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The Lights

(1996)

Howard Korder — traduction de

Lincoln Center Theater : New-York (1993)

Drame

Portrait de la ville de New-York à la fin du 20e siècle, le rapport entre les valeurs morales des Hommes et leur valeur économique, la violence du capitalisme, la survie, le vol, l’écart entre les classes sociales.

personnages : F 5, M 20+

Lilian, commis dans une bijouterie, vole une montre bon marché pour son copain Fredric qui a perdu la sienne. La pièce expose les répercussions que ce geste impulsif engendre en 24 heures. Parce qu’elle ne se sent pas en sécurité avec lui, une dispute éclate entre eux en soirée : alors que Fredric tente désespérément de se trouver un emploi, Lilian passe la nuit à boire avec sa collègue Rose ainsi que deux inconnus qui ne cessent de remplir leurs verres. Tentant d’oublier leur triste vie de commis de magasin, les deux jeunes femmes finissent la soirée chez l’un deux où Rose perd conscience et où Lilian se fait violer. Fredric, ayant trouvé un moyen de se faire de l’argent en volant pour quelqu’un, revient voir Lilian à son travail le lendemain pour lui prouver qu’il peut se prendre en main. En lui parlant un peu et en remarquant qu’il n’a déjà plus la montre qu’elle lui a offerte la veille, elle comprend qu’il est encore loin d’être sorti du monde du vol et de la drogue. Lilian rejette Fredric puis nie le vol de la montre lorsque son patron l’interroge.

Dans The Lights, Howard Korder garde un ton neutre sur l’histoire qu’il tisse. Il ne semble jamais condamner ni expliquer les actions de ses personnages, il tente plutôt de les présenter comme des sujets d’études, des cas complexes intimement imbriqués dans la ville d’où ils proviennent, nés dans le capitalisme. D’ailleurs, la ville est au cœur du récit, elle ne semble jamais s’endormir, les lumières ne jamais s’éteindre. Le nombre impressionnant de personnages n’apparaissant qu’une seule fois amplifie cette impression de constant foisonnement, tout en donnant au texte des accents cinématographiques.

Lilian et Fredric tentent, à leur manière, de ne pas se faire « avaler » par le système, d’y trouver leur place à la limite de leur intégrité.

Soulignons l’ironie des deux dernières répliques alors que Lilian se fait offrir une réplique de la ville en chocolat par l’homme qui l’a violé la veille:
« ROSE – We could eat up the whole place in two big bites, and no one could stop us. (Laughing). That’d show em, huh?
LILIAN – Yes. Wouldn’t it be nice. »

De plus, une réplique du « scab 3 » peut être vue comme la pierre angulaire du texte « I’m trying to be good. Be a good person. It’s expensive, man. Cost me something every day. ».

Solène Paré?

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Page last modified on 05 janvier 2013 à 12h53