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Entre CLAUDIUS
CLAUDIUS : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet ?
POLONIUS : Par la retransmission en direct mon roi.
Tous deux observent Ophélie via un moniteur ne diffusant que l’image.
POLONIUS : Ophélie, est-ce que tu comprends ce que nous disons ?
Ophélie fait signe que oui
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
HAMLET est seul sur scène. Il lit à haute voix.
HAMLET : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre OPHÉLIE suivie de Montano à la caméra.
HAMLET : Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir…
OPHÉLIE: Mourir …Dormir … peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
HAMLET et OPHÉLIE en choeur : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
OPHÉLIE : Je suis venu te remettre le texte que tu m’as envoyé.
HAMLET : Vous vous trompez.
OPHÉLIE: Vous?!
HAMLET: Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
OPHÉLIE : Qu’est-ce qui t’effraie à ce point?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les pose sur ses seins.
OPHÉLIE: Aimes-moi!
Elle l’embrasse. Hamlet s’aperçoit qu’ils sont filmés.
HAMLET : Un beau moment de théâtre. Où est ton père?
OPHÉLIE : …
HAMLET : Tu feras une très bonne comédienne, Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut pour te faire remarquer et gravir les échelons. To the top!. Mais trouves-toi un producteur qui saura user de tes charmes. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera le gros contrat. Je te le garantie.
OPHÉLIE : Coupez! J’ai dit coupez !
HAMLET : la retenant dans ses bras, elle se débat Vous êtes toutes les mêmes! Vous vous trémoussez. Vous faites passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras. Va dire au monde ce qu’ils veulent entendre. (Il la relâche.) Je ne t’ai jamais aimée.
Hamlet sort. Le caméraman arrête de filmer.
OPHÉLIE : Mourir… dormir… Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées… ces atteintes à la chair. Voilà … secrètement… dans l’obscurité. Mourir… Dormir… C’est la dernière image qu’il gardera de moi. So small. So small.
Entre POLONIUS et le Roi.
POLONIUS : (À Ophélie) Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
CLAUDIUS : Nous en avons la preuve: Ce n’est pas d’amour dont il est question. Et je doute qu’il s’agisse de folie. La haine habite son coeur et j’ai bien peur qu’elle soit un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occupe d’organiser son départ.
POLONIUS : Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. I my selfe — témoin invisible —will stand behind the Arras, Si cet entretien ne nous apprend rien de plus, alors préparer son voyage.
CLAUDIUS : Soit.
Tous sortent sauf POLONIUS.
Polonius et Claudius dans le camion de télé de la CCDV ( Claudius control Danemark’s view). Le véhicule est garé en face du théâtre. Ceux-ci ont le regard tourné vers un moniteur qui nous laisse entrevoir Ophélie et le caméraman dans le hall.
Polonius (au roi) : Voir sans être vu. Là est la réelle fonction de la télévision, pour celui qui la regarde j’entends, non pour celui qui se veut être dedans.
Claudius : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet, alors que celui-ci est là-bas et nous ici ?
Polonius : Par la retransmission en direct mon roi. Hamlet est à l’intérieur en train de répéter. Nous sommes ici à regarder. Ophélie vous la voyez est dans le hall. Celle-ci ira à titre de reportère interviewer le prince Hamlet sur les raisons qui l’on poussé à écrire sa pièce, et peut-être arrivera-t-elle à savoir ce qui justifie sa conduite.
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Nous on ne t’entend pas, est-ce que tu m’entends ?
Ophélie (faisant signe que oui) : Oui, je vous entends.
Polonius ( au roi) : Vous voyez elle fait signe que oui. (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
Dans la salle. Hamlet est seul sur scène. Il lit à haute voix un texte.
Hamlet : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre Ophélie, suivie dans l’ombre, par le caméraman.
Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir;
Ophélie ( se rapprochant de la scène) Mourir …Dormir … et peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Hamlet et Ophélie (en choeur) : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
Ophélie : Je suis venu te remettre ce texte que tu m’as envoyé. Je l’ai lu et je te le redonne.
Ophélie rend à Hamlet un texte identique à celui qu’il tient dans ses mains.
Hamlet : Vous vous trompez. Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Êtes-vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos réels sentiments. De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les posent sur ses seins. Elle avance son visage à deux pouces de celui d’Hamlet pour lui faire comprendre qu’elle attend un baiser. La caméra est braqué sur eux.
