Cacher les modifications mineures - Affichage du code
Poltronius sort un mouchoir de sa poche, essuie ses larmes et se mouche bruyamment. Hamlet se frotte les yeux, irrité.
POL: Mais qu’est-ce qui me prend?
HAMLET : (Au comédien) Très bien, mon ami. Pourriez-vous nous présenter quelque chose d’autre. Une pièce de théâtre qui…
COMÉDIEN: Oh oui, mon seigneur! Elle est dans notre répertoire…
HAMLET: Mais je…
COMÉDIEN: …Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle de l’assassin.
Un temps.
HAMLET: Ah. Et où allez-vous jouer cette pièce?
COMÉDIEN : À la cour devant sa majesté, si vous voulez.
HAMLET: Splendid!
Un temps.
HAMLET (nerveux, amusé) : Pourriez-vous y ajouter quelques répliques — Some dozen or sixteene lines. Je viendrai vous porter le texte en main propre ce soir. Vous pouvez …
Polonius prend subitement le bras du comédien et l’entraîne vers la sortie.
POL: (Au comédien) Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ce doit être mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presque eu…
Ils sortent.
HAMLET : (Il se gratte les yeux. Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais dû demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, pour soulager cette démangeaison qui me ronge les yeux, la raison et l’esprit.
Il trouve enfin son flacon de gouttes ophtalmologiques. Il en dévisse le bouchon (qu’il lance à bout de bras) puis en déverse tout le contenu dans ses yeux. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein
N’est-il pas étrange que ce comédien puisse s’émouvoir et s’emporter pour une fiction, tandis que moi je ne sens rien du tout à l’égard d’un père assassiné dont j’aurais déjà dû venger le meurtre au centuple. (Un temps) Suis-je aveugle? (Ses yeux recommencent à lui démanger de plus belle. Comme ébloui,) Ahhh! Je ne vois rien.
Il tâche de se remettre des gouttes, mais le flacon est vide. Il enfile des lunettes de soleil.
HAMLET: Voilà! (Un temps) Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. Cet esprit, this spectral qui may be the devil, m’est apparu avec certaines affirmations, et je dois m’assurer de la véracité de ses paroles. Clarifier ma vision. (Passe une mains sous ses lunettes.) J’observerai attentif, et la vérité éclatera au grand jour. C’est par la ruse de la scène, qu’I’ll capture la conscience du Roi. (Temps. Il enlève les lunettes et approche le flacon de gouttes près de ses yeux. Le flacon est bel et bien vide. Irrité, il le lance au bout de ses bras. Il sort en hurlant. ) Mes yeux me brûlent !!!
Entre Polonius, la Reine, le Roi, devancés par leurs chevaux de carriole, Gill et Ross.
POL: ( ayant attrapé la bouteille de gouttes, pour lui-même) Clear Eye ? Ah bon.
ROI: These horses doivent être bien dressés. I will not accept a failure de leur part.
Les chevaux hénissent. Le roi fouette un coup.
ROI: (fier) Loyal beasts…
REINE: So we pay and train them du mieux que l’on peut.
POL : Excellente initiative. Tout comme celle de votre fils.
REINE: What? Mon fils? Tell me more! Tell me more! Comment is he?
ROI: Yes, Tell us plus, Tell us plus.
POL : J’étais dans les parages et …
REINE : More matter, Less art! Get to the poing!
POL : Hamlet présentera une pièce de théâtre.
REINE : A pièce de théâtre? Wonderful! It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! It will help him, j’en suis persuadé. His melancholia, we should do everything to la guérir.
ROI : Je ne sais pas si ça peut vraiment… une pièce de théâtre…
REINE : We’ll be présent, go tell him.
ROI: Je veux dire… nous y assisterons avec joie!
POL : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas proposer à votre fils un entretien privé après le spectacle, pour vous assurer de son bien être? Je pourrai y assister aussi, dissimulé derrière un rideau.
ROI: Great idée!
REINE : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil
Elle prend les rênes des mains du roi et fouette ses chevaux. Sortie.
Personnages : Poltronius, Damnlet, Comédien, Ros et Gil (chevaux), Reine et Roi
Poltronius sort un mouchoir de sa poche et se mouche bruyamment. Il essuie ses yeux. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Poltronius (avec une voix cassante) : Mais qu’est-ce qui me prend? Excusez-moi mon prince. (essuie ses yeux)
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien d’avoir percé ton âme. (à lui-même) Faite qu’il ait le même succès… (au comédien) Grandiose, votre présence…
Poltronius (coupant Damnlet ) : Non non, ce n’est pas ça, je vous assure. C’est ma pression lacrymale…
Damnlet (se grattant les yeux plus vigoureusement) : Arrête de nier, et va donc préparer la chambre de ce comédien.
Poltronius vient pour parler.
Damnlet lui faisant comprendre de se taire : Shhhh!
Il se rapproche lentement du comédien. Ses démangeaisons sont de plus en plus fortes.
Damnlet : Mon ami…Seriez-vous capable de vous libérez pour le prochain mois ?
Comédien : Euh oui… C’est possible
Damnlet : Et seriez-vous capable de monter la pièce… euh… la pièce Mouse-Trap en quelques jours…
Comédien ne comprenant rien: Oui Monsieur. Elle est dans notre répertoire. Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle du traitre.
Damnlet : Parfait! Parfait! Vous allez jouer cette pièce pour moi au Grand Théâtre Danois et si votre performance ému grandement le public, vous serez très bien rémunérés ! Faites-moi confiance.
Comédien : Parfait, faites nous parvenir le texte et il nous fera un plaisir de jouer pour vous.
Damnlet (toujours en train de se gratter les yeux vigoureusement) : Grand merci à vous. Je viendrai vous le porter en main propre ce soir. Et encore bravo pour votre tirade de toute à l’heure. Portez vous bien.
Damnlet fait signe à Poltronius qu’il peut repartir avec le comédien.
Poltronius (prenant le bras du comédien et sortant avec ce dernier) : Je persiste à dire que c’est au niveau de mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presqu’eu…
Sortie de Poltronius et du comédien. Damnlet est seul. Un temps. Il fouille dans ses poches de veston (ou dans son sac, ou dans ses poches de pantalon). Très irrité.
