jais un substitut au lit Substitut Matrice Défecte N’y peux rien.
CLAUDIUS se dévêtit pour prendre une douche. Son dos est recouvert de marques d’automutilation. Il entre dans la douche, l’eau fait de la vapeur. Il pleure tout en se frottant.
HAMLET (estompant les marques sur son visage.) Araignée.
HAMLET se dirige vers GERTRUDE qui est toujours face au miroir. Il l’observe un temps et s’avance vers elle, tandis qu’elle fredonne les derniers mots du couplet.
After I’ve taken the blame… (Sursaute en voyant le reflet d’Hamlet dans le miroir. Ne se retourne pas) Que me vaut ta présence, Hamlet?
HAMLET, se tenant derrière elle Tu as grandement offensé mon père, Gertrude.
GERTRUDE Cesses de te moquer de nous! Tu es celui qui, ce soir, osa ridiculiser ton père…
HAMLET De quel père parle-t-on ici? Dis-moi? Tu vois, je suis un peu confus. Pendant trente ans, j’ai pris pour habitude d’appeler père celui qui, il n’y a pas si longtemps, on assassina. Maint/
GERTRUDE Assez! Je t’ordonne de te taire.
HAMLET, la prenant par la mâchoire Ta gueule! Mais merde… Il faut toujours que tu piailles. (Pause. Il la traîne vers le lit) J’ai aussi piaillé quand j’ai su qu’on l’avait tué. Mais, je vais te confier ce qui me fait encore plus souffrir.
CLAUDIUS sort de la douche. Il est nu et porte toujours son chapeau. Il s’assoit sur la toilette et se prend la tête entre les mains.
HAMLET, debout sur le lit, il transperce le matelas de son épée Ce nouveau rat-roi! Celui qui se vautre entre tes seins, tandis que mon père les embrassait doucement. Celui qui plaque durement tes hanches contre les siennes, tandis qu’un roi te les soulevait tendrement. Celui qui s’agrippe à tes cheveux, tandis que ton mari les humait amoureusement. Celui qui remplit ces draps de sa sueur et de ses cris, tandis que l’autre les imprégnait de doux susurrements.
After I’ve taken the blame…
HAMLET arrive par derrière, lui prend la gorge et l’enduit du reste de peinture qu’il a sur les mains. GERTRUDE soupire et renverse la tête sur le ventre d’HAMLET. Elle hume doucement le manteau, reconnaît l’odeur de son défunt mari. Elle s’agrippe à celui-ci et s’enfouit le visage dedans.
HAMLET (doucement, puis violemment.) Whore. Longue pause. Il se dégage. Chez la plupart des rongeurs, après avoir mis bas, la femelle mange le cordon ombilical jusqu’au nombril de son petit et continue à dévorer celui-ci s’il ne réagit pas quand elle commence à le mordre. Cela permet l’élimination des petits trop faibles et permet à la mère de recouvrir ses forces. Ou le lion. (Il saute sur le lit.) Lorsqu’un prétendant évince le vieux mâle dominant, il prend sa place auprès de la femelle et mange la progéniture du vieux mâle pour pouvoir se reproduire au plus vite. (Enfonce son épée dans le matelas de plus en plus violemment.) Le mâle, comme tout animal s’approchant d’une mante, se fait parfois dévorer pendant ou après la copulation. Même après avoir eu la tête coupée, le mâle continue à copuler et à envoyer des spermatozoïdes. Certains y voient une forme de cannibalisme tandis que d’autres préfèrent y voir une forme d’abnégation.
HAMLET et GERTRUDE restent muets devant le sang qui imbibe les draps.
HAMLET Les victimes s’enchaîneront. Comment expliquer cela à ton doux porcelet? Celui qui posa la main sur la première d’entre elles. Son frère, ton défunt mari…mon père.
HAMLET sort. GERTRUDE se précipite vers le lit. Regarde dessous. Se penche au dessus et touche aux draps déchirés. Regarde ses mains.
GERTRUDE, paniquée Hamlet! Hamlet! Aide-moi!
En larmes GERTRUDE se dirige vers la maquilleuse et s’appuie la tête contre le miroir. CLAUDIUS, nu, se lève, et place le chapeau sur son nez et sa bouche. Il donne l’impression d’avoir un énorme bec d’oiseau. Il s’avance vers le miroir et appuie progressivement le bout de son bec sur celui-ci. Il vient à l’écraser complètement. GERTRUDE et CLAUDIUS semble donc être appuyés tête à tête.