Temps. Hamlet jette un coup d’oeil à la caméra et s’aperçoit qu’ils sont filmés.
Hamlet : Es-tu honnête ?
Ophélie : Je l’ai toujours été avec toi.
Hamlet : Es-tu belle … ?
Ophélie : Que veux tu dire ?
Hamlet : À la caméra ?
Ophélie regarde la caméra.
Hamlet : Es-tu satisfaite de ce que ça donne ? Est-ce un beau moment de télé qui ce produit présentement ? Où est ton père Ophélie ?
Ophélie : …
Hamlet : Tu feras une très bonne animatrice Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut vraiment pour gravir les échelons et te faire engager. Trouves-toi un producteur qui sera user de tes charmes et les mettre en valeur. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera de gros contrats je te le garantie.
Ophélie (au caméraman) : Coupe la caméra ! J’ai dis coupe la caméra !
Hamlet (la prenant par les bras alors qu’elle se débat): Vous êtes tous les mêmes dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras aux heures de grande écoute, pour dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Et sache que je ne t’ai jamais aimé.
Hamlet sort vers la droite. Le caméraman arrête de filmer.
Ophélie (Hystérique et en pleurs) : Aaaah ! Aaaah !
Elle ru le caméraman de coups.
Ophélie (Pleurant sur elle même) : Qu’es-je fais ? Je suis perdu pour toujours ! C’est moi qu’il l’aie voulu ainsi, c’est la dernière image qu’il gardera de moi et c’est moi qui la lui ai donné. Jamais je ne pourrai oublier tes paroles ? Je veux mourir !!! Je veux mourir !!! Aimes-moi !!! Je veux quitter ce pays avec toi. Mon amour. Mon amour. (Temps) Dormir… Mourir…
Elle pleure. Entre Polonius et le Roi.
Polonius : Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
Claudius : Ce n’est pas d’amour dont il est question. Nous en avons la preuve maintenant. Je doute également qu’il soit pris de la folie. C’est une haine bien plus grande qui habite son coeur. Et j’ai bien peur que cette haine en lui ne fasse que grandir. Il nous faut le garder à distance pour éviter qu’il devienne un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occuperai d’organiser son départ avant ce soir.
Polonius : En êtes vous sûr majesté ? Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. Je me porterai comme témoins invisible de cette rencontre. Si cette entretient ne nous apprends rien de plus sur sa condition, alors en ce cas vous pourrai préparer le voyage. Pour l’instant je vais le rejoindre afin de lui soutirer quelques informations après ce qui vient de se passer.
Claudius : Soit.
Polonius sort vers la droite. Ophélie et le Roi sortent vers la gauche.
Polonius et Claudius dans le camion de télé de la CCDV ( Claudius control Danemark’s view). Le véhicule est garé en face du théâtre. Ceux-ci ont le regard tourné vers un moniteur qui nous laisse entrevoir Ophélie et le caméraman dans le hall.
Polonius (au roi) : Voir sans être vu. Là est la réelle fonction de la télévision, pour celui qui la regarde j’entends, non pour celui qui se veut être dedans.
Claudius : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet, alors que celui-ci est là-bas et nous ici ?
Polonius : Par la retransmission en direct mon roi. Hamlet est à l’intérieur en train de répéter. Nous sommes ici à regarder. Ophélie vous la voyez est dans le hall. Celle-ci ira à titre de reportère interviewer le prince Hamlet sur les raisons qui l’on poussé à écrire sa pièce, et peut-être arrivera-t-elle à savoir ce qui justifie sa conduite.
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Nous on ne t’entend pas, est-ce que tu m’entends ?
Ophélie (faisant signe que oui) : Oui, je vous entends.
Polonius ( au roi) : Vous voyez elle fait signe que oui. (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
Dans la salle. Hamlet est seul sur scène. Il lit à haute voix un texte.
Hamlet : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre Ophélie, suivie dans l’ombre, par le caméraman.
Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir;
Ophélie ( se rapprochant de la scène) Mourir …Dormir … et peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Hamlet et Ophélie (en choeur) : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
Ophélie : Je suis venu te remettre ce texte que tu m’as envoyé. Je l’ai lu et je te le redonne.
Ophélie rend à Hamlet un texte identique à celui qu’il tient dans ses mains.