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, de taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein) N’est-il pas horrible que cet homme puisse forcer son âme à agir quand moi je ne peux rien faire…même pour venger mon père… Je suis déjà aveugle, je ne vois rien. (Il recommence à se gratter les yeux) C’est fini. Je dois le faire. Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. La vérité éclatera au grand jour. J’observerai, attentif, le sang de mon père écumer à la bouche de mon oncle. Et la putain, ma mère… la vipère à ses côtés qui pleurera… (Silence. Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras. Il dira la suite en sortant de scène.) Mes yeux me chauffent !!!
Entre Poltronius, avec la bouteille dans la main.
Poltronius : Est-ce que quelqu’un aurait perdu cet objet? (Il lit en se plissant les yeux) «Gouttes… off… ophtal…mo… logique… ophtalmologiques! Pour yeux sensibles » … C’est une plaisanterie?
Entre la Reine et le Roi, et devant eux, en chevaux de carriole, Gill et Ross.
Roi : Oh! Ross ! Gill ! Tout doux. (Tire sur la courroie qui est accroché au cou de Gil et Ros) Bonjour Poltronius.
Poltronius : Bonjour à vous mon Roi. Bonjour à vous aussi ma Reine. (La reine bouge la main à peine, à la manière de la reine d’Angleterre) Oh je vois que vous promenez les chevaux?
Reine (Dans un anglais franchouillard) : Of course. Theses horses doivent être bien dressés. Because it is them qui devront accompagner mon fils jusqu’à Wittenberg. I will not accept a failure de leur part. So we pay and train them du mieux que l’on peut.
Poltronius : Une excellente initiative. Tout comme celle qu’à eu votre fils.
Reine (intriguée) : What? Mon fils? Tell me more! Tell me, s’il vous plait. Comment is he?
Poltronius : Bien, Madame. Justement, il présentera finalement sa pièce au Grand Théâtre Danois. La représentation aura lieu dans une semaine.
Reine : Tell me more! Tell me more!
Roi (essayant de suivre l’élan de sa reine) : Yes, Tell us plus, Tell us plus.
Poltronius : Votre fils ma queen … ma reine, travaillait avec peine au grand théâtre. J’étais dans les parages… je ne faisais pas grand-chose. Alors, j’ai décidé d’aller m’entretenir un peu avec lui. Il semblait mieux, il usait d’humour et s’est amusé à me taquiner un peu. Rien de bien méchant, ne vous inquiétez pas. Par la suite, je l’ai vu partir avec Gil et Ros faire une balade en carriole pour se changer les idées, comme vous le lui aviez proposé. Durant ce temps, je fus interpellé par un comédien qui s’est présenté à la grille. Il quémandait. Je l’ai amené à votre fils, sachant sa sympathie pour ces hommes. Votre fils lui demanda de nous faire un extrait d’une tragédie sanglante. Il en fit une qu’il tira de son répertoire personnel, pour nous divertir. Il était très bon. (Poltronius sort le mouchoir de sa poche et s’essuie le bout du nez.) Oui, beaucoup de talent. Damnlet en profita donc pour l’inviter à jouer au Grand Théâtre dans une mise en scène de son cru.
Reine : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! Si c’est pour son bonheur, may the play be good! His melancholia, cette maladie très rare, must be considered. And we should do everything to la guérir.
Roi : Yes, la melancholia. (Soupir) Une pièce de théâtre… je ne sais pas si ça peut vraiment aider…mais nous n’avons rien à perdre à essayer… N’est-ce pas Poltronius? Je veux dire, nous y assisterons si c’est pour que son état s’améliore.
Reine : We’ll be présent, go tell him.
Poltronius : J’en aviserai votre fils ma Quee… euh ma Reine. (Pause)
Reine (léger soupire songeur) : I hope he’ll feel better après…
(Un temps)
Poltronius : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas lui proposer un entretient en privé au château après la première… pour vous assurer de son bien être? Vous informer de sa mélancholia, de l’état de son infection. Et si vous le désirez, je pourrai assister à cet échange en témoin secret, dissimulé derrière un rideau. S’il s’avérait à avoir un malaise, je pourrai intervenir.
Roi coupant la reine: Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» Ah bon…
Poltronius reprend la bouteille des mains du Roi.
Reine : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil! (Prend la courroie des chevaux des mains du roi et fouette un coup.)
Roi (Se voit entrainé trop rapidement par les chevaux et n’a pas le temps de terminer sa phrase. Aurevoir Poltron…
La Reine et le Roi sortent. Poltronius est seul sur scène. Il regarde la bouteille, se mouche un coup avec son trop grand mouchoir, s’essuie le nez, le coin des yeux, et sort de scène d’un pas décidé.
Personnages : Poltronius, Damnlet, Comédien, Ros et Gil (chevaux), Reine et Roi
Poltronius sort un mouchoir de sa poche et se mouche bruyamment. Il essuie ses yeux. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Poltronius (avec une voix cassante) : Mais qu’est-ce qui me prend? Excusez-moi mon prince. (essuie ses yeux)
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien d’avoir percé ton âme. (à lui-même) Faite qu’il ait le même succès… (au comédien) Grandiose, votre présence…
Poltronius (coupant Damnlet ) : Non non, ce n’est pas ça, je vous assure. C’est ma pression lacrymale…
Damnlet (se grattant les yeux plus vigoureusement) : Arrête de nier, et va donc préparer la chambre de ce comédien.
Poltronius vient pour parler.
Damnlet lui faisant comprendre de se taire : Shhhh!
Il se rapproche lentement du comédien. Ses démangeaisons sont de plus en plus fortes.
Damnlet : Mon ami…Seriez-vous capable de vous libérez pour le prochain mois ?
Comédien : Euh oui… C’est possible
Damnlet : Et seriez-vous capable de monter la pièce… euh… la pièce Mouse-Trap en quelques jours…
Comédien ne comprenant rien: Oui Monsieur. Elle est dans notre répertoire. Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle du traitre.
Damnlet : Parfait! Parfait! Vous allez jouer cette pièce pour moi au Grand Théâtre Danois et si votre performance ému grandement le public, vous serez très bien rémunérés ! Faites-moi confiance.
Comédien : Parfait, faites nous parvenir le texte et il nous fera un plaisir de jouer pour vous.
