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Bengal Tiger at the Baghdad Zoo

(2010)

Rajiv Joseph — traduction de

Center Theatre Group : Kirk Douglas Theatre in Culver City, California (2009)

Comédie noire

Mort, Culpabilité, Rédemption, Guerre, Existence

personnages : F 4, M 6

Nous sommes en 2003 pendant la Guerre d’Irak. Tom et Kev, deux soldats américains, montent la garde d’un tigre au zoo de Bagdad (la plupart des autres animaux auront fuis suite à la destruction de leurs cages par les bombardements). Kev questionne Tom au sujet d’un pistolet (et d’un siège de toilette) plaqué or que Tom aurait remporté du palais d’Uday Hussein (fils de Sadaam). Le pistolet apparait. Poussé par la faim, le tigre arrache la main de Tom. Kev, pris de panique, tue le tigre (avec le dit pistolet) pour ensuite être hanté par son fantôme.

Plus tard, Tom rendra visite à Kev afin de savoir où se trouve ce pistolet en or dont la vente lui rapporterait énormément d’argent. Kev refuse de lui dire puis se suicide. Tom sera hanté par le fantôme de Kev. Quant au pistolet, il est tombé entre les mains d’un Iraquien, Musa, ancien jardinier d’Uday, qui servait d’interprète aux soldats Américains lors de leurs patrouilles. Musa est hanté par Uday. Tout au long de la pièce, les personnages vivants sont hantés par ceux des morts pendant que la guerre sévit autour d’eux.

Robin Williams (qui aura interprété le rôle du tigre lors d’une reprise de la pièce) résume ainsi BENGAL TIGER IN THE BAGHDAD ZOO «un tigre philosophe hante les rues de Bagdad durant la guerre de 2003. Témoignant de l’absurdité de la guerre, il rencontre deux soldats américains et leur traducteur iraquien qui sont à la recherche d’amitié, de rédemption et d’un siège de toilette en or!»

La pièce fut finaliste pour le prix Pulitzer en 2010.

Malgré la complexité que cela engendre, Rajiv Joseph réussit à faire se côtoyer réel et surréel. Si, dès la fin du premier acte (il y en a deux) plus de la moitié des personnages sont morts, ici, la mort n’a rien de définitif. Au contraire, les morts y sont encore plus actifs que les vivants. Car si une personne est vivante après sa mort, mais qu’elle ne sait que faire, où aller et quel sens donner à son existence, ne passera-t-elle pas l’éternité à errer (sur scène) sans comprendre? Ce sont à des questionnements de ce type que nous confrontent les personnages de cette pièce fascinante.

Jonathan Riverin?

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Page last modified on 05 janvier 2013 à 10h29