Hamlet : Vous vous trompez. Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Êtes-vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos réels sentiments. De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les posent sur ses seins. Elle avance son visage à deux pouces de celui d’Hamlet pour lui faire comprendre qu’elle attend un baiser. La caméra est braqué sur eux.
Temps. Hamlet jette un coup d’oeil à la caméra et s’aperçoit qu’ils sont filmés.
Hamlet : Es-tu honnête ?
Ophélie : Je l’ai toujours été avec toi.
Hamlet : Es-tu belle … ?
Ophélie : Que veux tu dire ?
Hamlet : À la caméra ?
Ophélie regarde la caméra.
Hamlet : Es-tu satisfaite de ce que ça donne ? Est-ce un beau moment de télé qui ce produit présentement ? Où est ton père Ophélie ?
Ophélie : …
Hamlet : Tu feras une très bonne animatrice Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut vraiment pour gravir les échelons et te faire engager. Trouves-toi un producteur qui sera user de tes charmes et les mettre en valeur. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera de gros contrats je te le garantie.
Ophélie (au caméraman) : Coupe la caméra ! J’ai dis coupe la caméra !
Hamlet (la prenant par les bras alors qu’elle se débat): Vous êtes tous les mêmes dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras aux heures de grande écoute, pour dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Et sache que je ne t’ai jamais aimé.
Hamlet sort vers la droite. Le caméraman arrête de filmer.
Ophélie (Hystérique et en pleurs) : Aaaah ! Aaaah !
Elle ru le caméraman de coups.
Ophélie (Pleurant sur elle même) : Qu’es-je fais ? Je suis perdu pour toujours ! C’est moi qu’il l’aie voulu ainsi, c’est la dernière image qu’il gardera de moi et c’est moi qui la lui ai donné. Jamais je ne pourrai oublier tes paroles ? Je veux mourir !!! Je veux mourir !!! Aimes-moi !!! Je veux quitter ce pays avec toi. Mon amour. Mon amour. (Temps) Dormir… Mourir…
Elle pleure. Entre Polonius et le Roi.
Polonius : Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
Claudius : Ce n’est pas d’amour dont il est question. Nous en avons la preuve maintenant. Je doute également qu’il soit pris de la folie. C’est une haine bien plus grande qui habite son coeur. Et j’ai bien peur que cette haine en lui ne fasse que grandir. Il nous faut le garder à distance pour éviter qu’il devienne un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occuperai d’organiser son départ avant ce soir.
Polonius : En êtes vous sûr majesté ? Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. Je me porterai comme témoins invisible de cette rencontre. Si cette entretient ne nous apprends rien de plus sur sa condition, alors en ce cas vous pourrai préparer le voyage. Pour l’instant je vais le rejoindre afin de lui soutirer quelques informations après ce qui vient de se passer.
Claudius : Soit.
Polonius sort vers la droite. Ophélie et le Roi sortent vers la gauche.
Entre CLAUDIUS
CLAUDIUS : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet ?
POLONIUS : Par la retransmission en direct mon roi.
Tous deux observent Ophélie via un moniteur ne diffusant que l’image.
POLONIUS : Ophélie, est-ce que tu comprends ce que nous disons ?
Ophélie fait signe que oui
POLONIUS : (au roi) Vous voyez, elle comprend ce que nous disons . (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
HAMLET est seul sur scène. Il lit à haute voix.
HAMLET : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre OPHÉLIE suivie de Montano à la caméra.
HAMLET : Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir…
OPHÉLIE: Mourir …Dormir … peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
HAMLET et OPHÉLIE en choeur : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
OPHÉLIE : Je suis venu te remettre le texte que tu m’as envoyé.
HAMLET : Vous vous trompez.
OPHÉLIE: Vous?!
HAMLET: Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
OPHÉLIE : Qu’est-ce qui t’effraie à ce point?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les pose sur ses seins.
OPHÉLIE: Aimes-moi!
Elle l’embrasse. Hamlet s’aperçoit qu’ils sont filmés.
HAMLET : Un beau moment de théâtre. Où est ton père?
OPHÉLIE : …
HAMLET : Tu feras une très bonne comédienne, Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut pour te faire remarquer et gravir les échelons. To the top!. Mais trouves-toi un producteur qui saura user de tes charmes. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera le gros contrat. Je te le garantie.
OPHÉLIE : Coupez! J’ai dit coupez !