Damnlet (toujours en train de se gratter les yeux vigoureusement) : Grand merci à vous. Je viendrai vous le porter en main propre ce soir. Et encore bravo pour votre tirade de toute à l’heure. Portez vous bien.
Damnlet fait signe à Poltronius qu’il peut repartir avec le comédien.
Poltronius (prenant le bras du comédien et sortant avec ce dernier) : Je persiste à dire que c’est au niveau de mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presqu’eu…
Sortie de Poltronius et du comédien. Damnlet est seul. Un temps. Il fouille dans ses poches de veston (ou dans son sac, ou dans ses poches de pantalon). Très irrité.
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, de taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein) N’est-il pas horrible que cet homme puisse forcer son âme à agir quand moi je ne peux rien faire…même pour venger mon père… Je suis déjà aveugle, je ne vois rien. (Il recommence à se gratter les yeux) C’est fini. Je dois le faire. Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. La vérité éclatera au grand jour. J’observerai, attentif, le sang de mon père écumer à la bouche de mon oncle. Et la putain, ma mère… la vipère à ses côtés qui pleurera… (Silence. Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras. Il dira la suite en sortant de scène.) Mes yeux me chauffent !!!
Entre Poltronius, avec la bouteille dans la main.
Poltronius : Est-ce que quelqu’un aurait perdu cet objet? (Il lit en se plissant les yeux) «Gouttes… off… ophtal…mo… logique… ophtalmologiques! Pour yeux sensibles » … C’est une plaisanterie?
Entre la Reine et le Roi, et devant eux, en chevaux de carriole, Gill et Ross.
Roi : Oh! Ross ! Gill ! Tout doux. (Tire sur la courroie qui est accroché au cou de Gil et Ros) Bonjour Poltronius.
Poltronius : Bonjour à vous mon Roi. Bonjour à vous aussi ma Reine. (La reine bouge la main à peine, à la manière de la reine d’Angleterre) Oh je vois que vous promenez les chevaux?
Reine (Dans un anglais franchouillard) : Of course. Theses horses doivent être bien dressés. Because it is them qui devront accompagner mon fils jusqu’à Wittenberg. I will not accept a failure de leur part. So we pay and train them du mieux que l’on peut.
Poltronius : Une excellente initiative. Tout comme celle qu’à eu votre fils.
Reine (intriguée) : What? Mon fils? Tell me more! Tell me, s’il vous plait. Comment is he?
Poltronius : Bien, Madame. Justement, il présentera finalement sa pièce au Grand Théâtre Danois. La représentation aura lieu dans une semaine.
Reine : Tell me more! Tell me more!
Roi (essayant de suivre l’élan de sa reine) : Yes, Tell us plus, Tell us plus.
Poltronius : Votre fils ma queen … ma reine, travaillait avec peine au grand théâtre. J’étais dans les parages… je ne faisais pas grand-chose. Alors, j’ai décidé d’aller m’entretenir un peu avec lui. Il semblait mieux, il usait d’humour et s’est amusé à me taquiner un peu. Rien de bien méchant, ne vous inquiétez pas. Par la suite, je l’ai vu partir avec Gil et Ros faire une balade en carriole pour se changer les idées, comme vous le lui aviez proposé. Durant ce temps, je fus interpellé par un comédien qui s’est présenté à la grille. Il quémandait. Je l’ai amené à votre fils, sachant sa sympathie pour ces hommes. Votre fils lui demanda de nous faire un extrait d’une tragédie sanglante. Il en fit une qu’il tira de son répertoire personnel, pour nous divertir. Il était très bon. (Poltronius sort le mouchoir de sa poche et s’essuie le bout du nez.) Oui, beaucoup de talent. Damnlet en profita donc pour l’inviter à jouer au Grand Théâtre dans une mise en scène de son cru.
Reine : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! Si c’est pour son bonheur, may the play be good! His melancholia, cette maladie très rare, must be considered. And we should do everything to la guérir.
Roi : Yes, la melancholia. (Soupir) Une pièce de théâtre… je ne sais pas si ça peut vraiment aider…mais nous n’avons rien à perdre à essayer… N’est-ce pas Poltronius? Je veux dire, nous y assisterons si c’est pour que son état s’améliore.
Reine : We’ll be présent, go tell him.
Poltronius : J’en aviserai votre fils ma Quee… euh ma Reine. (Pause)
Reine (léger soupire songeur) : I hope he’ll feel better après…
(Un temps)
Poltronius : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas lui proposer un entretient en privé au château après la première… pour vous assurer de son bien être? Vous informer de sa mélancholia, de l’état de son infection. Et si vous le désirez, je pourrai assister à cet échange en témoin secret, dissimulé derrière un rideau. S’il s’avérait à avoir un malaise, je pourrai intervenir.
Roi coupant la reine: Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» Ah bon…
Poltronius reprend la bouteille des mains du Roi.
Reine : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil! (Prend la courroie des chevaux des mains du roi et fouette un coup.)
Roi (Se voit entrainé trop rapidement par les chevaux et n’a pas le temps de terminer sa phrase. Aurevoir Poltron…
La Reine et le Roi sortent. Poltronius est seul sur scène. Il regarde la bouteille, se mouche un coup avec son trop grand mouchoir, s’essuie le nez, le coin des yeux, et sort de scène d’un pas décidé.
Poltronius sort un mouchoir de sa poche, essuie ses larmes et se mouche bruyamment. Hamlet se frotte les yeux, irrité.
POL: Mais qu’est-ce qui me prend?
HAMLET : (Au comédien) Très bien, mon ami. Pourriez-vous nous présenter quelque chose d’autre. Une pièce de théâtre qui…
COMÉDIEN: Oh oui, mon seigneur! Elle est dans notre répertoire…
HAMLET: Mais je…
COMÉDIEN: …Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle de l’assassin.
Un temps.
HAMLET: Ah. Et où allez-vous jouer cette pièce?
COMÉDIEN : À la cour devant sa majesté, si vous voulez.
HAMLET: Splendid!
Un temps.
HAMLET (nerveux, amusé) : Pourriez-vous y ajouter quelques répliques — Some dozen or sixteene lines. Je viendrai vous porter le texte en main propre ce soir. Vous pouvez …
Polonius prend subitement le bras du comédien et l’entraîne vers la sortie.
