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(2010)
Cinq hommes et deux serveuses sont au bar “topless” d’un aéroport. Les personnages se confondent mais les femmes et les hommes sont tout de même nettement identifiés. Les personnages ne sont pas nommés mais numérotés : waitress 1 et 2, man 1 à 5. Ils parlent. Du pouvoir qu’ils ont ou n’ont pas au travail, de leurs expériences homo-érotiques, des femmes qui font peur, des hommes qui déçoivent, de la supériorité de leur sexe et de leurs organes génitaux. La pièce n’a pas vraiment de progression, ne tente pas de définir un genre ou un autre et n’aboutit pas à une conclusion claire.
Cette pièce creuse dans ce que l’humain peut avoir/être de déprimant. La pièce est une petite bulle de laquelle on voudrait tant sortir parce que l’accumulation de ces réflexions troublées/troublantes étouffe, malgré le rire.
Les conversations sont drôles, basées et ancrées de manière tellement décalée par rapport au réel tel que notre milieu nous amène à le comprendre qu’elles deviennent hilarantes dans ce qu’elles ont de monstrueux. Cependant, même s’il est à peu près clair que les affirmations des personnages ne sont pas endossées par l’auteur, elles semblent dicibles par des gens véritables.
C’est drôle car c’est du théâtre. Cela cesse de l’être si l’on y croit. Et là est peut-être l’idée de la pièce.