HAMLET : la retenant dans ses bras, elle se débat Vous êtes toutes les mêmes! Vous vous trémoussez. Vous faites passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras. Va dire au monde ce qu’ils veulent entendre. (Il la relâche.) Je ne t’ai jamais aimée.
Hamlet sort. Le caméraman arrête de filmer.
OPHÉLIE : Mourir… dormir… Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées… ces atteintes à la chair. Voilà … secrètement… dans l’obscurité. Mourir… Dormir… C’est la dernière image qu’il gardera de moi. So small. So small.
Entre POLONIUS et le Roi.
POLONIUS : (À Ophélie) Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
CLAUDIUS : Nous en avons la preuve: Ce n’est pas d’amour dont il est question. Et je doute qu’il s’agisse de folie. La haine habite son coeur et j’ai bien peur qu’elle soit un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occupe d’organiser son départ.
POLONIUS : Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. I my selfe — témoin invisible —will stand behind the Arras, Si cet entretien ne nous apprend rien de plus, alors préparer son voyage.
CLAUDIUS : Soit.
Tous sortent sauf POLONIUS.
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Nous on ne t’entends pas, est-ce que tu m’entends ?
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Nous on ne t’entend pas, est-ce que tu m’entends ?
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Je peux te voir, est-ce que tu m’entends ?
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Nous on ne t’entends pas, est-ce que tu m’entends ?
Ophélie (faisant signe que oui) : Je vous entends.
Ophélie (faisant signe que oui) : Oui, je vous entends.
Entre Ophélie suivie du caméraman.
Entre Ophélie, suivie dans l’ombre, par le caméraman.
Ophélie ( de la salle) Mourir …Dormir … avec de la chance rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Ophélie ( se rapprochant de la scène) Mourir …Dormir … et peut-être rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Ophélie pousse l’objectif de la caméra afin d’éviter d’être dans son champ et rend à Hamlet une copie identique à celle qu’il tient dans ses mains.
Ophélie rend à Hamlet un texte identique à celui qu’il tient dans ses mains.
Ballet né de l’opposition physique entre la volonté du caméraman de capter l’entretien et la volonté des deux autres d’éviter le regard de la caméra.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. C’est l’écho de votre pensée qui s’y trouve. Votre pensée qui plutôt que de m’être destinée se veut tournée vers la vengeance et le questionnement. Je n’y occupe d’ailleurs qu’un maigre rôle et cela ne me plait guère. Je refuse de vous voir quitter mes bras pour ceux de la paranoïa.
Elle lui assaille des coups alors qu’il lui retient les bras.
Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Jamais je n’eu oui dire qu’on ai connu motif plus futile pour mettre fin à une passion que la vue d’un fantôme. N’eussiez-vous tombé amoureux d’une licorne que je vous aurais cru d’avantage. Êtes-vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos sentiments que vous allez jusqu’à puiser dans les contes pour enfants. Eh bien je ne suis pas une enfant, et je vous interdis de me traiter de la sorte ! De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Êtes-vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos réels sentiments. De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Hamlet : Vous êtes tous les mêmes dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras aux heures de grande écoute, pour dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Et sache que je ne t’ai jamais aimé.
Hamlet (la prenant par les bras alors qu’elle se débat): Vous êtes tous les mêmes dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras aux heures de grande écoute, pour dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Et sache que je ne t’ai jamais aimé.
Ophélie (Pleurant sur elle même) : Qu’es-je fais ? Je suis perdu pour toujours ! Il part avec une image monstrueuse de moi et je ne peux rien y faire. C’est moi qu’il l’aie voulu ainsi, c’est la dernière image qu’il gardera de moi et c’est moi qui la lui ai donné. Jamais je ne pourrai oublier tes paroles ? Je veux mourir !!! Je veux mourir !!! Aimes-moi !!! Je veux quitter ce pays avec toi. Mon amour. Mon amour. (Temps) Dormir… Mourir…
Ophélie (Pleurant sur elle même) : Qu’es-je fais ? Je suis perdu pour toujours ! C’est moi qu’il l’aie voulu ainsi, c’est la dernière image qu’il gardera de moi et c’est moi qui la lui ai donné. Jamais je ne pourrai oublier tes paroles ? Je veux mourir !!! Je veux mourir !!! Aimes-moi !!! Je veux quitter ce pays avec toi. Mon amour. Mon amour. (Temps) Dormir… Mourir…
Polonius : Oh mon enfant, n’en dis pas plus, nous avons tout vu.