POL: (Au comédien) Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ce doit être mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presque eu…
Ils sortent.
HAMLET : (Il se gratte les yeux. Il fouille dans ses poches) J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut des gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais dû demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, pour soulager cette démangeaison qui me ronge les yeux, la raison et l’esprit.
Il trouve enfin son flacon de gouttes ophtalmologiques. Il en dévisse le bouchon (qu’il lance à bout de bras) puis en déverse tout le contenu dans ses yeux. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein
N’est-il pas étrange que ce comédien puisse s’émouvoir et s’emporter pour une fiction, tandis que moi je ne sens rien du tout à l’égard d’un père assassiné dont j’aurais déjà dû venger le meurtre au centuple. (Un temps) Suis-je aveugle? (Ses yeux recommencent à lui démanger de plus belle. Comme ébloui,) Ahhh! Je ne vois rien.
Il tâche de se remettre des gouttes, mais le flacon est vide. Il enfile des lunettes de soleil.
HAMLET: Voilà! (Un temps) Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. Cet esprit, this spectral qui may be the devil, m’est apparu avec certaines affirmations, et je dois m’assurer de la véracité de ses paroles. Clarifier ma vision. (Passe une mains sous ses lunettes.) J’observerai attentif, et la vérité éclatera au grand jour. C’est par la ruse de la scène, qu’I’ll capture la conscience du Roi. (Temps. Il enlève les lunettes et approche le flacon de gouttes près de ses yeux. Le flacon est bel et bien vide. Irrité, il le lance au bout de ses bras. Il sort en hurlant. ) Mes yeux me brûlent !!!
Entre Polonius, la Reine, le Roi, devancés par leurs chevaux de carriole, Gill et Ross.
POL: ( ayant attrapé la bouteille de gouttes, pour lui-même) Clear Eye ? Ah bon.
ROI: These horses doivent être bien dressés. I will not accept a failure de leur part.
Les chevaux hénissent. Le roi fouette un coup.
ROI: (fier) Loyal beasts…
REINE: So we pay and train them du mieux que l’on peut.
POL : Excellente initiative. Tout comme celle de votre fils.
REINE: What? Mon fils? Tell me more! Tell me more! Comment is he?
ROI: Yes, Tell us plus, Tell us plus.
POL : J’étais dans les parages et …
REINE : More matter, Less art! Get to the poing!
POL : Hamlet présentera une pièce de théâtre.
REINE : A pièce de théâtre? Wonderful! It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! It will help him, j’en suis persuadé. His melancholia, we should do everything to la guérir.
ROI : Je ne sais pas si ça peut vraiment… une pièce de théâtre…
REINE : We’ll be présent, go tell him.
ROI: Je veux dire… nous y assisterons avec joie!
POL : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas proposer à votre fils un entretien privé après le spectacle, pour vous assurer de son bien être? Je pourrai y assister aussi, dissimulé derrière un rideau.
ROI: Great idée!
REINE : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil
Elle prend les rênes des mains du roi et fouette ses chevaux. Sortie.
Ross et Gill sont encore en scène. Ils resteront quelque temps en fond de scène.On entend venir Damnlet, Poltronius et les comédiens.
Poltronius en voix off: Monseigneur, regardez ce que j’ai trouvé…
Damnlet en voix off: Oui oui. (Il entre en scène avec un bras autour du cou du comédien) Cher ami! Votre présence m’enchante! Vous n’avez pas changé depuis mon départ de Wittenberg. Ah… N’attendons point, abat les préliminaires. Jouez moi quelque chose! Tout de suite.
Comédien enthousiaste: Ça tombe bien car notre troupe travaille sur…
Damnlet: Jouez moi ça!
Comédien: D’accord. D’accord. Je vous met en contexte. (À chaque fois qu’il introduit et qu’il fait mention d’un personnage, il prend une pose à l’instar d’une statut vivante) Nous sommes en grèce. Pyrus, un fils vengeur, se lance dans la bataille de Troie pour tuer le chef Priam qu’il croit responsable de la mort de son père. Décapitant pères, mères, fils et filles, c’est couvert de leur sang qu’il arrive face à face avec Priam. D’un geste décidé, il lève son arme, l’oriente vers le roi, et puis… (pause) plus rien. Pyrus ne bouge pas. Va-t-il agir? Ou laisser tomber au dernier moment? Allez Pyrus! Allez! (longue pause) Pyrus..? (longue pause) Et dans le bruit de l’effondrement des tours, Pyrus fait tomber son épée, la plante dans le corps de Priam, la tourne et hache sauvagement. Il détruit, chaque parcelle du corps de Priam avec une rage incontrôlée. Le sang du roi gicle sur sa propre terre. C’est à ce moment qu’arrive Hécube, femme de priam (pose).
Damnlet (ne comprend pas): La reine?
Poltronius (motivé): Oui! La Reine! C’est bon ! C’est bon !
Durant le reste du monologue, Damnlet se grattera les yeux de plus en plus.
Comédien : C’est à ce moment qu’arrive Hécube, femme de priam (pose). Cette femme qui était autrefois majestueuse ne porte plus comme vêtement qu’un simili de robe roussit par les flammes. Son maquillage coule sur son visage appeuré. Il n’y avait plus qu’une chose qui conte à ce moment : retrouver son amant. Elle avait bravé les flammes meutrières et les féroces guerriers pour arriver jusqu’à son mari. Quand elle le vit enfin, l’épée de Pyrus était en train de voler sa vie. Une douleur si grande l’envahit que tout son corps lacha. Si rien d’humain ne peut émouvoir le ciel, le hurlement de douleur qu’elle poussa à ce moment fit gonfler ces yeux et tomber un déluge de larme sur cette terre dévasté. Son amour… son unique amour…était… mort
Poltronius se mouche bruyamment. Il tient un énorme mouchoir dans sa main. Il essuie ses yeux. Damnlet est à sa gauche. Devant eux, un comédien qui termine sa scène. On l’entend dire la dernière phrase de son texte de manière très tragique, ému. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Ross et Gill sont encore en scène. Ils resteront quelque temps en fond de scène.On entend venir Damnlet, Poltronius et les comédiens.
