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(1976)
C’est la dernière journée de l’exposition « Silence fracassé » dans un grand musée d’art contemporain américain. Il s’agit d’une exposition regroupant trois artistes. Le premier artiste, Zachery Moe, expose quatre grandes toiles blanches identiques mais aux titres différents. Le deuxième artiste, Agnes Vaag, a disposé neuf constructions faites à partir de restants secs d’animaux. Le dernier artiste, Steve Williams, expose une corde à linge sur lequel sont suspendus des personnages en tissu, grandeur nature.
Toute la journée, différents types de personne passent dans la salle d’exposition, sous l’oeil averti du gardien de sécurité. Des étudiantes, des snobs de l’art, des amis des artistes, des photographes, des amateurs harcelés par leur audioguide et des personnes égarées y passent, exprimant des réactions très différentes. La pièce se finit par la destruction d’une des oeuvres d’art par les spectateurs, chacun voulant en rapporter un morceau avec lui.
La pièce présente principalement les très différentes réactions de divers groupes d’individus face à l’art contemporain, allant de l’extase à l’horreur.
En effet, les 40 personnages défilent très rapidement, mis à part le gardien qui reste toujours à son poste. Toutefois, le seul véritable fil conducteur de la pièce demeure la réaction face à l’art contemporain, il n’y a pas d’autres sujets.
Une très petite allusion est faite au sujet de la folie de la « sécurité » aux États-Unis. En effet, la « Vénus » de Botticelli s’est fait tirer dessus la nuit précédente dans un musée européen. Les gardiens de sécurité font alors le commentaire que la violence n’arrive qu’en Europe car les États-Unis, au contraire des autres pays, ont un système de sécurité infaillible.
On sent dans l’écriture de l’auteure qu’elle ne prend pas tant la défense de l’art contemporain. Au contraire, la plupart des personnages qui apprécient l’art contemporain semblent l’aimer par snobisme ou par ignorance.