Polonius : Oh mon enfant, nous n’avons rien entendu mais nous avons tout vu.
Polonius et Claudius dans le camion de télé de la CCDV ( Claudius control Danemark’s view). Le véhicule est garé en face du théâtre. Ceux-ci ont le regard tourné vers un moniteur qui nous laisse entrevoir que Ophélie et le caméraman sont dans le hall.
Polonius (au roi) : Voir sans être vu. Là est la réel fonction de la télévision, pour celui qui la regarde j’entends, non pour celui qui se veut être dedans.
Claudius : Mais comment pourrons nous épier Hamlet, alors que celui-ci est là-bas et nous ici ?
Polonius : Par la retransmission en direct mon roi. Hamlet est à l’intérieur en train de répéter. Nous sommes ici à regarder. Ophélie vous la voyez est dans le hall. Celle-ci ira à titre de reporter interviewer le prince Hamlet sur les raisons qui l’on poussé à écrire sa pièce, et peut-être arrivera-t-elle à savoir ce qui justifie sa conduite.
Polonius et Claudius dans le camion de télé de la CCDV ( Claudius control Danemark’s view). Le véhicule est garé en face du théâtre. Ceux-ci ont le regard tourné vers un moniteur qui nous laisse entrevoir Ophélie et le caméraman dans le hall.
Polonius (au roi) : Voir sans être vu. Là est la réelle fonction de la télévision, pour celui qui la regarde j’entends, non pour celui qui se veut être dedans.
Claudius : Mais comment pourrons-nous épier Hamlet, alors que celui-ci est là-bas et nous ici ?
Polonius : Par la retransmission en direct mon roi. Hamlet est à l’intérieur en train de répéter. Nous sommes ici à regarder. Ophélie vous la voyez est dans le hall. Celle-ci ira à titre de reportère interviewer le prince Hamlet sur les raisons qui l’on poussé à écrire sa pièce, et peut-être arrivera-t-elle à savoir ce qui justifie sa conduite.
Ophélie ( de la salle) Mourir …Dormir … avec de la chance rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les loi d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du justes, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Ophélie ( de la salle) Mourir …Dormir … avec de la chance rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les lois d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du juste, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Balaie né de l’opposition physique entre la volonté du caméraman de capter l’entretien et la volonté des deux autres d’éviter le regard de la caméra.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. C’est l’écho de votre pensé qui s’y trouve. Votre pensé qui plutôt que de m’être destiné se veut tourné vers la vengeance et le questionnement. Je n’y occupe d’ailleurs qu’un maigre rôle et cela ne me plait guère. Je refuse de vous voir quitter mes bras pour ceux de la paranoïa.
Ballet né de l’opposition physique entre la volonté du caméraman de capter l’entretien et la volonté des deux autres d’éviter le regard de la caméra.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. C’est l’écho de votre pensée qui s’y trouve. Votre pensée qui plutôt que de m’être destinée se veut tournée vers la vengeance et le questionnement. Je n’y occupe d’ailleurs qu’un maigre rôle et cela ne me plait guère. Je refuse de vous voir quitter mes bras pour ceux de la paranoïa.
Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Jamais je n’eu oui dire qu’on ai connu motif plus futile pour mettre fin à une passion que la vue d’un fantôme. N’eussiez-vous tombé amoureux d’une licorne que je vous aurais cru d’avantage. Êtes vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos sentiments que vous allez jusqu’à puiser dans les contes pour enfants. Eh bien je ne suis pas une enfant, et je vous interdit de me traiter de la sorte ! De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Jamais je n’eu oui dire qu’on ai connu motif plus futile pour mettre fin à une passion que la vue d’un fantôme. N’eussiez-vous tombé amoureux d’une licorne que je vous aurais cru d’avantage. Êtes-vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos sentiments que vous allez jusqu’à puiser dans les contes pour enfants. Eh bien je ne suis pas une enfant, et je vous interdis de me traiter de la sorte ! De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Hamlet : Vous êtes tous les même dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez, vos sourires maquillés me pu au nez. Allez va ! Va faire la pute devant les caméras aux heures de grande écoute, et dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Je ne t’ai jamais aimé.
Hamlet : Vous êtes tous les mêmes dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez ! Ton sourire maquillé me pue au nez. Allez va ! Va faire la putain devant les caméras aux heures de grande écoute, pour dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Et sache que je ne t’ai jamais aimé.