Poltronius en voix off: Monseigneur, regardez ce que j’ai trouvé…
Damnlet en voix off: Oui oui. (Il entre en scène avec un bras autour du cou du comédien) Cher ami! Votre présence m’enchante! Vous n’avez pas changé depuis mon départ de Wittenberg. Ah… N’attendons point, abat les préliminaires. Jouez moi quelque chose! Tout de suite.
Comédien enthousiaste: Ça tombe bien car notre troupe travaille sur…
Damnlet: Jouez moi ça!
Comédien: D’accord. D’accord. Je vous met en contexte. (À chaque fois qu’il introduit et qu’il fait mention d’un personnage, il prend une pose à l’instar d’une statut vivante) Nous sommes en grèce. Pyrus, un fils vengeur, se lance dans la bataille de Troie pour tuer le chef Priam qu’il croit responsable de la mort de son père. Décapitant pères, mères, fils et filles, c’est couvert de leur sang qu’il arrive face à face avec Priam. D’un geste décidé, il lève son arme, l’oriente vers le roi, et puis… (pause) plus rien. Pyrus ne bouge pas. Va-t-il agir? Ou laisser tomber au dernier moment? Allez Pyrus! Allez! (longue pause) Pyrus..? (longue pause) Et dans le bruit de l’effondrement des tours, Pyrus fait tomber son épée, la plante dans le corps de Priam, la tourne et hache sauvagement. Il détruit, chaque parcelle du corps de Priam avec une rage incontrôlée. Le sang du roi gicle sur sa propre terre. C’est à ce moment qu’arrive Hécube, femme de priam (pose).
Damnlet (ne comprend pas): La reine?
Poltronius (motivé): Oui! La Reine! C’est bon ! C’est bon !
Durant le reste du monologue, Damnlet se grattera les yeux de plus en plus.
Comédien : C’est à ce moment qu’arrive Hécube, femme de priam (pose). Cette femme qui était autrefois majestueuse ne porte plus comme vêtement qu’un simili de robe roussit par les flammes. Son maquillage coule sur son visage appeuré. Il n’y avait plus qu’une chose qui conte à ce moment : retrouver son amant. Elle avait bravé les flammes meutrières et les féroces guerriers pour arriver jusqu’à son mari. Quand elle le vit enfin, l’épée de Pyrus était en train de voler sa vie. Une douleur si grande l’envahit que tout son corps lacha. Si rien d’humain ne peut émouvoir le ciel, le hurlement de douleur qu’elle poussa à ce moment fit gonfler ces yeux et tomber un déluge de larme sur cette terre dévasté. Son amour… son unique amour…était… mort
Poltronius sort un mouchoir de sa poche et se mouche bruyamment. Il essuie ses yeux. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Poltronius se mouche bruyamment. Il tient un énorme mouchoir dans sa main. Il essuie ses yeux. Damnlet est à sa gauche. Devant eux, dos au public, un comédien qui termine sa scène. On l’entend dire la dernière phrase de son texte de manière très tragique, ému. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
V3 Fragment XII
Personnages : Poltronius, Damnlet, Comédien, Ros et Gil (chevaux), Reine et Roi Poltronius se mouche bruyamment. Il tient un énorme mouchoir dans sa main. Il essuie ses yeux. Damnlet est à sa gauche. Devant eux, un comédien qui termine sa scène. On l’entend dire la dernière phrase de son texte de manière très tragique, ému. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien d’avoir percer ton âme. Grandiose, votre présence…
Poltronius (coupant Damnlet) : Non non, ce n’est pas ça, je vous assure. C’est ma pression lacrymale…
Damnlet (se grattant les yeux plus vigoureusement) : Arrête de nier, et va donc préparer la chambre de ce comédien.
Poltronius vient pour parler. Damnlet lui fait comprendre de se taire (Shhhh!) .Il fait signe au comédien de se rapprocher de lui et éloigne du revers de la main Poltronius. Ses démangeaisons sont de plus en plus fortes.
Damnlet : Demain soir, vous êtes libres?
Comédien : Oui
Damnlet : Bien, si je vous demande de monter la pièce Serpents, qui êtes-vous? demain soir, à la cours, c’est possible?
Comédien : Oui Monsieur. Je la connais. J’y ai déjà joué le rôle du traitre.
Damnlet : Parfait! Et si je vous demandais d’apprendre quelques répliques supplémentaires…? Des phrases de mon cru… (se gratte l’œil et ne peut terminer sa phrase)
Comédien : Aucun problème Monsieur. Faites moi parvenir le texte et j’apprendrai.
Damnlet (toujours en train de se gratter les yeux vigoureusement) : Je vous remercie. Je viendrai vous le porter en main propre avant la représentation. On se voit demain. Et encore bravo pour votre tirade de toute à l’heure.
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien d’avoir percé ton âme. (à lui-même) Faite qu’il ait le même succès… (au comédien) Grandiose, votre présence…
Poltronius (coupant Damnlet ) : Non non, ce n’est pas ça, je vous assure. C’est ma pression lacrymale…
Damnlet (se grattant les yeux plus vigoureusement) : Arrête de nier, et va donc préparer la chambre de ce comédien.
Poltronius vient pour parler.
Damnlet lui faisant comprendre de se taire : Shhhh!
Il se rapproche lentement du comédien. Ses démangeaisons sont de plus en plus fortes.
Damnlet : Mon ami…Seriez-vous capable de vous libérez pour le prochain mois ?
Comédien : Euh oui… C’est possible
Damnlet : Et seriez-vous capable de monter la pièce… euh… la pièce Mouse-Trap en quelques jours…
Comédien ne comprenant rien: Oui Monsieur. Elle est dans notre répertoire. Je la connais bien. J’y ai déjà joué le rôle du traitre.
Damnlet : Parfait! Parfait! Vous allez jouer cette pièce pour moi au Grand Théâtre Danois et si votre performance ému grandement le public, vous serez très bien rémunérés ! Faites-moi confiance.
Comédien : Parfait, faites nous parvenir le texte et il nous fera un plaisir de jouer pour vous.
Damnlet (toujours en train de se gratter les yeux vigoureusement) : Grand merci à vous. Je viendrai vous le porter en main propre ce soir. Et encore bravo pour votre tirade de toute à l’heure. Portez vous bien.