CLAUDIUS rit de plus belle. Il donne presque l’impression de pleurer. Le souffle lui manque. Il se plonge le doigt dans la gorge et, à plusieurs reprises, vomit violemment.
CLAUDIUS, reniflant et s’essuyant le menton du revers de la main Que cette lave fétide et coupable qui me racle la gorge expulse avec elle ce crime qui me taillade les tripes. Ce petit nid belliqueux dans lequel tu pris racine et où tu te vautrais si bien, ne te digère plus aujourd’hui. (Il plonge un doigt dans sa gorge. Rien ne sort. Se dirige vers le miroir et rit) Sa majesté! (Se fait violence en tirant sur l’élastique du chapeau) Tandis que je régurgite, le film de mon châtiment se disperse dans le marbre et m’enfonce dans les yeux le couronnement de ma vanité. (Il prend de sous l’évier un flacon d’alcool. Il se gargarise et avale) De ma jalousie (Il rit. Détache son regard du miroir).
GERTRUDE, face au miroir, ne se lâche pas des yeux. Lentement, elle se démaquille, peigne ses cheveux.
GERTRUDE, fredonne la chanson Guilty de Billie Holiday, Is it a sin, is it a crime Loving you dear like I do If it’s a crime, then, I’m guilty Guilty of loving you
HAMLET apparaît vêtu des habits de son père. Sous un veston, il porte un t-shirt de the Smiths, du single How Soon is now? Il tient une épée.
CLAUDIUS, enlève son chapeau et le pose sur son poing en guise de poignard Dans la cuve, mes yeux et mes entrailles. Dans la cuve mes doigts, mes dents, mon sexe… (La nausée lui reprend. Se précipite vers la cuve) Non! Le film en noir et blanc rejoue… (Pause. Regarde avec peur le carrelage blanc de la salle de bain) Lancinantes sont l’encre et la neige. La viscosité du sang, réduit en caillots graisseux, tracent le nom du coupable. Rouge sur blanc. (Déplace son poing vers son cœur) Il avoue que ce cœur prétentieux ne flanchât guère lorsque ce visage, si semblable au mien, se cristallisa. Face contre neige, il rendait l’âme et j’assurais l’assouvissement de ma complaisance. (Pause. Il se regarde dans le miroir) Santé! Santé au roi de glace. Santé au roi de lave (Il boit. Pause). Qui eu cru que le meurtre d’un frère suffirait à apaiser la fièvre d’un homme?
GERTRUDE se déshabille lentement jusqu’à ce qu’elle ne porte qu’une «robe sous-vêtement» en satin noir.
GERTRUDE, chantonne Maybe I’m wrong dreaming of you Dreaming the lonely night thru If it’s a crime, then, I’m guilty Guilty of dreaming of you
HAMLET observe toujours CLAUDIUS. Il se dessine sur le visage des traits de peinture noire.
CLAUDIUS, déplace le chapeau vers son sexe de façon à illustrer un phallus Tuer un roi, en revanche, nous impose à la face du monde. S’imprimer sur le corps de sa femme et y laisser son empreinte, m’impose à la face du monde. Je m’y dessine d’un vil jais, d’une couleur indélébile, et je le substitue au lit, comme au trône. Mes tentacules s’allongent, se tordent et étranglent sous l’ordre de mes fantasmes. Qui eu cru? Adultère, meurtrier et céphalopode. Ah! (En pleurnichant, se frappe l’entre-jambe avec le chapeau. Le remet ensuite sur sa tête en claquant violemment l’élastique. Tente de se faire vomir à nouveau) L’incrusté se terre et s’harponne. La miséricorde n’y peut rien. Je n’y peux rien. On devient parfois son propre martyr.
CLAUDIUS se dévêtit pour prendre une douche. Son dos est recouvert de marques d’automutilation. Il entre dans la douche, l’eau fait de la vapeur. Il répète «Blanc, comme neige!» tout en se frottant.