Polonius : Là ma petite fille, tu vas rentrer dan’église. Hamlet est en communion aec le pt’it Jésus, fait ben ben attention de pas le tourmenter, fa semblant de te recuillir en attendant qui te voille. De notre bar on va tende l’oreille pour en percevoir les échos.
Ophélie entre dans l’église.
Hamlet : ( portant une attention particulière à l’écho de ses paroles) Être ou ne pas être, là est la question. Tomber mort. Endormi. Non. Rêver. D’une justice à l’heure du Jugement dernier. Pouvoir oublier le faux discours d’un pays, tout sourire de ses dents trop blanche devant la misère et la complaisance. Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, mais bien que nous sommes puissants au-delà de toute limite. Demeurer petit, se restreindre, ce n’est pas rendre service au monde. Oh ! Cette peur qui fait de nous des lâches.
Hamlet aperçoit Ophélie.
Hamlet : À Ophélie. Lâche !
Ophélie : Mon dou seigneur ! Ta fait mon coeur battre la chamade. Je suis venu te remettre ça qui t’appartient.
Hamlet (regardant les lettres) Si tu es belle comme je l’ai dit et que l’honnêteté t’es une vertu, rentre au couvent pour éviter que celle-ci soit compromise par celle-là. Veux tu vraiment offrir ton cul à la pourriture du monde ? Rentre au couvent avant d’incarner la fausseté.
Ophélie : Doux Jésus ! Faut pas prendre le monde trop au sérieux, parfois y’a rien de plus beau que par icitte. Si c’est pas un vrai déshonneur de parler comme tu le fais. Si je me terre dans un couvent, je ne pourrai pas garder intact l’honnêteté de mes épanchements pour toi. Pour l’amour du bon dieu, c’est déjà assez dur pour moé de te redonner tes lettres, épargne-moé tes égarements.
Hamlet : Tais toi. Modère donc tes paroles, tu ne sais pas que l’écho nous guette
Ophélie: Seigneur Jésus ! De quel écho veux-tu donc qu’on soit pourchassés ?
Hamlet: Ou est ton père Ophélie ?
Ophélie ne répond pas.
Hamlet: Va dans un couvent. (l’écho répète trois fois le mot couvent)
Hamlet sort.
Ophélie exprime son désarroi en racontant un conte traditionnel québécois.
Polonius et Claudius dans le camion de télé de la CCDV ( Claudius control Danemark’s view). Le véhicule est garé en face du théâtre. Ceux-ci ont le regard tourné vers un moniteur qui nous laisse entrevoir que Ophélie et le caméraman sont dans le hall.
Polonius (au roi) : Voir sans être vu. Là est la réel fonction de la télévision, pour celui qui la regarde j’entends, non pour celui qui se veut être dedans.
Claudius : Mais comment pourrons nous épier Hamlet, alors que celui-ci est là-bas et nous ici ?
Polonius : Par la retransmission en direct mon roi. Hamlet est à l’intérieur en train de répéter. Nous sommes ici à regarder. Ophélie vous la voyez est dans le hall. Celle-ci ira à titre de reporter interviewer le prince Hamlet sur les raisons qui l’on poussé à écrire sa pièce, et peut-être arrivera-t-elle à savoir ce qui justifie sa conduite.
(à Ophélie) Ophélie est-ce que tu m’entends ? Je peux te voir, est-ce que tu m’entends ?
Ophélie (faisant signe que oui) : Je vous entends.
Polonius ( au roi) : Vous voyez elle fait signe que oui. (à Ophélie) Tu peux y aller maintenant. Assures-toi de lui faire dire ce que tu veux entendre.
Dans la salle. Hamlet est seul sur scène. Il lit à haute voix un texte.
Hamlet : Être ou ne pas être. Là est la question. Est-il plus noble d’endurer la souffrance que m’apporte cette outrage ou devrais-je plutôt m’armer contre la raison de ce trouble et y mettre fin ?
Entre Ophélie suivie du caméraman.