Sortie de Poltronius et du comédien. Damnlet est seul. Il fouille dans ses poches de veston (ou dans son sac, ou dans ses poches de pantalon). Très irrité.
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, de taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme euphorique) Serpents… où êtes-vous? Petits, petits… (Rire sombre) Les comédiens, des souris. Les traitres, les reptiles, qui ne pourront retenir leurs dents. Demain soir, le grand festin aura lieu. Le sang de la vérité percée tachera la scène. Je serai spectateur et j’observerai le sang de mon père écumé à la bouche du grand cobra! Et la putain… la vipère à ses côtés qui pleurera, envenimée… (Silence . Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras, sort de scène.)
Entre Poltronius, avec la bouteille dans la main.
Est-ce que quelqu’un aurait perdu cet objet? (Il lit en se plissant les yeux) «Gouttes… off… ophtal…mo… logique… ophtalmologiques! Pour yeux sensibles » … C’est une plaisanterie?
Entre la Reine et le Roi, et devant eux, en chevaux de carriole, Gil et Ros.
Roi : Oh! Tout doux. (Tire sur la courroie qui est accroché au cou de Gil et Ros) Bonjour Poltronius.
Poltronius : Bonjour à vous mon Roi. Bonjour à vous aussi ma Reine. (La reine bouge la main à peine, à la manière de la reine d’Angleterre) Oh je vois que vous promenez les chevaux?
Reine (Dans un anglais franchouillard) : Of course. Theses horses doivent être bien dressés. Because it is them qui devront accompagner mon fils jusqu’à Wittenberg. I will not accept a failure de leur part. So we pay and train them du mieux que l’on peut.
Sortie de Poltronius et du comédien. Damnlet est seul. Un temps. Il fouille dans ses poches de veston (ou dans son sac, ou dans ses poches de pantalon). Très irrité.
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, de taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme serein) N’est-il pas horrible que cet homme puisse forcer son âme à agir quand moi je ne peux rien faire…même pour venger mon père… Je suis déjà aveugle, je ne vois rien. (Il recommence à se gratter les yeux) C’est fini. Je dois le faire. Dans quelques jours, je présenterai, aux yeux de la cour, quelque chose comme le meurtre de mon père. La vérité éclatera au grand jour. J’observerai, attentif, le sang de mon père écumer à la bouche de mon oncle. Et la putain, ma mère… la vipère à ses côtés qui pleurera… (Silence. Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras. Il dira la suite en sortant de scène.) Mes yeux me chauffent !!!
Entre Poltronius, avec la bouteille dans la main.
Poltronius : Est-ce que quelqu’un aurait perdu cet objet? (Il lit en se plissant les yeux) «Gouttes… off… ophtal…mo… logique… ophtalmologiques! Pour yeux sensibles » … C’est une plaisanterie?
Entre la Reine et le Roi, et devant eux, en chevaux de carriole, Gill et Ross.
Roi : Oh! Ross ! Gill ! Tout doux. (Tire sur la courroie qui est accroché au cou de Gil et Ros) Bonjour Poltronius.
Poltronius : Bonjour à vous mon Roi. Bonjour à vous aussi ma Reine. (La reine bouge la main à peine, à la manière de la reine d’Angleterre) Oh je vois que vous promenez les chevaux?
Reine (Dans un anglais franchouillard) : Of course. Theses horses doivent être bien dressés. Because it is them qui devront accompagner mon fils jusqu’à Wittenberg. I will not accept a failure de leur part. So we pay and train them du mieux que l’on peut.
Reine (intriguée) : What? Mon fils? Tell me more! Tell me, s’il vous plait. Comment is he?
Poltronius : Bien, Madame. Justement, Il a même ordonné une pièce de théâtre pour demain soir. Une pièce qui sera présentée à la cours.
Reine : Tell me more! Tell me more!
Roi (essayant de suivre l’élan de sa reine) : Yes, Tell us plus, Tell us plus.
Poltronius : Votre fils ma queen … ma reine, faisait une balade en carriole dans les jardins pour se changer les idées, avec Gil et Ros. Comme vous le lui aviez proposé. J’étais dans les parages… je ne faisais pas grand-chose. Alors, j’ai décidé d’aller m’entretenir un peu avec lui. Il semblait mieux, il usait d’humour et s’est amusé à me taquiner un peu. Rien de bien méchant, ne vous inquiétez pas. Notre petite discussion fut interrompue par un comédien qui s’est présenté à la grille. Il quémandait. Votre fils l’a donc fait entrer. Le jeune homme décida alors de nous faire un extrait d’une tragédie sanglante qu’il tira de son répertoire personnel, pour nous divertir. Il était très bon. (Poltronius sort le mouchoir de sa poche et s’essuie le bout du nez.) Oui, beaucoup de talent. Damnlet en profita donc pour l’inviter à jouer demain soir.
Reine : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! Si c’est pour son bonheur, may the play be good! His melancolia , cette maladie très rare, must be considered. And we should do everything to la guérir.
Roi : Yes, la melancolia. (Soupir) Une pièce de théâtre… je ne sais pas si ça peut vraiment aider…mais nous n’avons rien à perdre à essayer… je présume. N’est-ce pas Poltronius? Je veux dire, nous y assisterons si c’est pour que son état s’améliore.
Reine : We’ll be présent, go tell him.
Poltronius : J’en aviserai votre fils ma Queen… euh ma Reine. (Pause)
Reine (léger soupire songeur) : I hope he’ll feel better après…
Poltronius : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas lui proposer un entretient en privé dans votre chambre après le spectacle… pour vous en assurer? Vous informer de sa mélancolia. L’état de son infection. Et si vous le désirez, je pourrai assister à cet échange en témoin secret, dissimulé derrière un rideau. S’il s’avérait à avoir un malaise, je pourrai intervenir.
Roi : Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» Ah bon…
Poltronius reprend la bouteille des mains du Roi.
Reine : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil! (Prend la courroie des chevaux des mains du roi et fouette un coup.)
Roi (Se voit entrainé trop rapidement par les chevaux et n’a pas le temps de terminer sa phrase. Aurevoir Poltron…
Reine (intriguée) : What? Mon fils? Tell me more! Tell me, s’il vous plait. Comment is he?