HAMLET, chuchotant Ma main tremble à l’envie d’apercevoir, de ta nuque, s’écouler des rivières de sang. J’ai mainte fois ressenti, dans ma paume, l’effet de ma lame s’enliser dans ta chair. Écarter les muscles, gratter les os. Pauvre rat mouillé, seul et délirant. Je martyriserai ton sale corps de mille perforations, desquelles je recueillerai ce sang perfide qui te permit d’entacher notre règne. Je t’en gaverai et t’étoufferai. (Pause) Ma main, à la fois, tremble et se fige. Propre et repentant, ce serait te délivrer si je te volais ton dernier souffle. J’attendrai. Je t’honorerai en t’égorgeant lorsque tu t’abimeras dans les plaisirs incestueux de ton lit. La sanctification du pourceau… Un signe, j’attendrai un signe. Ce régime ne fera que prolonger l’angoisse de tes jours.
Il se dirige vers GERTRUDE qui est toujours face au miroir. Il l’observe un temps et s’avance vers elle, tandis qu’elle fredonne les derniers mots du couplet.
GERTRUDE What can I do? What can I say? After I’ve taken the blame… (Sursaute en voyant le reflet d’Hamlet dans le miroir. Ne se retourne pas) Que me vaut ta présence, Hamlet?
HAMLET, se tenant derrière elle Tu as grandement offensé mon père, Gertrude.
GERTRUDE Cesses de te moquer de nous! Tu es celui qui, ce soir, osa ridiculiser ton père…
HAMLET De quel père parle-t-on ici? Dis-moi? Tu vois, je suis un peu confus. Pendant trente ans, j’ai pris pour habitude d’appeler père celui qui, il n’y a pas si longtemps, on assassina. Maint/
GERTRUDE Assez! Je t’ordonne de te taire.
HAMLET, la prenant par la mâchoire Ta gueule! Mais merde… Il faut toujours que tu piailles. (Pause. Il la traîne vers le lit) J’ai aussi piaillé quand j’ai su qu’on l’avait tué. Mais, je vais te confier ce qui me fait encore plus souffrir.
CLAUDIUS sort de la douche. Il est nu et porte toujours son chapeau. Il s’assoit sur la toilette et se prend la tête entre les mains.
HAMLET, debout sur le lit, il transperce le matelas de son épée Ce nouveau rat-roi! Celui qui se vautre entre tes seins, tandis que mon père les embrassait doucement. Celui qui plaque durement tes hanches contre les siennes, tandis qu’un roi te les soulevait tendrement. Celui qui s’agrippe à tes cheveux, tandis que ton mari les humait amoureusement. Celui qui remplit ces draps de sa sueur et de ses cris, tandis que l’autre les imprégnait de doux susurrements.
GERTRUDE, dans un cri Hamlet!
HAMLET et GERTRUDE restent muets devant le sang qui imbibe les draps.
HAMLET Les victimes s’enchaîneront. Comment expliquer cela à ton doux porcelet? Celui qui posa la main sur la première d’entre elles. Son frère, ton défunt mari…mon père.
HAMLET sort. GERTRUDE se précipite vers le lit. Regarde dessous. Se penche au dessus et touche aux draps déchirés. Regarde ses mains.
GERTRUDE, paniquée Hamlet! Hamlet! Aide-moi!
En larmes GERTRUDE se dirige vers la maquilleuse et s’appuie la tête contre le miroir. CLAUDIUS, nu, se lève, et place le chapeau sur son nez et sa bouche. Il donne l’impression d’avoir un énorme bec d’oiseau. Il s’avance vers le miroir et appuie progressivement le bout de son bec sur celui-ci. Il vient à l’écraser complètement. GERTRUDE et CLAUDIUS semble donc être appuyés tête à tête.
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I am the son and the heir Of a shyness that is criminally vulgar I am the son and heir Of nothing in particular
You shut your mouth How can you say I go about things the wrong way I am Human and I need to be loved Just like everybody else does
I am the son and the heir Of a shyness that is criminally vulgar I am the son and the heir Of nothing in particular
You shut your mouth How can you say I go about things the wrong way I am Human and I need to be loved Just like everybody else does
There’s a club, if you’d like to go You could meet somebody who really loves you So you go, and you stand on your own And you leave on your own And you go home And you cry And you want to die
When you say it’s gonna happen now, Well, when exactly do you mean? See I’ve already waited too long And all my hope is gone
I am Human And I need to be loved Just like everybody else does)