Mourir… dormir… rien de plus. Et dans le sommeil se dire qu’on en a fini de ces nausées et de ces atteintes à la chair. Voilà ce que chacun réclame secrètement dans l’obscurité. Mourir… Dormir;
Ophélie ( de la salle) Mourir …Dormir … avec de la chance rêver : voilà ce qui nous ronge l’espoir. Car quelles rêves risque-t-on de rencontrer au-delà de notre vivant ? Nous nous devons d’y réfléchir. Voilà l’excuse qui pousse les retardataires. Autrement, qui donc serait assez fou pour endurer le supplice du temps. Pour accepter d’être persécuté à tort sous le regard fier des orgueilleux ? D’être juger selon les loi d’une justice en sursis ? De supporter les peines d’un amour non reconnu, l’insolence des gens en place et l’outrage des indignes à l’égard du justes, quand il est possible de s’apaiser soi-même avec une simple lame.
Hamlet et Ophélie (en choeur) : Qui voudrait porter le fardeau d’une vie aussi tourmentée, si ce n’était que nous redoutons ce que la mort nous réserve ? Ce continent inexploré d’où jamais personne n’est revenu et qui nous fait préféré les maux que l’on subi plutôt que de s’aventurer vers ceux qui nous sont inconnus.
Ophélie : Je suis venu te remettre ce texte que tu m’as envoyé. Je l’ai lu et je te le redonne.
Ophélie pousse l’objectif de la caméra afin d’éviter d’être dans son champ et rend à Hamlet une copie identique à celle qu’il tient dans ses mains.
Hamlet : Vous vous trompez. Je ne vous ai rien fait parvenir qui puisse me revenir. Ceci ne m’appartient plus.
Balaie né de l’opposition physique entre la volonté du caméraman de capter l’entretien et la volonté des deux autres d’éviter le regard de la caméra.
Ophélie ( en colère ) : Oh si, cela vient de vous. C’est l’écho de votre pensé qui s’y trouve. Votre pensé qui plutôt que de m’être destiné se veut tourné vers la vengeance et le questionnement. Je n’y occupe d’ailleurs qu’un maigre rôle et cela ne me plait guère. Je refuse de vous voir quitter mes bras pour ceux de la paranoïa.
Elle lui assaille des coups alors qu’il lui retient les bras.
Je refuse que votre folie l’emporte sur notre amour. Jamais je n’eu oui dire qu’on ai connu motif plus futile pour mettre fin à une passion que la vue d’un fantôme. N’eussiez-vous tombé amoureux d’une licorne que je vous aurais cru d’avantage. Êtes vous à ce point, hommes, incapable de référer à vos sentiments que vous allez jusqu’à puiser dans les contes pour enfants. Eh bien je ne suis pas une enfant, et je vous interdit de me traiter de la sorte ! De quoi avez-vous donc peur pour l’amour de dieu ? Qu’es-ce qui vous effraie à ce point du fait d’être amoureux ? Est-ce la peur d’agir qui vous prends ?
Ophélie prend les mains d’Hamlet et les posent sur ses seins. Elle avance son visage à deux pouces de celui d’Hamlet pour lui faire comprendre qu’elle attend un baiser. La caméra est braqué sur eux.
Temps. Hamlet jette un coup d’oeil à la caméra et s’aperçoit qu’ils sont filmés.
Hamlet : Es-tu honnête ?
Ophélie : Je l’ai toujours été avec toi.
Hamlet : Es-tu belle … ?
Ophélie : Que veux tu dire ?
Hamlet : À la caméra ?
Ophélie regarde la caméra.
Hamlet : Es-tu satisfaite de ce que ça donne ? Est-ce un beau moment de télé qui ce produit présentement ? Où est ton père Ophélie ?
Ophélie : …
Hamlet : Tu feras une très bonne animatrice Ophélie. Tu as tout ce qu’il faut vraiment pour gravir les échelons et te faire engager. Trouves-toi un producteur qui sera user de tes charmes et les mettre en valeur. Fait lui croire que tu l’épousera s’il le faut et tu décrochera de gros contrats je te le garantie.
Ophélie (au caméraman) : Coupe la caméra ! J’ai dis coupe la caméra !
Hamlet : Vous êtes tous les même dans ce milieu. Vous voulez à un tel point réussir que vous faites de votre image votre principale nature. Puis vous vous trémoussez, vous rigolez comme des collégiennes, vous inventez des surnoms aux gens qui ont quelque chose à dire afin de les rendre aussi superficiels que vous en fessant passer votre impudeur pour de l’innocence. J’en ai assez, vos sourires maquillés me pu au nez. Allez va ! Va faire la pute devant les caméras aux heures de grande écoute, et dire au monde ce qu’ils veulent entendre ! Je ne t’ai jamais aimé.