Poltronius : Bien, Madame. Justement, il présentera finalement sa pièce au Grand Théâtre Danois. La représentation aura lieu dans une semaine.
Reine : Tell me more! Tell me more!
Roi (essayant de suivre l’élan de sa reine) : Yes, Tell us plus, Tell us plus.
Poltronius : Votre fils ma queen … ma reine, travaillait avec peine au grand théâtre. J’étais dans les parages… je ne faisais pas grand-chose. Alors, j’ai décidé d’aller m’entretenir un peu avec lui. Il semblait mieux, il usait d’humour et s’est amusé à me taquiner un peu. Rien de bien méchant, ne vous inquiétez pas. Par la suite, je l’ai vu partir avec Gil et Ros faire une balade en carriole pour se changer les idées, comme vous le lui aviez proposé. Durant ce temps, je fus interpellé par un comédien qui s’est présenté à la grille. Il quémandait. Je l’ai amené à votre fils, sachant sa sympathie pour ces hommes. Votre fils lui demanda de nous faire un extrait d’une tragédie sanglante. Il en fit une qu’il tira de son répertoire personnel, pour nous divertir. Il était très bon. (Poltronius sort le mouchoir de sa poche et s’essuie le bout du nez.) Oui, beaucoup de talent. Damnlet en profita donc pour l’inviter à jouer au Grand Théâtre dans une mise en scène de son cru.
Reine : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! Si c’est pour son bonheur, may the play be good! His melancholia, cette maladie très rare, must be considered. And we should do everything to la guérir.
Roi : Yes, la melancholia. (Soupir) Une pièce de théâtre… je ne sais pas si ça peut vraiment aider…mais nous n’avons rien à perdre à essayer… N’est-ce pas Poltronius? Je veux dire, nous y assisterons si c’est pour que son état s’améliore.
Reine : We’ll be présent, go tell him.
Poltronius : J’en aviserai votre fils ma Quee… euh ma Reine. (Pause)
Reine (léger soupire songeur) : I hope he’ll feel better après…
(Un temps)
Poltronius : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas lui proposer un entretient en privé au château après la première… pour vous assurer de son bien être? Vous informer de sa mélancholia, de l’état de son infection. Et si vous le désirez, je pourrai assister à cet échange en témoin secret, dissimulé derrière un rideau. S’il s’avérait à avoir un malaise, je pourrai intervenir.
Roi coupant la reine: Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» Ah bon…
Poltronius reprend la bouteille des mains du Roi.
Reine : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil! (Prend la courroie des chevaux des mains du roi et fouette un coup.)
Roi (Se voit entrainé trop rapidement par les chevaux et n’a pas le temps de terminer sa phrase. Aurevoir Poltron…
Poltronius : Mais qu’est-ce qui me prend? Excusez-moi mon prince. Je crois que je n’avais pas assez pleuré durant l’année et que mon surplus de larmes accumulées a choisi de se verser à l’instant.
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien pour avoir percer ton âme. Grandiose, votre présence…
Poltronius (avec une voix cassante) : Mais qu’est-ce qui me prend? Excusez-moi mon prince. (essuie ses yeux)
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien d’avoir percer ton âme. Grandiose, votre présence…
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut mes larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes et d’ainsi taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Et je reste là, à frotter de gauche à droite ma pupille, à déchirer petit à petit le tissu de ma paupière. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme euphorique) Serpents… où êtes-vous? Petits, petits… (Rire sombre) Des comédiens, les souris. Les traitres, les reptiles, qui ne pourront retenir leurs dents. Demain soir, le grand festin aura lieu. La vérité sera le sang qui tâchera la scène. Je serai dans le public et j’observerai le sang de mon père écumé à la bouche du grand cobra! Et la vipère à ses côtés qui pleurera, envenimée comme une putain. (Silence . Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras, sort de scène.)
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut des larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes, de taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme euphorique) Serpents… où êtes-vous? Petits, petits… (Rire sombre) Les comédiens, des souris. Les traitres, les reptiles, qui ne pourront retenir leurs dents. Demain soir, le grand festin aura lieu. Le sang de la vérité percée tachera la scène. Je serai spectateur et j’observerai le sang de mon père écumé à la bouche du grand cobra! Et la putain… la vipère à ses côtés qui pleurera, envenimée… (Silence . Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras, sort de scène.)
Roi : Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» … Étrange.
Roi : Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» Ah bon…
Poltronius se mouche bruyamment. Il tient un énorme mouchoir dans sa main. Il essuie ses yeux. Damnlet est à sa gauche. Devant eux, dos au public, un comédien qui termine sa scène. On l’entend dire la dernière phrase de son texte de manière très tragique, ému. Damnlet se frotte les yeux subtilement, ça lui pique. Il a les yeux secs. Il ne veut pas que l’on s’en rende compte.
Poltronius : Mais qu’est-ce qui me prend? Excusez-moi mon prince. Je crois que je n’avais pas assez pleuré durant l’année et que mon surplus de larmes accumulées a choisi de se verser à l’instant.
Damnlet : Ah! Sois humble vieil homme, et remercie plutôt ce comédien pour avoir percer ton âme. Grandiose, votre présence…
Poltronius (coupant Damnlet) : Non non, ce n’est pas ça, je vous assure. C’est ma pression lacrymale…
Damnlet (se grattant les yeux plus vigoureusement) : Arrête de nier, et va donc préparer la chambre de ce comédien.
Poltronius vient pour parler. Damnlet lui fait comprendre de se taire (Shhhh!) .Il fait signe au comédien de se rapprocher de lui et éloigne du revers de la main Poltronius. Ses démangeaisons sont de plus en plus fortes.
Damnlet : Demain soir, vous êtes libres?
Comédien : Oui
Damnlet : Bien, si je vous demande de monter la pièce Serpents, qui êtes-vous? demain soir, à la cours, c’est possible?
Comédien : Oui Monsieur. Je la connais. J’y ai déjà joué le rôle du traitre.
Damnlet : Parfait! Et si je vous demandais d’apprendre quelques répliques supplémentaires…? Des phrases de mon cru… (se gratte l’œil et ne peut terminer sa phrase)
Comédien : Aucun problème Monsieur. Faites moi parvenir le texte et j’apprendrai.
Damnlet (toujours en train de se gratter les yeux vigoureusement) : Je vous remercie. Je viendrai vous le porter en main propre avant la représentation. On se voit demain. Et encore bravo pour votre tirade de toute à l’heure.
Damnlet fait signe à Poltronius qu’il peut repartir avec le comédien.
Poltronius (prenant le bras du comédien et sortant avec ce dernier) : Je persiste à dire que c’est au niveau de mes glandes lacrymales. Je veux dire, vous étiez bon, certes… vous m’avez presqu’eu…
Sortie de Poltronius et du comédien. Damnlet est seul. Il fouille dans ses poches de veston (ou dans son sac, ou dans ses poches de pantalon). Très irrité.
Damnlet : J’ai les yeux secs. Les yeux secs. Il me faut mes gouttes. Il me faut mes gouttes! Il me faut mes larmes! J’aurais du demander à ce comédien de pleurer sur mes globes et d’ainsi taire cette démangeaison qui me mange les yeux, qui me mange la raison, qui me mange l’esprit. Et je reste là, à frotter de gauche à droite ma pupille, à déchirer petit à petit le tissu de ma paupière. Merde, je vais en devenir aveugle! (Saisit enfin la bouteille de gouttes pour les yeux. Dévisse le bouchon, le lance au bout de ses bras et verse des gouttes dans ses yeux en se tenant bien droit. Il reprend son soliloque, dans un état de calme euphorique) Serpents… où êtes-vous? Petits, petits… (Rire sombre) Des comédiens, les souris. Les traitres, les reptiles, qui ne pourront retenir leurs dents. Demain soir, le grand festin aura lieu. La vérité sera le sang qui tâchera la scène. Je serai dans le public et j’observerai le sang de mon père écumé à la bouche du grand cobra! Et la vipère à ses côtés qui pleurera, envenimée comme une putain. (Silence . Damnlet hurle! Il a mal aux yeux. Il remet des gouttes. Lance la bouteille à bout de bras, sort de scène.)
Entre Poltronius, avec la bouteille dans la main.
Est-ce que quelqu’un aurait perdu cet objet? (Il lit en se plissant les yeux) «Gouttes… off… ophtal…mo… logique… ophtalmologiques! Pour yeux sensibles » … C’est une plaisanterie?
Entre la Reine et le Roi, et devant eux, en chevaux de carriole, Gil et Ros.
Roi : Oh! Tout doux. (Tire sur la courroie qui est accroché au cou de Gil et Ros) Bonjour Poltronius.
Poltronius : Bonjour à vous mon Roi. Bonjour à vous aussi ma Reine. (La reine bouge la main à peine, à la manière de la reine d’Angleterre) Oh je vois que vous promenez les chevaux?
Reine (Dans un anglais franchouillard) : Of course. Theses horses doivent être bien dressés. Because it is them qui devront accompagner mon fils jusqu’à Wittenberg. I will not accept a failure de leur part. So we pay and train them du mieux que l’on peut.
Poltronius : Une excellente initiative. Tout comme celle qu’à eu votre fils.
Reine (intriguée) : What? Mon fils? Tell me more! Tell me, s’il vous plait. Comment is he?
Poltronius : Bien, Madame. Justement, Il a même ordonné une pièce de théâtre pour demain soir. Une pièce qui sera présentée à la cours.
Reine : Tell me more! Tell me more!
Roi (essayant de suivre l’élan de sa reine) : Yes, Tell us plus, Tell us plus.
Poltronius : Votre fils ma queen … ma reine, faisait une balade en carriole dans les jardins pour se changer les idées, avec Gil et Ros. Comme vous le lui aviez proposé. J’étais dans les parages… je ne faisais pas grand-chose. Alors, j’ai décidé d’aller m’entretenir un peu avec lui. Il semblait mieux, il usait d’humour et s’est amusé à me taquiner un peu. Rien de bien méchant, ne vous inquiétez pas. Notre petite discussion fut interrompue par un comédien qui s’est présenté à la grille. Il quémandait. Votre fils l’a donc fait entrer. Le jeune homme décida alors de nous faire un extrait d’une tragédie sanglante qu’il tira de son répertoire personnel, pour nous divertir. Il était très bon. (Poltronius sort le mouchoir de sa poche et s’essuie le bout du nez.) Oui, beaucoup de talent. Damnlet en profita donc pour l’inviter à jouer demain soir.
Reine : It is a bonne nouvelle. A really bonne nouvelle! Si c’est pour son bonheur, may the play be good! His melancolia , cette maladie très rare, must be considered. And we should do everything to la guérir.
Roi : Yes, la melancolia. (Soupir) Une pièce de théâtre… je ne sais pas si ça peut vraiment aider…mais nous n’avons rien à perdre à essayer… je présume. N’est-ce pas Poltronius? Je veux dire, nous y assisterons si c’est pour que son état s’améliore.
Reine : We’ll be présent, go tell him.
Poltronius : J’en aviserai votre fils ma Queen… euh ma Reine. (Pause)
Reine (léger soupire songeur) : I hope he’ll feel better après…
Poltronius : Si je peux me permettre, ma reine… Pourquoi ne pas lui proposer un entretient en privé dans votre chambre après le spectacle… pour vous en assurer? Vous informer de sa mélancolia. L’état de son infection. Et si vous le désirez, je pourrai assister à cet échange en témoin secret, dissimulé derrière un rideau. S’il s’avérait à avoir un malaise, je pourrai intervenir.
Roi : Intéressant… Nous pourrons donc avoir un œil plus clair sur la situation. (Prend la bouteille que Poltronius tenait toujours dans ses mains). «Pour yeux sensibles» … Étrange.
Poltronius reprend la bouteille des mains du Roi.
Reine : Let’s get ready pour le show then! Allez Ros and Gil! (Prend la courroie des chevaux des mains du roi et fouette un coup.)
Roi (Se voit entrainé trop rapidement par les chevaux et n’a pas le temps de terminer sa phrase. Aurevoir Poltron…
La Reine et le Roi sortent. Poltronius est seul sur scène. Il regarde la bouteille, se mouche un coup avec son trop grand mouchoir, s’essuie le nez, le coin des yeux, et sort de scène d’un pas décidé.