Hamlet sort vers la droite. Le caméraman arrête de filmer.
Ophélie (Hystérique et en pleurs) : Aaaah ! Aaaah !
Elle ru le caméraman de coups.
Ophélie (Pleurant sur elle même) : Qu’es-je fais ? Je suis perdu pour toujours ! Il part avec une image monstrueuse de moi et je ne peux rien y faire. C’est moi qu’il l’aie voulu ainsi, c’est la dernière image qu’il gardera de moi et c’est moi qui la lui ai donné. Jamais je ne pourrai oublier tes paroles ? Je veux mourir !!! Je veux mourir !!! Aimes-moi !!! Je veux quitter ce pays avec toi. Mon amour. Mon amour. (Temps) Dormir… Mourir…
Elle pleure. Entre Polonius et le Roi.
Polonius : Oh mon enfant, n’en dis pas plus, nous avons tout vu.
Claudius : Ce n’est pas d’amour dont il est question. Nous en avons la preuve maintenant. Je doute également qu’il soit pris de la folie. C’est une haine bien plus grande qui habite son coeur. Et j’ai bien peur que cette haine en lui ne fasse que grandir. Il nous faut le garder à distance pour éviter qu’il devienne un danger pour nous. Dès demain il partira pour l’Angleterre. Je m’occuperai d’organiser son départ avant ce soir.
Polonius : En êtes vous sûr majesté ? Je vous pris d’attendre à ce soir. Après le spectacle, je m’arrangerai pour qu’il puisse rencontrer la Reine sa mère seul à seul. Je me porterai comme témoins invisible de cette rencontre. Si cette entretient ne nous apprends rien de plus sur sa condition, alors en ce cas vous pourrai préparer le voyage. Pour l’instant je vais le rejoindre afin de lui soutirer quelques informations après ce qui vient de se passer.
Claudius : Soit.
Polonius sort vers la droite. Ophélie et le Roi sortent vers la gauche.
Polonius : Là ma petite fille, tu vas rentrer dan’église. Hamlet est en communion aec le pt’it Jésus, fait ben ben attention de pas le tourmenter, fa semblant de te recuillir en attendant qui te voille. De notre bar on va tende l’oreille pour en percevoir les échos.
Ophélie entre dans l’église.
Hamlet : ( portant une attention particulière à l’écho de ses paroles) Être ou ne pas être, là est la question. Tomber mort. Endormi. Non. Rêver. D’une justice à l’heure du Jugement dernier. Pouvoir oublier le faux discours d’un pays, tout sourire de ses dents trop blanche devant la misère et la complaisance. Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, mais bien que nous sommes puissants au-delà de toute limite. Demeurer petit, se restreindre, ce n’est pas rendre service au monde. Oh ! Cette peur qui fait de nous des lâches.
Hamlet aperçoit Ophélie.
Hamlet : À Ophélie. Lâche !
Ophélie : Mon dou seigneur ! Ta fait mon coeur battre la chamade. Je suis venu te remettre ça qui t’appartient.
Hamlet (regardant les lettres) Si tu es belle comme je l’ai dit et que l’honnêteté t’es une vertu, rentre au couvent pour éviter que celle-ci soit compromise par celle-là. Veux tu vraiment offrir ton cul à la pourriture du monde ? Rentre au couvent avant d’incarner la fausseté.
Ophélie : Doux Jésus ! Faut pas prendre le monde trop au sérieux, parfois y’a rien de plus beau que par icitte. Si c’est pas un vrai déshonneur de parler comme tu le fais. Si je me terre dans un couvent, je ne pourrai pas garder intact l’honnêteté de mes épanchements pour toi. Pour l’amour du bon dieu, c’est déjà assez dur pour moé de te redonner tes lettres, épargne-moé tes égarements.
Hamlet : Tais toi. Modère donc tes paroles, tu ne sais pas que l’écho nous guette
Ophélie: Seigneur Jésus ! De quel écho veux-tu donc qu’on soit pourchassés ?
Hamlet: Ou est ton père Ophélie ?
Ophélie ne répond pas.
Hamlet: Va dans un couvent. (l’écho répète trois fois le mot couvent)
Hamlet sort.
Ophélie exprime son désarroi en racontant un conte traditionnel québécois.